Le groupe
Biographie :

White Butchery est un groupe de deathcore formé en Avril 2016. Le groupe enregistre un premier titre en studio durant l’été avec Anthony Chognard de CHS Prod (Smash Hit Combo, All Atlas Drowning) et écume les scènes franc-comtoises et alsaciennes de Septembre 2016 à Août 2017. Le groupe entre ensuite en studio en Avril 2017 pour enregistrer son premier EP, "Elusive", avec Anthony Chognard (CHS Prod). L’EP sort le 3 Mars 2018.

Discographie :

2018 : "Elusive" (EP)


La chronique


White Butchery vient de l’Est de la France (entre Franche-Comté et Alsace) et est doté de musiciens avec une certaine expérience de la scène (la partie rythmique est assurée entre autres par les ex-Inside Project, et le chanteur vient d'Eleventh Sunrise). White Butchery, c’est du deathcore dans sa forme pure et parfaite : un gros gueulard au chant, des break ravageurs et du gras à tous les étages, avec un poil de parties mélodiques au niveau des guitares et un duo basse-batterie omniprésent. Avec des influences assumées (Suicide Silence, Chelsea Grin, ou encore Thy Art Is Murder), le groupe évolue dans des standards qualitatifs assez élevés, pas de fautes de goût, pas d’hésitations ou de demi-mesure, c’est tout droit et on mange sévère.

Dans ce premier maxi de 5 titres (+ une intro), l’ensemble s’avère être très compact et puissant, sans temps mort, sur une même ligne de conduite, avec un gros focus effectué sur le chant (qu’il soit beuglé, growlé…).Dieu que c’est gras ! Les alternances se font à merveille, tout s’enchaîne parfaitement, et la partie rythmique, sans être hallucinante, fait le boulot d’une très belle façon, enchaînant ses parties sans faiblir au fil des morceaux. Les morceaux ne sont pas d’une originalité folle mais ils sont à la fois d’une précision et d’un placement sans faille. Mention spéciale au chant sur "Echoes Of A Failed Gallery" pour lequel à elle seule la beuglante vaut de faire le déplacement. White Butchery a deja enchaîné en 2016 / 2017 une paire de premières parties et a partagé des plateaux avec des groupes d’une taille somme toute intéressante pour le genre, lui permettant de faire ses armes, avec la sortie d’un maxi arrivant après les dates sur scène, orientant peut-être également la réécriture des morceaux pour plus d’impact dans les prestations live et plus d’efficacité tout simplement. Bref, c’est un bon deathcore que nous livre WB, pas de passages chantés intempestifs, pas comme certains groupes qui se collent l’étiquette deathcore et qui nous en sortent à foison. Lorsque le groupe commence quelque chose de gras et sombre, ça reste gras et sombre. Parce qu’il faut le dire, c’est gras, on joue sur la grosse corde, allez... sur les deux grosses cordes. On s’appuie sur un chant véritablement impressionnant pour verser dans un univers sombre et quelquefois angoissant, appuyé par une basse très chargée en infrabasses et omniprésente sur des breakdowns ravageurs.

White Butchery pose les jalons de très bonnes choses pour la suite et se place directement avec se premier maxi en haut de liste des représentants du deathcore français. La qualité de la production aide également, avec quelque chose très haut de gamme, propre et efficace au niveau des guitares et dans la mise en valeur du chant, moins sur la batterie qui s’avère être mon petit regret avec parfois une impression soi de trop de réverbération, soi de quelque chose de trop prog. Mention spéciale au single "Derived From Oblivion" qui regroupe à lui seul les qualités du groupe : beuglante, ambiance sombre, technicité et solos mélodiques sans être trop présents. Pour résumer, White Butchery frappe fort, voire très fort avec ce maxi sans demi-mesure dans la production et les morceaux, sans hésitations ni compromis, du début à la fin on en prend plein la tronche. A voir pour la suite, car, dans le cas d'un gros skeud dès le départ, le plus dur reste la confirmation.


Sam
Mars 2018


Conclusion
Note : 17,5/20

Le site officiel : www.facebook.com/whitebutchery