Le groupe
Biographie :

Vortex Of End est né des cerveaux dérangés de Nagarth et Hräsvelg en l'an de grâce 2003. Le duo fonctionnait à l'époque avec divers amis comme guitaristes et batteurs de session, mais devant leur manque de disponibilité autant que de motivation, a décidé de continuer seul à l'aide d'une boîte à rythme. Sous cette forme furent mises en boîte deux démos qui leur permettent d'une part d'apprendre à jouer et d'autre part d'avoir une première approche de l'enregistrement. Un système qui durera deux années, pendant lesquels ils continuent néanmoins à tester des batteurs et des chanteurs dans l'optique de faire un jour des concerts. Le problème est que Vortex Of End est un groupe barré, aussi bien musicalement qu'humainement et idéologiquement. Impossible donc de trouver les gars qui conviennent, jusqu'à la rencontre avec le frappeur Necroblaster, qui joue dans un groupe de potes, au cours de l'été 2005. Il comprend très vite où veut aller Vortex Of End et est quasiment immédiatement intégré. La quasi-totalité des premiers morceaux prendront de suite la direction du vide-ordures et Vortex Of End repart de zéro, afin de faire quelque chose de plus brutal et spontané.

Discographie :

2006 : "Satanik Nuklear-Engined Turbodefekator" (Démo)
2007 : "In Satan And Plutonium We Trust"
2008 : "Fanatik Spiritual Devotion" (EP)
2015 : "Fvlgvr.Lvx.Terror"
2019 : "Ardens Fvror"
2021 : "Abhorrent Fervor"


Les chroniques


"Abhorrent Fervor"
Note : 17/20

Les cinglés de Vortex Of End sont de retour deux ans après le teigneux "Ardens Fvror" et nous sortent un nouveau brûlot nommé "Abhorrent Fervor" qui ne s'annonce pas plus accueillant. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore, le groupe pratique un black / death brutal et malsain aux accents occultes avec une approche assez crue. Vortex Of End veut faire mal et y arrive en général très bien donc attendez-vous à vous faire chatouiller les tympans à coup de scalpel rouillé.

"Perdition Whorl" ouvre l'album sur fond de brasier infernal et ne perd pas de temps en palabres, ça attaque direct à grands coups de blasts et les guitares corrosives nous balancent leurs riffs vicelards et crades dans la tronche sans prendre de gants. On retrouve cette ambiance particulière que Vortex Of End a le don de créer et qui se trouve à cheval entre l'occulte, le primitif et le malsain. Quelques mélodies viennent apporter un côté presque épique au milieu tout ça et nourrit encore les flammes noires de cette fournaise qui brûle déjà très fort. "Abhorrent Fervor" ne dure que trente-sept minutes mais le voyage est éprouvant tant la musique du groupe est intense et étouffante. Pourtant même si la sauvagerie de la bête est évidente, Vortex Of End ne sombre pas dans la facilité et ne se contente pas de foncer dans le tas, le groupe apporte au contraire pas mal d'éléments qui étoffent l'ambiance créée par ce nouveau méfait. Comme des voix claires torturées qui semblent émaner d'âmes damnées depuis des siècles ou des mélodies qui viennent trancher avec la brutalité ambiante ou encore des passages bien lourds qui rendent "Abhorrent Fervor" d'autant plus malsain et dominateur. "Sovereign Wrath" pose même un break quasiment ambiant indus en plein milieu du morceau sur fond de paroles bien joyeuses déclamées en français avant de repartir en blasts destructeurs sans prévenir. Tout est là pour que ce nouvel album prenne des airs de descente aux enfers et vu les thèmes abordés, on est en plein dedans, que ce soit l'occultisme ou l'introspection il y a effectivement bien des occasions de traverser le Styx. La production est à l'avenant avec un excellent son organique, crasseux et corrosif qui convient parfaitement à cette brochette de morceaux tous plus malsains et brutaux les uns que les autres.

Une fois de plus, le groupe se démarque du reste de la scène par son approche globale, à la fois plus crue, plus malsaine, plus brutale et plus dingue. On sent constamment cette folie qui, malgré la brutalité de l'ensemble, menace d'exploser en montant encore de quelques crans pour submerger tout le reste. Il y a une oppression constante dans la musique de Vortex Of End qui fait que quand le groupe ne vous broie pas les os sous les assauts répétés des blasts les plus sauvages, il vous enserre le cœur et s'empresse de le jeter dans sa fournaise purificatrice. Un brasier que le groupe nous fait souvent entendre au début ou à la fin des morceaux d'ailleurs histoire de rappeler au malheureux qui aurait laissé traîner ses tympans par ici que les flammes l'attendent partout. Une inéluctabilité que l'on retrouve dans la musique tant ces six nouveaux morceaux donnent l'impression de vous encercler et de vous submerger pour vous faire passer cette porte ardente de gré ou de force. Vortex Of End a établi son style et le développe encore un peu plus loin avec "Abhorrent Fervor" qui ne devrait pas dépayser les habitués. L'évolution se fait lentement mais sûrement, de façon naturelle et poursuit la descente aux enfers entamée en 2015 avec "Fvlgvr.Lvx.Terror" qui se démarquait déjà sérieusement du premier album du groupe. Il a établi un style que Vortex Of End est le seul à pratiquer et un équilibre entre chaos et précision qu'il est le seul à distiller de cette façon. Tout ça en fait un groupe singulier qui non seulement est très bon dans ce qu'il fait mais qui en plus se démarque du reste de la meute par une personnalité bien affirmée et une honnêteté qui saute aux oreilles.

"Abhorrent Fervor" est donc un bon cru de plus de la part de Vortex Of End qui confirme qu'il ne se plie à aucune norme et balance ce qu'il a dans les tripes. En résulte un album sauvage, brutal, malsain, possédé et totalement personnel que les amateurs d'extrémisme musical seraient bien inspirés d'écouter.


Murderworks
Décembre 2021




"Ardens Fvror"
Note : 18/20

Si c’est la violence que vous cherchez, alors Vortex Of The End est un excellent choix. Créé en 2005, le groupe s’articule aujourd’hui autour de NGH (guitare / chant, ex- Anus Mundi), HRS (basse), NKR (batterie, Disgraseed, Frozen Storm) et PRZ (guitare / chant, ex-Morzhol). Les quatre musiciens composent ensemble "Ardens Fvror", le troisième album du groupe, et mettent littéralement leurs tripes dans leur son. Et ça se sent.

On débute par "BFTIVV", une étrange introduction qui pose le concept de l’album : la noirceur, des influences mystiques, presque chamaniques, mais surtout un son lourd qui cherche à exploser. Et l’explosion s’appelle "Venomovs Triangle". Un riff saisissant, viscéral, sale et qui rend hommage au son raw du black metal d’antan, avec la puissance du death metal en prime. Et cette violence aura beau s’apaiser par moments, elle reviendra toujours à la charge. La recette est la même pour "Voraciovs Egregore", un autre morceau aux sonorités old school et virulentes. A nouveau une pause viendra séparer ce titre en deux, mais le côté ritualistique est préservé, et on a réellement l’impression d’assister à l’invocation d’une puissance impie qui viendrait ravager la planète. Le carnage reprend grâce aux riffs du combo français, et c’est un sample qui en annoncera la fin. Tout en blast beat et en rythmique bestiale, "Transvbstantiation" est une déferlante de riffs à la fois incisifs, sombres mais également très atmosphérique. La sensation d’être pris dans un cyclone apparaît dès le début, et les deux chants différents contribuent à cette agression.

On enchaîne avec "Ira Dei" et ce cri strident dès les premières secondes. Un blast furieux prend la suite, et si les riffs sont moins agressifs que sur les morceaux précédents, ils sont tout aussi malsains. Les hurlements bestiaux s’imbriquent parfaitement dans ce torrent de notes, et il est impossible de ne pas laisser son esprit vagabonder au rythme du son. Retour de la violence pure et dure avec la rapide "Ov Dancing Snakes And Circling Crows". Une véritable vague de puissance brute, qui se calme parfois pour devenir une rythmique entraînante sur laquelle des cris de douleur se font entendre. Quatre minutes de haine qui débouchent sur "Emergence", un titre un peu moins rapide, mais qui conserve la totalité de la volonté des Français : un son imposant, sombre, effrayant, mais surtout avec un naturel bluffant. Mais cette flamme finira par faiblir et laisser la place à "Satvrnian Ascension", le dernier morceau de l’album. La recette ne changera pas d’un pouce, un rouleau compresseur de sonorités sanglantes qui sera arrêté par un passage plus ambiant mais qui laisse soupçonner une violence sous-jacente qui s’apprête à nous bondir dessus une dernière fois.

Si Vortex Of The End était déjà réputé dans les milieux du death et black metal français, il n’y a aucun doute sur le fait qu’"Ardens Fvror" contribuera à leur réputation. La sincérité que les musiciens ont instinctivement injecté dans cet album est palpable, et le rendu n’en est que meilleur, tant la puissance des riffs se ressent.


Matthieu
Juin 2019




"Fvlgvr.Lvx.Terror"
Note : 17,5/20

Il semblerait, les amis, que le label ariégeois ait en ce moment le vent en poupe comme on dit ou les doigts qui brûlent. Fidèle à sa ligne éditorialiste, Deadlight Entertainment nous envoie encore une fois un méchant rejeton. J’ai le plaisir aujourd’hui de vous présenter, la nouvelle production, la nouvelle offrande (la deuxième de leur carrière), des Nordistes de Vortex Of End, intitulé "Fvlgvr.Lvx.Terror". J’ai personnellement découvert (il y a quelques années maintenant) Vortex Of End avec son premier album,  le bien nommé "In Satan And Plutonium We Trust", sorti à l’époque (en 2007) chez Ars Funebris. Inutile de vous dire que j’avais pris une sacrée claque en découvrant ce mélange de styles assez nouveau pour moi, un gros mélange fait de death metal et de sonorités black omniprésentes.

Encore une fois, je me réjouis de voir qu’une formation française est soutenue par un label français. D’ailleurs, à ce sujet, si vous ne connaissez pas le groupe, laissez-moi-vous présenter Vortex Of End. Le groupe est composé de Hräsvelg à la basse, Necroblaster au cassage de fûts et enfin de Nagarth au chant et à la guitare. Le groupe évolue donc en power trio, comme quoi, pas besoin d’être un milliard pour faire un bruit de tous les diables. "Fvlgvr.Lvx.Terror" présente 9 nouveaux titres pour près de 38 minutes d’un death / black metal maîtrisé. On ne va pas y aller par quatre chemins, "Fvlgvr.Lvx.Terror" arrache tout sur son passage et je me rends compte que la scène française est définitivement riche mais sait se faire parfois très très méchante. "Fvlgvr.Lvx.Terror" débute sur "Hammer Of Revelation" et son intro qui met dans l’ambiance de l’album, on est ensuite parti pour 8 titres de pure haine, de puissance et de vitesse qui emporte tout sur son passage ; à votre place je jetterais une petite oreille à des titres comme "Goat Phalanx" ou encore "Stellartrance" ; vous verrez ainsi ce que c’est de martyriser un instrument. D’ailleurs, à ce sujet, Vortex Of End maîtrise à merveille son sujet. Mine de rien, Vortex Of End fait sa petite carrière, malgré un style peu enclin à la joie et à l’allégresse, peu accessible aux néophytes et s’adressant à un public averti, on ne peut que se réjouir de cet état de fait, mais ce qui me plaît c’est que le groupe reste très loin du music business. Pour ma part, à l’écoute de "Fvlgvr.Lvx.Terror", j’ai eu l’impression d’écouter un vieux disque bien "evil" des années 80 mélangeant à la fois un bon vieux Immortal avec un Sodom des débuts de derrière les fagots, le tout mélangé et mixé avec une bonne dose de sonorités modernes. Bref, on en prend plein les gencives durant les 38 minutes de "Fvlgvr.Lvx.Terror", mais là où je trouve le groupe très fort, c’est sur les passages plus lents, limite mi-tempo, à l’image de la fin du titre "Exponential Adoration", ce qui rajoute un relent malsain dans la musique de Vortex Of End tout en donnant une certaine profondeur mais surtout une grande puissance au style des Franciliens. Il faut dire à ce sujet que le travail du Blackout Studio est exceptionnel.

En résumé, comme je disais dans mon introduction, Deadlight Entertainment nous assène encore une fois une production nocive, sombre et obscure à souhait, mais le pire, vous savez quoi ? C’est que l’on en redemande. N’hésitez pas à vous pencher sur "Fvlgvr.Lvx.Terror", les amis, croyez-moi, vous ne le regretterez pas, et en plus vous soutiendrez notre belle scène qui le mérite vraiment. Enfin un dernier petit mot concernant le visuel de "Fvlgvr.Lvx.Terror", très beau, création du AAAAA Atelier. Je crois que l’on a définitivement tous les ingrédients réunis afin de ne pas passer à côté d’une telle œuvre d’art noir.


Vince
Décembre 2015




"Fanatik Spiritual Devotion"
Note : 19/20

Deux mots seulement pour définir ce nouvel opus : apocalypse nucleaire. Avec cette idée de jaquette rouge des plus attractives et ce esprit toujours aussi malsain, revoilà Vortex Of End un an après la sortie de son premier album "In Satan And Plutonium We Trust" qui l'a révélé à la face du monde.

En premier lieu, découvrons ce livret si joliment présenté, agrémenté d’une photo line-up malsaine (comme toute la finalité de cet album) suivi de celle d’un entrepôt désaffecté. De plus, vous comprendrez en ouvrant celui-ci que les paroles on été incluses, mais gare à vos yeux et neurones si vous tentez de les lire, que dis-je, de les déchiffrer car en effet elles sont sous forme de Vortex, ingénieux, il fallait y penser. Ainsi cette rondelle montre l’esprit des VOE dès les premières secondes du "Serum Anti-Life" alliant extrait de film sur le sujet, batterie effrénée, petite musique d’ambiance. Tout cela pour mener vers un "Inject/Endokrinate" très brutal qui affiche une évolution du groupe d’un point de vue musical avec un travail de composition énorme, une production plus chaude / crade, plus malsaino-apocalyptique, qui n’a rien à voir avec celle de "In Satan And Plutonium We Trust". On notera aussi le travail de Nag sur la voix, de Hräsvelg sur la basse et de Necroblaster sur la rapidité d’enchaînement de ces compos plus techniques, toujours aussi brutales, ce qui rend ces éléments plus agressifs ou encore plus anéantissants, collant au mieux avec cette réalisation. Ainsi, ce travail sur la noirceur des riffs alternant extrême brutalité et mid-tempo en y incluant des parties plus entraînantes qui nous collent à la musicalité, nous écrase littéralement, ce qui laisse paraître les diverses influences les plus noires, c'est efficace pour se défouler.

Au final, cet album est une confirmation que les Vortex Of End ont toutes les cartes en main pour évoluer de plus belle dans cet univers qui leur correspond. Si vous n’avez pas de VOE dans votre discothèque , achetez celui-ci, vous ne serez pas déçus et vous en aurez pour votre argent. Pour finirn je dirais que la bombe nucléaire à écouter de cet opus est "The S Doktrine". Vivement la prochaine réalisation.


Sjel
Juillet 2008




"In Satan And Plutonium We Trust"
Note : 18/20

"In Satan And Plutonium We Trust", premier album des furieux de Vortex Of End apparaissant après une première démo "Satanik Nuklear-Engined Turbodefekator" que l’on pourrait définir de mise en bouche, même si le son de cette démo reste correct et audible, mais que dire d’un son enregistré dans un garage à part "génial".

Ainsi, la pochette (deux armes surmontées de deux faux) donne le ton du contenu du CD, un livret à en faire vomir les plus sensibles, agrémenté d’images bien mises en forme toutes plus crades les unes que les autres, pouvant démontrer l’esprit attaqué de Hräsvelg. Un album plein de puissance dédié à la gloire de Satan et la guerre nucléaire sous des riffs puissants dérivant vers des rythmes thrash avec une touche de death metal ou l’on perçoit des petites touches de punk / rock’n'roll. Tout cela couvert par des blasts bien agressifs à en faire déboîter les cervicales de Mamie, ce qui amène à faire bouger notre petit corps. De plus, la basse reste muette tout au long des morceaux, ce qui est reste dommage pour un album comme celui-ci. Pour finir, tous les morceaux sont agrémentés de la voix agressive de HKC-Nag tout en puissance bien black, grésillante, pas saturée mais très lourde, ce qui peut laisser penser à un Nattefrost plus aigu.

A la première écoute de l’intro du CD nous restons scotchés au canapé de la grand-mère qui, après un décompte, nous laisse entendre un beau petit lancement d’arme nucléaire, agrémenté d’un chœur d’église prêchant la voix de dieu qui, après quelque temps se prend l’engin lancé, mettant fin à l’intro sous un joli "boom" ouvrant la porte de l’univers des VOE.


Sjel
Octobre 2007


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/vortexofend