Le groupe
Biographie :

Virial est un groupe de death metal technique italien formé en 2010 et actuellement composé de : Christian "Christl" Wieser (guitare, basse, programmation / ex-Nargal), Thomas Wieser (guitare, chant / ex-Nargal), Philip Dollinger (basse) et Stefan Rojas (batterie). Virial sort son premier album, "Organic Universe", en Octobre 2015 chez Newport Music, suivi de "Transhumanism" en Septembre 2021 chez Vicious Instinct Records.

Discographie :

2015 : "Organic Universe"
2021 : "Transhumanism"


La chronique


Après le très bon "Organic Universe" en 2015, que je conseille à tous les amateurs du Obscura des premiers albums, les Italiens de Virial sont de retour avec leur deuxième album, "Transhumanism". Au programme, toujours du death technique, brutal et mélodique et vu la qualité de leur premier méfait il n'y a pas trop d'inquiétudes à avoir quant au niveau de ce nouvel effort.

Après la petite intro de rigueur, "Project Cyclops" démarre de façon assez posée sur un mid tempo qui balance quelques gros coups de double et qui pose déjà son ambiance froide typée science-fiction. Un hurlement bien saturé et des blasts annoncent enfin l'arrivée du death brutal et technique que l'on attendait et on sent que l'influence Obscura que l'on pouvait sentir sur "Organic Universe" est en recul même si on l'entend encore par moments, elle se dirige d'ailleurs plutôt vers les derniers Obscura cette fois. Virial est en tout cas très doué pour produire un death technique certes mais intelligible qui laisse suffisamment de place à la mélodie et qui ne devient jamais hermétique. On trouve toujours suffisamment d'accroche pour que les morceaux ne virent pas au décortiquage appliqué. Les soli sont d'ailleurs toujours très mélodiques eux aussi et confirment que l'optique du groupe est de créer quelque chose de relativement catchy, pour du death metal technique en tout cas. Là encore, on pourrait rapprocher Virial d'Obscura qui a peu près la même approche et qui cherche lui aussi à donner beaucoup de place aux mélodies, mais ce serait réduire Virial à une copie. Or ces Italiens ont clairement quelque chose de plus à offrir, certes l'influence s'entend encore mais c'est leur deuxième album et ils ne se cachent pas de cet amour de la musique d'Obscura. Mais quand on entend la qualité de "Organic Universe" et maintenant de "Transhumanism", on se dit que ce groupe a plus de ressources qu'il n'y paraît et qu'en développant sa patte à l'avenir il risque d'envoyer du très lourd. Le morceau-titre balance de gros passages bien brise-nuque et bien lourds avec de très gros tapis de double en soutine, très efficace et assez direct pour le coup.

Par rapport à "Organic Universe", ce nouvel album pose un peu plus les choses sur des morceaux plus longs et envoie pas mal de passages bien lourds qui écrasent tout. L'album dure d'ailleurs cinquante-quatre minutes soit un bon quart d'heure de plus que son prédécesseur et prend donc un peu plus le temps de poser des ambiances et de casser des nuques. Le premier album du groupe se montrait plus brutal et plus direct et était très bon dans le genre, "Transhumanism" est tout aussi bon dans un style un peu plus fin. Les blasts sont bien évidemment toujours présents et ne font pas de quartier, mais Virial s'en sort moins systématiquement et construit ses morceaux sur les mélodies cette fois. Les explosions de violence n'inerviennent que lorsqu'il faut redonner un peu de patate, un équilibre plutôt bien géré qui rend "Transhumanism" suffisamment dynamique pour ne pas connaître de passage à vide malgré sa durée de près d'une heure. La production se fait cette fois un peu plus froide et sèche, ce qui est plutôt adapté aux ambiances développées ici, elles-mêmes assez froide. Pour le coup, le contraste entre les couleurs des pochettes des deux albums se reflète aussi dans la musique qu'ils proposent. Comme chez son influences principale, Virial donne l'occasion d'entendre quelques passages acoustiques qui laissent aussi la place à la fameuse basse fretless de circonstance, comme sur l'entame de "Quantum Leap" par exemple. J'ai d'ailleurs l'impression que le groupe se fait presque plus brutal sur les deux derniers morceaux, une impression qui vient probablement du fait que ces morceaux sont simplement plus longs et laissent donc le temps à Virial de blaster un peu plus souvent.

Toujours est-il que "Transhumanism" est un très bon successeur à "Organic Universe" qui était déjà lui-même un très bon album de death technique, brutal et mélodique. Si ce style vous parle et que vous étiez passés à côté de Virial, il n'y a plus aucune raison de ne pas aller écouter ces deux albums, ça vaut le détour !


Murderworks
Octobre 2021


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/virialband