Le groupe
Biographie :

Where Angels Fall existe depuis 2004. Depuis sa création, le groupe a sorti trois albums et un EP. Energique et carré sur scène, il a eu l’occasion de se produire lors d’évènements d’importance variée, de la salle modeste au Rockfeller en Norvège, au K17 à Berlin, au London Underworld, au Salamandra de Barcelone, etc. En 2005, Where Angels Fall a joué au Quartfestival (le plus grand festival norvégien à ce moment). Leur expérience scénique a permis aux Norvégiens de partager la scène avec des groupes tels qu’Edenbridge, Mortiis, Malice In Wonderland, ainsi que de partagé une tournée européenne avec Theatre Of Tragedy.

Discographie :

2004 : "Dies Irea" (EP°
2006 : "Illuminate"
2008 : "Marionettes"
2014 : "Redemption"


La chronique


Pour sûr, je ne m’attendais pas du tout à me retrouver face à un nouvel album de Where Angels Fall. Après tout, son prédécesseur, "Marionettes", est sorti il y a maintenant déjà six ans, et il faut bien avouer que les nouvelles du grand Nord se faisaient rares ! Un regret ? Honnêtement, pas vraiment, Where Angels Fall n’ayant trop rien présenté d’exceptionnel depuis le début de sa carrière.

Ceci dit, ça fait plaisir de retrouver un groupe que l’on pensait éteint. Même si, finalement, il est de retour tel que nous l’avions quitté, c’est-à-dire anecdotique. Ne vous laissez pas duper par le titre d’ouverture "Beyond Repair", de loin le plus "agressif" de la série. Dès le morceau suivant, nous sommes de retour dans un metal gothique tout ce qu’il y a de plus classique, agrémenté de quelques touches industrielles par-ci, par-là. Certes, ce mélange ne paraît plus vraiment –voire plus du tout– suprenant à l’heure actuelle, mais, comme toutes fusions, il aurait pu apporter une touche de dynamisme, ou une atmosphère particulière quelconque à l’ensemble. Malheureusement, ce n’est pas le cas et, à défaut, l’auditeur ne se retrouve qu’avec quelques parcelles d’indus disséminées sur une petite pincée de morceaux ("Senseless", "Mothmother").

Quant aux "guitares groovy" promises par le groupe, j’avoue peiner à les retrouver. Certes, les mélodies se glissent sans peine dans un ensemble globalement sombre et lourd, mais je doute sincèrement que le terme "groove" soit adapté à la description. D’autant plus que Where Angels Fall préfère visiblement miser sur les programmations d’André Bendigsten (également guitariste, aux côtés de Kristian Svenning). Soit. Quant à Eirin Bendigsten, il semble que la dame ait définitivement choisi de mettre de côté ses tentatives de chant porté sur le lyrique, au profit d’un chant clair et naturel. Ce qui n’est pas une mauvaise chose, son timbre fragile apportant une certaine touche atmosphérique. Le problème survient lorsque de fragile, sa voix se fait faible. Dans ces instants, pas très à l’aise, Eirin paraît avoir des difficultés à contrôler sa justesse ("Defeated", "Earth Visited"). Et ça, par contre, ça porte à préjudice.

Arrivée au terme de mon écoute de "Redemption", j’ai retenu "We Are The Gods", morceau le plus abouti, et même sympathique. Mais, finalement, l’ensemble n’est qu’un vague mélange entre un Tristania vieille école et Theatre Of Tragedy, l’étincelle de créativité en moins.

Les grands mélancoliques d’une version moins moderne de "la-scène-metal-à-chanteuse", qui se souviendront peut-être du nom de "Where Angels Fall", seront les plus à même à s’intéresser à "Redemption". Mais, curiosité mise à part, il y a peu de doutes : cet album ne sera pas celui qui (re ?)placera ses géniteurs sous le feu des projecteurs.


Gloomy
Février 2014


Conclusion
Note : 11,5/20

Le site officiel : www.whereangelsfall.com