Le groupe
Biographie :

arfaith est un groupe de thrash lorrain formé en 2012. Après un premier 2 titres réalisé au FH Studio (54) ainsi que son EP "Blood And War" avec déjà de nombreux concerts à son actif, en ouvrant entre autres pour In Arkadia, le groupe sort son premier album en 2015 intitulé "Wise Man Is Dead" enregistré et mixé aux Studios de La Forge (54) En Mars 2019, Warfaith sort un nouvel EP, "Pint Of Pils".

Discographie :

2013 : "Blood And War" (EP)
2015 : "Wise Man Is Dead"
2019 : "Pint Of Pils" (EP)


Les chroniques


"Pint Of Pils"
Note : 14,5/20

Quand le thrash est arrivé, son énergie a tout dézingué sur son passage ! Le heavy metal, aussi burné soit-il, s’est retrouvé balayé sur le côté par le violent coup d’épaule administré par un style nouveau, c’était dans les années 80. Ce fut ensuite le retour de bâton pendant les nineties, le death a littéralement enterré (hi hi) le thrash, ne laissant même pas ne serait-ce qu’une miette de ce genre méchamment festif. Puis, exhumé par je ne sais quel tour de passe-passe de nécromancien, celui-ci a refait surface mi-2000 grâce à la "ew Wave of Old School Thrash Metal" qui défend un retour aux sources. Vestes en jean patchées sur les épaules, Pochettes "Ed Repkariennes" et logos ciselés, les groupes pullulent : Municipal Waste, SSS, Toxic Holocaust, Warbringer, Evile, etc. Ces rejetons, nés d’un cumul de semences prélevées sur Exodus, Vio-Lence, le Metallica de "Kill ‘Em All" ou encore Sacred Reich proposent tous une musique incroyablement honnête et sans compromis qui abuse des clichés constitutifs du genre.

Warfaith est un combo composé de 5 joyeux assoiffés qui défend les mêmes couleurs que les groupes précités. "Pint Of Pils" et son horrible pochette d’un chat guerrier qui surgit de la terre avec des pintes à la main joue à fond la carte du fun et de l’auto-dérision. Ces mecs sont un peu nos Municipal Waste à nous, car, "cocorico", ils sont frenchy ! Avec 8 morceaux pour 22 minutes qui incluent une intro et une outro, plus un morceau à la con "Etibam", qui mérite d’être écouté à l’endroit (enfin, à l’envers pour qu’il soit à l’endroit), le skeud passe très vite. Niveau style, c’est donc du pur thrash, mais il y a un côté Gronibard car on retrouve des voix aiguës stupides qui font beaucoup penser à nos grindcoreux nationaux.

Dès l’intro qui inspire les arpèges angoissants d’un Annihilator, nous voilà plongés dans un déluge de guitares incisives. Pas d’erreur sur la marchandise, c’est bien du bon vieux thrash aux riffs entraînants. Même si Warfaith mise sur l’humour, son metal est tout à fait sérieux. La voix aiguë et incisive rappelle la grande époque, et nous avons même droit à des choeurs très crossover. Quelques solos assez originaux ponctuent cet opus puissant. On remarque cependant une exécution parfois légèrement approximative, un peu en deçà de ce qui se fait dans le genre. De plus, même si le son est très clair, il y a un petit côté fait maison dans la prod’. Du coup, alors que le métalleux maniaque fan de prog’ risque de grimacer de dégoût à l’écoute de "Pint Of Pils", le thrashos en cuir aux cheveux gras sera très content, lui. En effet, les compositions sont vraiment cool et même si dans le revival thrash il y a de sacré pointures qui font très très mal, Warfaith mérite tout de même une petite place.

Ces accros aux houblons partagent avec "Pint Of Pils" leur amour pour la déconne, la biture, tout en proposant une musique énergique, vivace et entrainante. Loin des grosses productions du genre, ils se défendent plutôt bien avec cet EP rafraîchissant. En plus, le côté fait maison, et les petites imprécisions ajoutent un feeling tout particulier à cet opus. Bien cool tout ça !


Trrha'l
Avril 2019




"Wise Man Is Dead"
Note : 18/20

Je le dis souvent, au risque de me répéter, tant pis, quitte à me faire le défenseur du "Fabriqué en France", notre scène a toujours été très riche et continue encore à l'être, et je l'espère encore très très longtemps... ! Et les amis, lecteurs de French Metal, ce n'est certainement pas avec Warfaith, groupe originaire de Nancy, que ça va s'arrêter... Warfaith nous présente aujourd’hui son premier album "Wise Man Is Dead" avec le soutien et le concours de... personne ! Le groupe est en totale autoproduction, une situation que personnellement je salue car très courageuse ; le DIY (ou do it yourself) fait parfois beaucoup de bien à voir, bien loin, très loin même, des tracas contractuels et pécuniaires... Si vous ne connaissez pas Warfaith, et pour vous les présenter, le groupe est constitué de Max au chant, Igor à la batterie, Odian et Jojo au duo de guitares et le petit dernier, Guillaume, arrivé il y a peu au sein de Warfaith.

"Wise Man Is Dead" fait suite à un premier EP sorti, lui, en 2013. Il est normal pour tout groupe, après avoir goûté à pas mal de choses, d'avoir les jambes qui démangent et de proposer un album, aujourd’hui nous avons beaucoup de chance car Warfaith nous présente un album de 11 titres où le thrash, la puissance et la furie sont de mise (c'est le moins que l'on puisse dire...). Oui, Warfaith a la fureur dans le sang, ça s'entend à l'écoute de "Wise Man Is Dead", on en prend plein les oreilles durant tout le long de l'album, d'autant que les Lorrains ne font absolument pas semblant en ce qui concerne leur musique, on sent indéniablement les influences du thrash bien sûr, mais aussi du punk et parfois du death metal. "Wise Man Is Dead" est un vrai déchaînement de puissance à l'état brut, Warfaith ne laisse aucun répit à son auditeur, j'ose imaginer ce que cela peut donner en live : une grosse baffe ! Avec "Wise Man Is Dead", on est sur un ring face à un grand et puissant boxeur où pendant 11 titres on ne cesse de se prendre des uppercuts et des crochets de tous les côtés... Je ne sais pas si vous voyez un peu ce que cela peut donner mais le pire c'est que l'on en redemande ! Et puis quel plaisir encore une fois que de voir un groupe français se défoncer autant... Il n'est pas étonnant que le groupe se dise être influencé par Slayer, Pantera, Sepultura ou encore Cannibal Corpse, tout ce petit monde se retrouve dans la musique de Warfaith, mais attention, le groupe s'est forgé sa propre identité, son propre univers. Pour vous convaincre du bien fondé de mes dires, allez jeter un coup d’œil à la vidéo que le groupe a faite pour le titre "Kill With The Truth" à l'adresse suivante.

En toute honnêteté, Warfaith est une formation qui mérite un grand soutien, tant son thrash est inspiré et intègre, le groupe s’éclate et donne vraiment envie que l'on s'éclate avec lui. Un petit mot sur le visuel de l'album que je trouve super classe, encore une belle création qui habille parfaitement un album. Vous aimez la scène française ? Vous avez envie de voir encore longtemps des albums ? Alors il n'y a qu'une seule chose à faire : soutenir ce groupe prometteur !


Vince
Avril 2015




"Blood And War"
Note : 15/20

Une affiche Can Of Worms et Warfaithserait parfaite pour qui veut s'envoyer du thrash old school dans la tronche.... Mutations, changement de cap, de noms... Warfaith s'est stabilisé et le groupe mussipontain a trouvé sa voie : ce putain de thrash old school presque crossover. Digne arrière-petit-fils d'un D.R.I en version modernement plus thrash et cousin germain d'un Municipal Waste, Warfaith arrive sur la scène avec un petit mini CD de 6 titres pour seulement 18 minutes. 18 minutes oui, mais concentrées d'énergie explosive. Réalisé avec l'aide de Didier Strentz, ce petit brûlot ne demande qu'à réchauffer vos esgourdes en cette rude période automnale.

Warfaith n'a pas perdu de temps et d'argent en matière de présentation parce que le mini CD ne propose qu'une photo à l'intérieur du booklet et hormis la pochette et les titres à l'arrière on ne sait pas grand chose. En tous les cas même si les morceaux sont courts, "Autopsy Of A Murder" ayant une durée de 4'27 et se présentant fièrement comme la plus longue du CD, ça vous laisse deviner quel a été le but du groupe. On retrouve en effet après la petite intro de mercenaire, cinq morceaux d'un thrash old school teinté de crossover comme on aimait l'écouter avec les S.O.D et consorts. C'est vrai que Warfaith n'hésite pas à envoyer des rafales de riffs proches de Municipal Waste, où les rythmiques vont toujours immédiatement dans le vif du sujet. Sans perdre de temps en fioriture, Warfaith avoine comme un tyson en manque de médaille dès les premières secondes de chaque morceau. "Self Centred" reste cependant plus modérée que le départ sur des chapeaux de roue de "Autopsy Of A Murder" qui ne laissent pas le temps aux chiens de pisser après les roues. Ça joue vite, mais ça joue thrash, les guitares de Odian et Jojo restent constamment dans un esprit fun mais agressif. Pourtant on pourrait croire que Warfaith ne sait que bourriner comme un rhino en rut, mais pas du tout. On retrouve dans les morceaux comme sur "Autopsy...." des passages plus mid-tempo où l'atmosphère arrive à se calmer pour finalement mieux repartir sur un solo crasseux, avec en arrière pensée un fond de Slayer à l'ancienne.

Hautement inspiré par le vrai thrash, celui-là même qui nous a bercé dans les années 80, avec un timbre de voix de Max super proche de celui de Municipal Waste, le style de Warfaith donne envie de headbanguer comme un dératé et de pogoter dans un pit de possédés. Taillés pour la scène les morceaux s'enchaînent rapidement puisque le MCD ne fait que 18 minutes, et on se prend au jeu facilement. Les titres les plus courts étant souvent les meilleurs, "Shame On You" défriserait les plus crépus, dériderait les plus vieux et déconstiperait les plus cons. En fin de tableau, les gars nous ont laissé un titre fantôme, qui ne sert absolument à rien où ils nous chantent une compo acoustique bluesy faisant l'apologie de leur godemichet qui vraisemblablement est leur meilleur ami... du fun, du thrash et du Warfaith.


Arch Gros Barbare
Décembre 2013


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.facebook.com/warfaith