Avec "Dragons And Unicorns", le quatuor Toulousain nous assène d’un post rock core ambiant tout-ce-que-vous-voulez agréable à écouter.
Tout neuf, puisque le groupe n’a que 2 ans (bien que les membres aient par avant joué dans d’autres formations), c’est un EP frais et sympathique qu’ils nous ont concocté.
Cinq chansons pour près d’une demi-heure de musique planante. En effet, le meilleur moyen pour apprécier cet album serait de l’écouter alors que l’on est posé sur l’herbe, à regarder les étoiles.
Les influences du groupe sont diverses : Deftones, Cult Of Luna, Sigur Ros. Lorsque l’on écoute la première piste nommée "Dragons And Unicorns", c’est vrai que l’on retrouve l’ambiance Deftonienne du morceau "u,u,d,d,l,r,l,r,a,b,select,start" de "Saturday Night Wrist". La voix se laisse porter, plutôt aiguë, on a l’impression d’une ballade, d’une berceuse, une musique qui veut nous aider à nous décompresser.
La deuxième chanson, quant à elle, "ALWYS PART 1 (One Million Roads)" est un peu plus violente, dans le sens où le chanteur abandonne parfois son chant flair pour un choix plus criard. Non ce n’est pas du screamo, mais une voix qui s’inspire du chant, justement, de Cult Of Luna.
La troisième piste "Caprica Si-X" (titre énigmatique) est aussi particulière. La batterie qui débute ce morceau laisse présager un rythme plus lent, plus lourd, plus angoissant. Prenant à la fois le côté sombre la chanson précédente, les mélangeant avec un passage hardcore chaotique (à 39 sec, c’est un passage très court de 3 sec), pour nous mener à une sorte de prière : une voix de femme, parlant sur la musique, les instruments en retrait (là aussi, on pense à "Pink Cellphone" de Deftones). Interlude au sein même du morceau, qui ensuite reprend ses bases : la voix à la fois grave et criarde reprend le dessus, pour ensuite se laisser mourir à la fin du morceau.
Suite à cela, c’est un morceau plus calme et posé, dans la droite de ligne de "Dragons And Unicorns". "Over The Hills And Far Away" porte bien son nom. C’est vrai qu’en l’écoutant, on se sent à des années lumières de l’endroit où on est censé se trouver, sur les collines, à surplomber le tout avec un mélange d’angoisse et de mépris. Une nostalgie amère.
Et pour clôturer cet EP, "ALWYS PART II (One Million Places)", autre ballade, me fait penser à "The Bathroom Monologue" de The Old Dead Tree (il existe encore ce groupe ?). Finir de façon moins violente, de façon languissante.
Alors que dire de cet EP. Une fois renseignée sur le groupe et que j’ai lu qu’ils comptaient Deftones parmi leurs influences, et après avoir écouté l’EP plusieurs fois, j’ai eu comme une révélation et je me suis dit que cet EP était construit de la même façon que "Saturday Night Wrist". Après tout, c’est pas plus mal.
Cet EP bien produit, qui nous plonge dans une ambiance mélo-nostalgico-dramatique (sans que cela soit péjoratif), est très agréable à écouter. Bien que j’aurais quelques petites réserves quant à la voix claire. Cela dit, on ne doute pas que les concerts et les répétitions aidant, ce groupe prometteur saura dépasser les quelques (et rares) points négatifs que l’on pourrait critiquer.
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