Le groupe
Biographie :

Visavis joue très fort un power rock rentre-dans-le-lard. Visavis, c’est aussi de fortes personnalités artistiques qui savent se mettre au service d’un seul et unique objectif : pulvériser la prochaine salle de concert. Pour cela, il convient d’être capable d’envoyer un set étoffé de compos longuement ciselées après avoir été taillées dans un rock dopé façon hémisphère sud et avec le potard du gain qui suinte légèrement la créatine. Visavis est originaire de Tulle, le line up a changé mais on y retrouve toujours PH (Pierre Henri Traux) à la batterie, PB (Pierre Beyssac) à la basse / backing vocals et Reg (Régis Bouyge) à la guitare et au chant. Dernièrement, Damien Boucault, guitare rythmique / backing vocals, a rejoint la bande pour le meilleur. En 2019, Visavis présente son album "War Machine".

Discographie :

1985 : "Try To Get You" (Démo)
1990 : "Visavis" (EP)
1992 : "Right On Time" (EP)
1993 : "La Cage" (EP)
1995 : "So Special"
2004 : "Opening" (EP)
2019 : "War Machine"


La chronique


Quel est le point commun entre François Hollande et Visavis ? Ils nous viennent tous deux de Tulle ! Si l’un restera à jamais l’homme au scooter rejoignant sa dulcinée dans une intrigue digne de Plus Belle la Vie, les autres, eux, resteront ceux qui ont électrisé plus de 10 000 personnes à Tulle lors d’un show polytechnique pour la Fête Nationale le 14 Juillet 1991. Comme quoi, la Corrèze et Tulle méritent leurs présences sur les cartes Michelin ! Quoi qu’il en soit, aujourd’hui Visavis a plus de 30 ans de carrière dans les compteurs de décibels. Il y a 30 ans l’OM était champion de France, Mitterrand président et moi encore dans les couilles de mon père. Mais aujourd’hui, l’OM est une blague, Mitterrand enterré et moi en train de chroniquer le nouvel album de Visavis, "War Machine".

A l’instar de celle de Visavis, l’histoire de ce "War Machine" est pleine de rebondissements. A l’origine, "War Machine" prend la forme d’un EP cinq titres sortis en vinyle en 2017. Puis, par la force des choses, "War Machine"gagne quatre titres supplémentaires. Et nous voilà donc en 2019 avec, non pas un EP "War Machine", mais un album "War Machine". Première sortie studio depuis quinze ans, "War Machine" voit donc le jour quatorze plus un an après "Opening" (un EP de cinq titres paru en 2004). Que ressort-il de ce "War Machine" ? Un hard dans la pure tradition Visavis. Donc des riffs à l’ancienne portant des solos à l’ancienne et une voix burinée à l’ancienne également ("So Special", "Hey Jack", "Don’t Turn Around"). Si quelques oreilles regretteront de ne pas voir Visavis retenter l’expérience en français en dessinant l’héritage de "La Cage" (sorti en 1993), la majorité s’accordera pour bouffer à pleines dents ces nouvelles compositions de Visavis ("Give The Boys A Chance", "Rough Boy"). Le disque transpire donc l’ère d’antan, un peu comme un pot de confiture de grand-mère. Et, évidemment, même sans l’étaler sur ta tartine avant de le tremper dans ton café, "War Machine" est un régal. D’autant que la moitié de l’album a été enregistrée à La Boîte à Meuh à côté du Mans. En plus, il paraît que si tu la retournes, ça fait "Meuh". Plus sérieusement, Philippe Mauget n’est donc plus, depuis bien longtemps. Mais Visavis est toujours. Et le gaillard peut être sacrément fier de voir ses protégés continuer à réveiller le hard hexagonal. Plus de 30 minutes de son après plus de 30 ans de carrière soit 30 x une minute de hard ("From L.A", "Black Holes", "Don’t Turn Around").

Alors : les Mötorhead à la française, les Scorpions de Tulle ou tout simplement Visavis ? Appelle-les comme tu veux. Mais souviens-toi d’une chose : ils pourraient très bien être tes darons. Bref, Visavis c’est des vieux de la vieille, des vieilles canailles bien plus rebelles qu’Eddy Mitchell. En plus, Visavis sort sa machine de guerre, et c’est une neuf titres !


Rm.RCZ
Mai 2019


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.visavis.rocks