Le groupe
Biographie :

Voodoo Circle est un groupe de power metal / hard rock allemand formé en 2008 et actuellement composé de : Alex Beyrodt (guitare / Missa Mercuria, Primal Fear, Silent Force, Sinner, Mat Sinner, ex-The Sygnet, ex-Wild Axes), Mat Sinner (basse / Goddess Shiva, Kiske/Somerville, Primal Fear, Sinner, Mat Sinner, ex-Rick Renstrom, ex-Scheepers, ex-Beast Of Prey, ex-Cans), David Readman (chant / Pink Cream 69, ex-Adagio, ex-Almanac) et Markus Kullmann (batterie). Après un album éponyme en 2008, Voodoo Circle sort "Broken Heart Syndrome " en Février 2011 chez AFM Records. "More Than One Way Home" suit en Février 2013. Le quatrième album, "Whisky Fingers", sort en Novembre 2015. "Raised On Rock" sort en Février 2018. "Locked & Loaded" sort le 15 Janvier 2021.

Discographie :

2008 : "Voodoo Circle"
2011 : "Broken Heart Syndrome"
2013 : "More Than One Way Home"
2015 : "Whisky Fingers"
2018 : "Raised On Rock"
2021 : "Locked & Loaded"


Les chroniques


"Locked & Loaded"
Note : 19/20

Alex Beyrodt (Silent Force, Primal Fear), principal maître à penser derrière Voodoo Cirle, ne se l’est jamais caché : il a fondé ce groupe dans le but de développer sa propre vision du rock, le tout proche de ses influences personnelles telles Whitesnake, Deep Purple et Rainbow, pour ne nommer que celles-ci. L’on peut affirmer sans crainte que le défi est relevé haut la main, et ce depuis le tout premier album du groupe, sortie douze ans auparavant. Nous voici donc devant "Locked & Loaded", sixième album du groupe. Celui-ci marque d’ailleurs le retour de la formation la plus appréciée des fans, soit Alex Beyrodt (guitare), Mat Sinner (basse), Markus Kullmann (batterie) et nul autre que David Redman (Pink Cream 69) au chant. Fait intéressant à noter, il faut aussi souligner la présence de Melissa Bonny (Ad Infinitum, Rage Of Light) comme choriste sur l’album.

Certes, les influences de Beyrodt, citées précédemment, sont omniprésentes sur l’album. On parle ici de gros rock bien pesant, ultra mélodique, et sans flafla. Par contre, il est intéressant d’entendre des airs d'Ayreon par exemple dans certaines parties plus progressives de "Magic Woman Chile". N’allez pas croire que Voodoo Circle s’est complètement transformé. Il faut plutôt voir cela comme une manière d’insuffler à un genre qui peut parfois être bien statique, une dynamique différente.

Beyrodt mentionne que plusieurs des morceaux qu’il avait composés s’approchaient du travail de Led Zeppelin, et cela est d’autant plus apparent dans les passages de guitare de la groovy "Devil With An Angel Smile". Et que serait un album de hard rock sans son éternelle power ballad ? Sans être la plus percutante, "Eyes Full Of Tears" est la pièce cependant qui rendra le plus nostalgique les amateurs de Whitesnake. À souligner d’ailleurs sur ce morceau ainsi que sur "Devil’s Cross" également, le travail aux claviers de Corvin Bahn.

Il ne faut pas se leurrer, les guitares sont bien en avant-plan dans la musique de Voodoo Circle Mais cela n’empêche pas Beyrodt de laisser la place qui leur est due aux autres membres du groupe, tout spécialement Redman au chant. Il aurait bien mal avisé de ne pas mettre l’emphase sur cet incroyable artiste. Grâce à une production réalisée par Beyrodt et Sinner, avec l’aide de nul autre que Jacob Hansen, un tout autre résultat que ce qui se trouve sur "Locked & Loaded" aurait été plus que surprenant.

Que l’on aime ou non le hard rock dans sa pure forme, difficile de dénigrer l’honnête travail de Voodoo CCircle On ressent vraiment tout le respect de Beyrodt et de ses acolytes sur "Locked & Loaded" et cela ne peut qu’être bénéfique pour la pérennité de ce style de musique.


Mathieu
Janvier 2021




"Raised On Rock"
Note : 17/20

N’étant pas très friand d’AOR et de rock moderne (je sais apprécier ici et là des groupes comme Ten par exemple), j’appréhendais avec un certain scepticisme mon expérience auditive avec le dernier album de Voodoo Circle, sorte de supergroupe formé depuis maintenant dix ans, avec en son sein de grosses pointures comme le principal fondateur et compositeur du groupe Alex Beyrodt à la guitare, Matt Sinner à la basse et, remplaçant Dennis Redman, un certain Herbie Langhans (ayant participé entre autres à Avantasia).

Autant la première pièce, qui démarre sur les chapeaux de roues m’a agréablement surpris avec son approche résolument proche du power metal, autant les premières notes blues / rock de "Higher Love" m'ont rappelé pourquoi je ne suis pas à la base un grand amateur de ce style. Par chance, dès la troisième pièce, "Raised On Rock" se rapproche de ce qu’un certain Malmsteen privilégie : un hard rock de qualité avec un chanteur ultra puissant, poussant la note sur des mélodies grandioses, des refrains plus grands que nature. Rien de moins surprenant lorsque l’on sait qui se trouvait derrière les consoles lors de l’enregistrement de cet album. Nul autre que le grand Jabob Hansen (Volbeat, U.D.O.).

Voodoo Circle prend parfois des risques, au péril de se comparer à Bon Jovi par exemple, comme sur l’introduction de "You Promised Me Heaven", mais clairement Beyrodt est un vieux routier et sait où il s’en va. Les arrangements sont recherchés et insufflent un vent de fraîcheur dans un genre usé jusqu’à la corde. Si les Whitesnake et autres groupes glam de l’époque s’étaient modernisés, clairement ils auraient eu dans leur sillon Voodoo Circle, tant certaines pièces du groupe remémoreront d’excellents souvenirs aux plus vieux d’entre vous.

Ma note finale en surprendra plus d’un puisque d’entrée de jeu je vous faisais part de manque total d’intérêt pour ce genre, mais clairement, de par sa qualité, ce "Raised On Rock" s’efforce avec vigueur à me faire changer d’avis.


Mathieu
Juin 2018




"Whisky Fingers"
Note : 15,5/20

Voodoo Circle est le projet solo d’Alex Beyrodt, mieux connu pour son jeu de guitare au sein de Silent Force. Le groupe compte en son sein de hautes pointures incluant David Readman au chant (Pink Cream 69) et Mat Sinner à la basse (Sinner, Silent Force). Autant dire que Voodoo Circle est l’exemple parfait d’un "supergroupe", évitant tout de même le piège des groupes tentant d’utiliser des gros noms pour vendre, cependant talent ne rime pas toujours avec qualité.

L’auditeur ne se retrouvera pas en terrain inconnu, Voodoo Circle proposant un "corporate rock" de bonne facture, avec un son et une production des plus modernes. Il est clair qu’une place de choix est faite à la guitare, avec raison. Beyrodt est un vieux routier qui connaît de fond en comble son instrument, et ses solos sont excellents. Par contre, là où le bât blesse, c’est au niveau de l’écriture des chansons. Certaines sont excellentes, mélodiques à souhait avec des refrains accrocheurs ("Trapped In Paradise", "Straight Shooter"), tandis que d’autres pièces malheureusement tombent à plat ("Medicine Man", "The Day The Walls Came Down"). Au niveau du chant, rien à redire. Readman se passe de présentation. Le gars est solide, sans faille, avec un talent indéniable pour les mélodies et pour livrer une performance toute en finesse et en puissance.

Beyrodt mentionne qu’il a fondé Voodoo Circle pour revisiter à sa manière ses premières influences (Whitesnake, Malmsteen, etc). Revisiter ? Oui. À sa manière ? Loin de moi la volonté de critiquer à tout prix, mais je ne peux répondre oui sans concession. Je crois qu’il serait plus approprié de dire qu’il rend hommage plutôt que de réinventer le genre.

En résumé, Whisky Fingers saura plaire aux amateurs de rock moderne. Le groupe propose un album sachant masquer ses petits défauts par un Alex Beyrodt en grande forme.


Mathieu
Décembre 2015




"More Than One Way Home"
Note : 12/20

Dans la famille des groupes qui doivent tout ou presque à leurs parents, je voudrais le cousin, le bien nommé Voodoo Circle. Cela tombe assez bien car ce combo de hard rock FM teuton, "supergroupe" s’il en est, sort bientôt son troisième album "More Than One Way Home". Il est vrai que faire du "pompé à mort" est un choix facile, mais pas forcément mauvais, en témoignent les albums d’Airbourne et Sticky Boys, pour rester dans le doux monde du rock, mais tout de même, dans cet océan de non-originalité, il est bon parfois d’y mettre un peu du sien ! Voilà bien une leçon que nos amis Allemands n’ont point retenue.

Dès la première écoute de cette galette, fort qualitative s’il en est pour tout inculte en la matière, je reconnais illico presto le style de Whitesnake, et pour cause : je suis absolument fan de ce groupe. De la voix à la guitare (rythmique et solo) en passant par la manière même de chanter, tout sent bon le Whitesnake, toutes époques confondues. Histoire d’appuyer un peu mes dires et de vous faire travailler l’oreille 30 secondes je vous demanderai de vous munir ou d’aller trouver sur Internet (ce qui n’est pas bien dur…) le best of de ce groupe de légende fondé vers la fin des années 70 par Mr David Coverdale, chanteur de Deep Purple. Remarquablement produit, cette galette me fait penser au dernier album du "Serpent Blanc", le bien nommé "Forevermore", là encore, rien d’innocent, même si je ne serai pas étonné que les intéressés démentent. Qu’à cela ne tienne, commençons l’étude comparée puisqu’il faut en arriver là…

"Graveyard City", premier morceau de l’album, attaque fort d’emblée avec un riff lourd (joué à la Les Paul par le virtuose de la Stratocaster, Monsieur Alex Beyrodt qui, comme Doug Aldrich, guitariste de WS et lui aussi virtuose de la Strat, a décidé de changer pour Les Paul pour avoir un son plus lourd…) qui me fait tout de suite penser à "Love Will Set You Free" de WS et aussi un peu je dois dire à certains riffs de Dio. Au bout d’une minute d’écoute le couperet tombe : en plus de la voix de David Coverdale (la chance), David Readman à choppé aussi les mimiques, le vibrato, bref tout du maître ; chose triste à mon goût car le brave est doté d’un bel organe au timbre singulier (écoutable sur les deux opus précédents du groupe) qui n’a aucun besoin de copier qui que ce soit pour être valorisé.

Même châtiment avec le second morceau, "Tears In The Rain", première ballade de l’album qui pompe sans honte sur qui vous savez…  "Heart Of Babylon" vous fera marrer dès les 30 premières secondes avec le crescendo de puissance vocale copié/collé de celui de "Still Of The Night". Malheureusement la blague va continuer tout au long de l’album, avec, en quatrième morceau "Cry For Love" , seul titre pour le moment à être doté d’un clip, qui là encore fait passer le combo germanique pour un tribute band ! Ce titre sent très fort "Here I Go Again", avec ses lignes de synthé et le rythme général de la chanson. Mort de rire je suis, en voyant le clip et le chanteur sapé comme David Coverdale dans la plupart de ses lives et ses clips !! Côté solos, c’est encore pire car Alex Beyoldt a un talent énorme (je vous enjoins sérieusement à lire son interview sur le site, réalisée par moi-même , pour comprendre un peu plus le "pourquoi du comment" de la réalisation de ce disque ), mais, hélas, il met vite celui-ci au service du plagiat ("Cry For Love" et son solo à la "Love Will Set You Free" de WS, période Doug Aldrich, mais je pourrai pousser la comparaison avec n’importe quel titre de cet album et n’importe quel titre du best of Whitesnake).

Vous l’aurez compris, si vous n’aimez pas le groupe de Mister Coverdale et les chansons qui parlent d’amour, n’investissez pas dans ce combo ! Le pire dans tout ça c’est que le CD reste excellent, bien produit, avec des musiciens au niveau exceptionnel (rien que de savoir que leur batteur est celui de Simple Minds...), avec un vrai chanteur, quand bien même celui-ci singe son idole. Les 12 titres passent comme une lettre à la poste, sans vraiment de fautes de goût, ce qui rend rageant le fait qu’un tel groupe soit incapable de produire quelque chose avec une identité propre (les deux opus précédents, sans pour autant copier WS, sont ultra référencés aussi). Dommage, vivement le prochain album pour voir si les copains arrivent à conjuguer originalité et talent.


Byclown
Février 2013




"Broken Heart Syndrome"
Note : 14/20

Les Allemands de Voodoo Circle sortent leur second album "Broken Heart Syndrome", prêts à nous prouver que cet opus suivra le même chemin que son grand frère. Que vaut cet album alors ? C’est bien simple les amoureux de mélodies travaillées seront bien entendu servis, je m’explique. Dès les premières notes, mais que dis-je musiques ! On est directement baladé dans des sonorités différentes bien propres à elles, et que dire à part avoir un rendu tellement hétérogène qu’on apprécie. En effet "No Solutions Blues""King Of Your Dreams", "Devil’s Daughter" sont les trois premières musiques et toutes différentes, les amateurs de blues trouveront leur compte, tout comme les amateurs de shred, en effet tout est déjà représenté. "This Could Be Paradise", "Broken Heart Syndrome", "When Destiny Calls" confirment mes propos du dessus, on passe d’une musique très typée orientale pour retomber sur une sorte de blues avec du synthé pour retourner sur du gros heavy metal qui tache, tout ça bien entendu est servi par un David Redman au chant charismatique à souhait. Mais la démonstration ne s’arrête pas là, et c’est à partir de ce moment que je me reprends une claque d'Alex le guitariste qui, lui, a la totale maîtrise de son instrument, en effet "Blind Man" et ses superbes sonorités auront eu le mérite de m’émouvoir tout comme "Heal My Pain" et "The Heavens Are Burning" qui m’auront scotché de bout en bout, toujours tenu en haleine par la moindre sonorité. Vous l’aurez donc compris je suis tombé amoureux de ces différentes sonorités tellement le mixage est monstrueux, malgré une basse qui doit se trimbaler dehors… Les trois morceaux suivants "Don’t Take My Heart", "I’m In Heaven""Wings Of Fury" seront du même calibre que ses petites sœurs du dessus. C’est difficile de chroniquer un album avec des sonorités totalement différentes, mais ce dont je peux vous assurer c’est que c’est un excellent album et que le groupe s’est surpassé, et que les compos pourront faire rougir certains grands groupes prétendant envoyer la sauce.


Motörbunny
Février 2011


Conclusion
L'interview : Alex Beyrodt

Le site officiel : www.voodoocircle.de