Le groupe
Biographie :

Formé en Novembre 2012, le groupe suédois We Are The Catalyst a été décrit comme étant un groupe de metal alternatif, rock emo, metalcore, rock electronique, pop metal ou encore dark rock. Leurs thèmes sont centrés autour de l'anxiété, la dépression, les conflits mondiaux, les tragédies personnelles, la santé mentale, la critique de la société, les parties les plus sombres de l'humanité, l'amélioration de soi ou bien de l'espoir. Les membres Cat Fey, Kenny Boufadene, Joni Kaatinen et Håkan Strind ont passé des années à tourner avec leur ancien groupe One Without avant de mettre leurs compétences et leur passion au service de We Are The Catalyst. Après avoir fait son premier concert en Mars 2015, le groupe part pour une tournée de dix jours en Chine et est invité à jouer au "Sound Of The Xityé à Pékin mais également au plus gros festival de musique de Chine, le "Strawberry Festival" à Shangai. En Juin 2015, WATC gagne le premier prix d'un concours organisé par Metal Hammer, Bloodstock. Le prix était l'opportunité de jour au Bloodstock Open Air avec des groupes comme Trivium, Sabaton ou Within Temptation ainsi que le plaisir de faire la première partie de Delain à leur concert à Birmingham durant leur tournée au Royaume-Uni, ce qui coincide avec le première tournée du groupe dans ce pays. Le groupe sort son premier EP "Panem Et Circenses" en 2013 et celui-ci se voit féliciter par la critique. C'est en 2014 que le premier album "Monuments" arrive sous le label Ferocity Records. WATC dévoile ensuite le nouvel album "Elevation" en 2016. Le troisième album, "Ephemeral", sort en Février 2019. Le quatrième album, "Perseverance", sort en Novembre 2021.

Discographie :

2013 : "Panem Et Circenses" (EP)
2014 : "Monuments"
2016 : "Elevation"
2019 : "Ephemeral"
2021 : "Perseverance"


Les chroniques


"Perseverance"
Note : 12/20

We Are The Catalyst est de retour avec un album. Créé en Suède en 2012, le groupe peut compter sur Cat Fey (chant), Kenny Boufadene (guitare / chant, Manimal) et Håkan Strind (batterie) pour "Perseverance", leur nouvel album.

On débute avec "Set The World On Fire", un titre assez moderne et entraînant qui compte sur un chant féminin et quelques choeurs, créant un son axé indus / metalcore. Les riffs sont simples et accessibles, comme sur la douce et mélodieuse "Shallow Ground". Le morceau intègre des patterns axés power metal avec des expérimentations vocales, puis "Angels Of Death" se veut plus sombre et propose quelques parties légèrement plus complexes. Les cris sont également mis plus en avant, puis "Järtecken" propose des riffs lents et une voix mélancolique couplée à quelques sonorités claires, puis cette lenteur continue sur "Drowning", un titre aux sonorités entêtantes. Une sorte de ballade qui fera sûrement son effet en concert, et qui reste assez douce avant que "Better" ne vienne créer un son très alternatif à la progression lente. L'album reprend du poil de la bête avec "Underneath It All", une composition légèrement plus énergique tout en restant assez simple d’accès, tout comme sur "More" qui mélange les sonorités indus avec une pop au tempo peu élevé. On remarque un léger sursaut d’énergie sur la fin, puis "Noll" vient à nouveau apaiser les esprits. Le titre laisse place à "Brave New Day", un morceau qui semble vindicatif, comme les intonations peuvent le laisser supposer, puis à "Dancing Solo", un titre au groove qui ne demande qu’à exploser. Mais l’explosion tant attendue ne viendra pas, et "I Will Follow" clôturera l’album avec la douceur devenue habituelle pour le groupe.

Entre industriel, metal alternatif, musique pop et éléments parfois metalcore parfois power, We Are The Catalyst a continué de construire son univers assez moderne qui… ne m’a absolument pas touché. Est-ce que "Perseverance" est pour autant un mauvais album ? Je n’en sais rien, et je ne retenterai pas.


Matthieu
Novembre 2021




"Ephemeral"
Note : 14/20

Mêlant des influences aussi diverses que variées, We Are The Catalyst voit le jour en 2012, après le split du groupe One Without. Cat Fey (chant), Kenny Boufadene (guitare / chant, Manimal), Håkan Strind (batterie) et Joni Kaartinen (basse) travaillent d’arrache-pied en Suède pour donner vie à leur musique. Traitant de thèmes sombres comme l’anxiété, la dépression et le mal-être, les quatre amis se forgent peu à peu un nom sur la scène internationale, et nous offrent aujourd’hui "Ephemeral", leur troisième album. Prenez le temps de l’apprécier.

L’album commence avec la "Over Pale Waters". La rythmique est assez minimaliste, mais elle tourne plutôt bien. Parfois accompagnée de samples, ou de quelques choeurs hurlés ou non en arrière-plan, les Suédois nous exposent leur univers sombre mais également mélodique, ponctué de quelques petits sursauts d’énergie. Les deux voix se mêlent jusqu’à arriver sur "Alone Against The World". A première vue nettement plus taillé pour la scène, le titre est un peu plus massif, et bénéficie d’une guitare lead intéressante, qui n’a pas vraiment la possibilité de s’exprimer. Encore une fois aidée de son guitariste, la chanteuse nous gratifie de sa douce voix sur un titre qui est malheureusement un peu linéaire par rapport à "Predators", qui explore plus en profondeur les influences gothiques du combo. L’intensité est donc le maître-mot de cette composition, qui est également plus lourde, mais aussi plus mélancolique. On reprend avec une ballade nommée "Where The Mountain Stands", dont la rythmique sait tirer profit des sonorités saturées pour un refrain, mais qui reviennent vite à un son clair, qui leur sied finalement mieux.

Avec son introduction acoustique, "Coming Home" me laissait présager le même modèle que le titre précédent, alors que ce morceau est bien plus énergique, et donne une importance supplémentaire à la basse, qui était un peu oubliée jusqu’alors. Un sample electro a été choisi pour débuter "The Code", un titre qui pioche clairement ses influences sur le metal industriel, mais avec cette touche alternative / emo que le groupe se plaît à combiner à tous les styles depuis le début, ce qui donne une rythmique saccadée, mais qui passe finalement assez vite. On continue dans cette voie avec "Innan Allt Faller", un morceau chanté en suédois avec sensiblement les mêmes caractéristiques que le précédent. Cependant, l’exotisme de la langue lui apporte un petit avantage. Le groupe continue sur "Breathing Black", un morceau dans la plus pure tradition du metal alternatif. L’énergie des Suédois est communicative, et les coupures avec des passages plus émotionnels se fait sans aucun souci, les deux parties se mêlant particulièrement bien.

L’album enchaîne avec "In Shadows", et c’est sur ce morceau précisément que j’aimerais attirer votre attention. Il n’est pas plus technique que les autres, il n’est pas si différent des précédents, mais le groupe a réussi à trouver un équilibre entre les riffs lourds, les samples modernes et le chant prenant de Cat. Même constat sur "Without You", qui s’apparente à une ballade gothique, mais avec cette touche propre à We Are The Catalyst qui vient de la guitare lead couplée au chant féminin, et qui nous emporte enfin dans leur univers. On durcit un peu les riffs pour "The Broken", et on les adoucit par la suite sur le refrain, mais l’énergie est présente. Le contraste entre les deux caractéristiques de leur son est présent, mais la mélancolie et l’énergie s’entrechoquent et donnent un résultat motivant, qui fait secouer la tête, alors que "Dust", le dernier morceau, est celui qui calme le jeu. S’axant plus sur la combinaison de deux voix, la composition est un véritable hymne à la relaxation et autorise notre esprit à s’évader. Différent, mais tout aussi appréciable.

Si "Ephemeral" a eu un peu de mal à démarrer, We Are The Catalyst nous a offert un recueil de compositions de qualité, avec un final absolument adapté à leur style. Les quelques maladresses du début sont pardonnables, et j’espère vivement que les Suédois continueront dans ce style à la fois riche et personnel.


Matthieu
Mars 2019




"Elevation"
Note : 16/20

Ce qu'on aime chez un jeune groupe, c'est de voir une évolution dans le bon sens du terme, et autant dire que We Are The Catalyst a bien fait de nommer cet album "Elevation". Cette formation a bien grandi depuis l'EP "Panem Et Circenses". Ce dernier mélangeait metal, rock, pop, electro et rap. Beaucoup trop de styles dans un seul EP, comme si le groupe se cherchait. Eh bien aujourd'hui il s'est trouvé. Il nous propose désormais un rock / metal alternatif avec quelques touches electro bien ficelées.

La voix toujours claire de Cat contraste parfaitement avec l'instru plus énervée. Les deux premiers titres, "Delusion" et "A Millions Claws", par exemple, sont mélodiques mais énergiques, accrocheurs mais sombres, rythmés mais puissants. La voix masculine de Kenny vient également apporter un plus au tout pour un résultat efficace. Le jeu semble se calmer avec l'arrivée de "Our Dark World", ce qui n'empêche pas à WATC de continuer à offrir ce son qui les différencie déjà des autres formations. Il est bien loin le temps de "Panem Et Circenses" où le groupe n'allait dans aucune direction précise et finissait par se perdre. C'est bien connu, tous les chemins mènent à Rome, eh bien WATC est l'exception qui confirme la règle puisque le quatuor a utilisé l'expression latine de la Rome Antique "Panem Et Circenses" ("Du pain et des jeux") comme point de départ de sa carrière.

Le morceau à ne pas louper dans "Elevation" est "Home", c'est le single qui est ressorti de l'album et ça se comprend dès la première écoute. Cat commence à chanter avec une voix plus dure, plus déterminée, différente du reste, sur une instru très calme avec une batterie simpliste mise en avant et un son electro léger en fond. La guitare entre en scène, la batterie s'accelère et le groupe balance alors ce qu'il sait faire de mieux, de la meilleure des manières. Tout se calme à nouveau, la basse se fait plus lourde, le groupe laisse penser à un nouveau décollage sonore mais ce morceau reste finalement plus mystique que le reste de l'album avec notamment des répétitions des phrases "I'm all alone" et "There is no place like home".

C'est avec la ballade "Life Equals Pain" que l'album se termine. Avec "Elevation", We Are The Catalyst a su montrer une évolution évidente de sa musique et est sur la bonne voie pour nous délivrer un troisième album encore meilleur.


John P.
Novembre 2016


Conclusion
L'interview : Kenny Boufadene

Le site officiel : www.wearethecatalystofficial.com