Le groupe
Biographie :

When Icarus Falls est né en Lausanne en 2007. Après deux années de travail, WIF demande à Julien Fehlmann d’enregistrer leur premier EP, "Over The Frozen Seas". En avril 2009, le groupe signe sur le label Suisse Get A Life ! Records pour la sortie et la distribution. Dans le même temps, WIF entame une série de concerts en Suisse et joue avec des groupes comme Red Sparowes, Zatokrey et Impure Wilhelmina. Durant Avril et Mai 2010, When Icarus Falls fait sa première tournée européenne. En Mars 2011, le groupe commence a composer de nouveaux titres basés sur le travail de Elisabeth Kübler-Ross, célèbre psychiatre qui a décrite les cinq phases de la mort (refus, colère, marchandage, dépression, acceptation). WIF signe chez Headstrong Music en Mars 2012 sur lequel sortira l’album. Le groupe repasse ensuite par la case composition pendant l'été 2013, avec à la clé un nouvel EP, "Circles", qui sort en Février 2014. Le deuxième album du groupe, "Resilience", sort en Avril 2017.

Discographie :

2009 : "Over The Frozen Seas" (EP)
2012 : "Aegan"
2014 : "Circles" (EP)
2017 : "Resilience"


Les chroniques


"Resilience"
Note : 17/20

"Resilience" contient cinq morceaux. Chez un autre groupe, on parlerait d’EP, ici on parlera bien d’un album. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’il faudra réserver un peu plus de 40 minutes de votre temps pour venir à bout des cinq titres. Cet album a marqué la découverte du groupe pour moi. Et je suis ressorti plutôt convaincu de son écoute.

Tout démarre avec "One Last Stand", un titre d’une durée de 10:40 minutes (pas le plus long) avec de surprenantes sonorités orientales, notamment autour des deux minutes. C’est 50 secondes plus tard qu’une voix surgit, mais il ne s’agit pas de chant, uniquement d’une voix parlée qui vient se coller sur l’ambiance à la production parfaite proposée par l’instru'. Le second morceau, "Into The Storm", sonne presque comme un interlude tant il a l’air court avec ses (seulement) 4:25 minutes. Ce titre aurait pu être pleinement instrumental mais une voix criée, et pas uniquement parlée cette fois, fait son entrée dans les 30 dernières secondes. Le troisième titre, "The Lighthouse", est un peu plus long que le précédent et offre le retour de cette même voix hurlée autour de 1:15 min, et pour une durée d’à peine quelques dizaines de secondes. Le groupe n’en abuse pas et ne s’en sert que comme d’un instrument supplémentaire pour venir appuyer les émotions sur certains passages. Une autre voix, non saturée mais plutôt colérique, vient se poser autour de la quatrième minute mais le morceau viendra se terminer avec le retour du scream. Le quatrième titre, "Resilience", marque le retour des morceaux longs avec plus de 8 minutes au compteur. Mais long ne signifie pas chiant, comme en témoigne cette ligne de basse en intro du morceau. Finalement, la musique du groupe est tout en relief et laisse rêveur. "A Blue Light" conclut l’album avec ses presque 12 minutes.

À noter qui si l’album commençait calmement, il se termine dans le plus grand des vacarmes. Un album progressif dans sa structure et pas seulement au sein des morceaux donc. Difficile de ne pas le conseiller puisque chacun y trouvera sa propre interprétation en voyageant au fil des titres.


John P.
Octobre 2020




"Circles"
Note : 16,5/20

Contradiction. Opposition. Voici les deux mots qui ressortent quand j’écoute "Circles". Court également. Trois titres et un bonus, le tout bénéficiant d’une production haut de gamme, d’un package puissant et superbe. Les deux premiers mots se réfèrent à la différence entre une musique alternant les mélodies et mélopées superbes, quelque chose d’alternatif, et un chant à la fois possédé, puissant et dérangeant, criard et hurleur.

Le voyage est superbe. Si on se laisse porter par les mélodies guitares et les arrangements des morceaux, on a affaire, notamment grâce à la superbe production du groupe, à un voyage aérien ; les différents instruments étant réhaussés par des synthés et pianos discrets et superbement agencés. Alternatif, progressif, deux adjectifs pour qualifier la musique de When Icarus Falls. C’est superbe, ça fait forcément penser à une foule de choses, de groupes et d’influences pourtant sans jamais sombrer dans la pâle copie. Garantissant un univers propre et créant sa propre façon de voir le monde musicalement parlant, "Circles", avec ses trois morceaux, nous emmène dans quelque chose de très aérien, avec une grosse dominante sur des guitares très grasses, assurant à la fois la technique, les mélodies, les rythmiques et la puissance des morceaux. Malgré un apparent manque de volonté avec seulement trois morceaux, ceux-ci sont ultra-complets, avec des montées en puissance, des alternances de rythme et de ressentis, car "Circles" vous fera obligatoirement ressentir des choses.

A découvrir et écouter, pour se laisser emporter... "Circles" est à conseiller de toute urgence à tout amoureux du progressif et de l’alternatif, et des voyages musicaux entre amour et haine.


Sam
Avril 2014




"Aegan"
Note : 18/20

Fichtre ! Qu’il est beau cet artwork signé  Synckop  pour ce nouvel album de When Icarus Falls ! Et quel album ! On se souvient évidemment de l’EP "Over The Frozen Seas" sorti en 2009 et dont l’accueil aussi bien du côté des médias que du public, avait été plutôt unanime. Les Suisses reviennent avec "Aegan", un concept album autour cinq phases de la mort (décrite par la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross) et histoire de vous faire saliver un peu je peux d’ores et déjà vous dire que l’enregistrement a été assuré par Julien Felhman (Unfold, The Ocean) et a été mixé et masterisé par Raphael Bovey (Abraham, Kruger, Rorcal).

Ce sont les cordes tremblantes d’un piano qui introduisent l’album avec "A Step Further". Et puis, le mur s’abat, et mon zizi se dresse. Le son est incroyablement jouissif puisque puissant, massif et naturel à la fois. D’ailleurs il n’y a pas que le son qui est puissant et massif… les compositions aussi. WIF a soulevé de la fonte ce n’est pas possible ! Mais parce qu’une armoire à glace n’est pas forcément un cœur de pierre (oui oui !), cette puissance magistrale est mise au service d’émotions torturées. "Aegean", comme tous les autres titres de l’opus est dotée d’une rare intensité. Pourtant, amené tout en douceur, le morceau suis un cheminement, évolue et nous transporte, loin… très loin même… A la fois brut et tout en finesse, When Icarus Falls, nous plonge dans un univers qui fait grincer des dents, et c’est les babines à l’envers que l’on commence à déguster "Acheron / Eumenides". Vraiment bon, le titre m’emportait jusqu’à ce que ma copine se ramène en me disant toute contente que ça ressemblait à la musique de Twilight alors je tiens à m’excuser auprès de WIF pour cette potentielle offense mais après avoir subit divers extrait du dit film, nulle raison de s’inquiéter ! Je me replonge alors dans l’œuvre avec "Asphodel Meadows Part 1", un format plus court mais tout aussi efficace. Le groupe ne fait pas dans la surenchère du titre extra-méga long mais exprime ce qu’il souhaite exprimer en un temps juste. Un autre exemple avec "Tears Of Daedalus" où l’on retrouve le piano, mêlé à une voix écorchée, des murmures, une musique qui surgit de l’antre d’un corps… Et en toute logique c’est par "Hadès", considéré comme le souverain des enfers, que s’achève cette galette. Rien de forcément de nouveau, le groupe boucle son concept album avec classe, et à ce stade c’est assez pour nous satisfaire.

Rien ne sert de citer les habituelles références du genre que sont Neurosis et Cult Of Luna ! Bien sûr When Icarus Falls partage, comme elles, un post-hardcore lourd, déchirant, perturbant, mais WIF possède sa propre identité, installe un univers profond et personnel doté d’une ambiance toute particulière. Un groupe en passe de devenir incontournable !


Kévin
Août 2013


Conclusion
Le site officiel : www.whenicarusfalls.com