Le groupe
Biographie :

Whitesnake est un groupe de hard rock britannique, originaire de Middlesbrough, dans le Yorkshire. Le groupe est formé en 1977 par le chanteur David Coverdale, ex-Deep Purple, et a d'abord connu le succès en Europe et au Japon avant de remporter un succès commercial retentissant aux États-Unis au milieu des années 80. David Coverdale est le seul membre permanent du groupe, qui a connu de très nombreux changements de musiciens. Durant leurs premières années, leur musique était un hard rock orienté vers le blues. Les albums "Ready An' Willing" ou "Come An' Get It" sont d'ailleurs des classiques du hard blues. Par la suite, leur musique a progressivement pris une nouvelle direction avec un son heavy metal, parfois proche du glam metal.

Discographie :

1978 : "Snakebite"
1978 : "Trouble"
1979 : "Lovehunter"
1980 : "Ready An’ Willing"
1981 : "Come An’ Get It"
1982 : "Saints & Sinners"
1984 : "Slide In It"
1987 : "Whitesnake / 1987"
1989 : "Slip Of The Tongue"
1997 : "Restless Heart"
2008 : "Good To Be Bad"
2011 : "Forevermore"
2015 : "The Purple Album"
2019 : "Flesh & Blood"


Les chroniques


"Flesh & Blood"
Note moyenne : 18/20

Un fossé de presque une décennie sépare "Forevermore" du tout frais "Flesh & Blood", treizième bijou de l’attirail de Whitesnake, sorti le 10 Mai chez Frontiers Music. Non pas que la formation mythique de la scène hard rock s’était tue jusqu’à présent, bien au contraire. Les fans avaient pu se réjouir de les voir tourner à l’international, sortir des albums live ou encore de reprises de Deep Purple en 2015. Cependant c’est une maigre consolation comparé à un opus intégralement composé de titres inédits et 100% Whitesnake-made.

A l’écoute du premier morceau, cela valait la peine d’attendre huit ans ! "Good To See You Again", malgré une production moderne et très propre, affiche du hard rock old school teinté d’influences rock / blues bien connues des Britanniques. En somme, un morceau entraînant et efficace comme on aime. Si le plus posé "Gonna Be Alright" ralentit considérablement la cadence, "Shut Up & Kiss Me" appuie sur le champignon. Ce morceau bien que basique est néanmoins réconfortant et met du baume au cœur. Le temps passe, et Whitesnake ne trépasse pas ! Saturation et rythme effréné laissent place à des titres davantage ancrés dans le hard / glam fleur bleue, à grand renfort de claviers, mélodies légères et guitares langoureuses. La mignonnette "Always & Forever" ouvre le bal, à mi-chemin entre riffs pêchus et un refrain chewing-gum au possible. Elle sera suivie de "When I Think Of You (Color Me Blue)" qui, elle, se définit comme l’archétype de la chanson d’amour mid-tempo, dégoulinante de notes de guitares larmoyantes appuyées par un David Coverdale toujours splendide et sensuel à souhait. Le sexagénaire est en forme olympique et tient les notes de tous les registres auxquels il s’attelle, et c’est un véritable soulagement. Car en effet, il faut bien le reconnaître, les années semblaient avoir rongé le charismatique frontman. Or sur album du moins, l’inspiration et le dynamisme sont bien présents, pour notre plus grande joie !

Les habitudes et les clés du succès sont également inchangées, ce que nous démontre l’album qui continue sa quête des power ballads incontournables. "Heart Of Stone" rappelle le début de carrière du groupe, la guitare claire fait face à un solo mélodique plein de sentiments. Coverdale, maître du registre, nous donne la chair de poule. "Flesh & Blood" ne se limite cependant pas à ça et a encore plusieurs cordes à son arc ; l’excellent titre du même nom, partagé entre le hard 80’s et des rythmiques et chœurs bluesy fait la paire avec "Will I Never" qui le suit, un morceau au refrain hypnotique accordant une place digne de ce nom aux musiciens, pour certains fraîchement débarqués mais qui semblent s’être parfaitement intégrés au sein de Whitesnake. Celui-ci nous réserve encore quelques surprises avant la fin en dévoilant une nouvelle facette de l’opus. Ainsi, le boulet de canon "Get Up" est lâché en onzième position et va littéralement mettre le feu. Ce vieux rock dynamique et dansant est grisant. Il n’est pas nécessaire d’innover pour faire du bon, et Whitesnake le prouve ici-même ! Hélas, la fin se fait proche et si ma première vraie déception sur cet album est pour la mièvre et inutile "After All", elle sera dissipée grâce à "Sands Of Time" et ses guitares aux influences hindoues, qui conclura l’opus en toute finesse. Cela sans compter les deux titres bonus "Can’t Do Right For Doing Wrong" et "If I Can’t Have You", deux ballades blues qui méritaient un emplacement autrement meilleur que celui-ci… !

"Flesh & Blood", ou ce que l’on pourrait appeler un très puissant retour en force ! Coverdale et ses compagnons n’ont pas chômé et nous ont offert un album truffé de petites pépites aux ambiances diverses mais profondément marqué du sceau de Whitesnake. Un opus qui nous fait sentir à la maison, tout en nous donnant une pichenette de joie et de bonne humeur.


Candice
Juin 2019
Note : 18/20

Après l’album "Purple" sorti en 2015, la couleur pourpre en hommage à Deep Purple, un album profondément riche et revisité par ses guitaristes hors pair Joel Hoekstra et Reb Beach, il fallait bien trouver une autre couleur pour définir la tendance de ce nouvel album tant attendu intitulé "Flesh & Blood". Ce sera rouge sans conteste estampillée du logo Whitesnake. C’est un bon signe ! Vu le succès rencontré et inattendu des tournées (titres de la période Coverdale avec Deep Purple) et un engouement grandissant du public, l’idée était de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Des titres somptueux, titres que certains découvraient ou redécouvraient. Il est difficile parfois de croire que l’on peut passer à coté de chefs-d’œuvre musicaux. Evidemment, tous les chefs-d’œuvre ne sont pas forcément exposés dans les musées. Je rassure les fans de Whitenake après le départ volontaire de Doug Aldrich pour des raisons personnelles et louables, David Coverdale nous délivre un bien bel album de hard rock.

Force est de constater qu’à l’écoute de l’album, c’est du pur bonheur de hard rock mélangeant le heavy, le hard, le heavy blues, les ballades acoustiques, les riffs, et les fameux "Hey Babe" et "Baby" à la sauce David Coverdale, svp ! Toujours cette voix suave, sensuelle et authentique. A l’image de son charme naturel charismatique. Cet album va plaire à tous les fans, car on attendait du Whitesnake. C’est drôle, on s’amuse, c’est du travail de professionnel (halte à l’amateurisme) et c’est talentueux car on perçoit toute l’énergie et l’intensité sur les morceaux. Le message est clair : amusez-vous et profitez de l’énergie que vous procurera cet album. A posteriori, quand vous avez fait du rock toute votre vie, il est impossible de s’arrêter en si bon chemin. Cela veut dire qu’ils seront encore présents pour un bon moment afin de satisfaire leur public. Là, ils nous ont touchés en plein cœur.

Dès le premier titre, le ton est sans équivoque ce sera du Whitesnake un point c’est tout. Le groupe est de retour et le prouve immédiatement avec ce rock entraînant ("Good To See You Again"). Un véritable hymne de ralliement pour les concerts à venir pour saluer les fans du monde entier. Les choses sérieuses commencent et continuent avec "Gonna Be Alright", titre plus mélodique. Le solo entraînant est interprété de manière somptueuse en restant dans la rythmique mélodique éloquente. C’est un faux rythme entre mélodie et rock. Le troisième titre, "Shut Up & Kiss Me", premier single et vidéo, avec ses solos de guitare majestueusement interprétés au début du morceau, fait tellement plaisir à voir et à entendre, vidéo dans le pub où tout le monde s’éclate et s’embrasse. Du rock quoi !

La suite se durcit avec le titre "Hey You (You Make Me Rock)", un refrain impeccable d’une dureté et une perfection dans la tonalité et le timbre de la voix. Les batailles de solos imprégnés forcent le trait. On passe évidemment dans la catégorie heavy blues, spécialité de Whitesnake avec une complainte et un refrain qui vous martèle dans la tête. Les mélodies sont le faire-valoir de cet album comme la chanson "Always & Forever". Morceau imprégné de légèreté et de sérénité. Une forme d’authenticité, de puissance et d’énergie se dégagent. Un rock positif et joyeux se voulant plus léger. Un des titres proches du hard rock des années 80, qu’on retrouve dans une autre catégorie avec ce "When I Think Of You (Color Me Blue)", une belle ballade mielleuse, marque de fabrique dans la pure lignée de David Coverdale (on ne les compte plus) peut-être un peu moins subtile et intense que d’autres présentes sur l’album.

Puis retour aux racines heavy rock avec l’emblématique "Trouble Is Your Middle Name", riffs énergiques et des solos à couper le souffle. Whitesnake est bien de retour et nous le prouve une fois de plus.  Arrive enfin "Flesh & Blood", plus enjoué et rock'n’roll, qui donne le titre de l’album. C’est du rock avec un refrain que l’on ne se lasse pas de fredonner et de reprendre en chœur. C’est un tempo poussif en forme de complainte, mais cela permet d’aller plus loin dans la composition et des breaks. Belles Guitares saturées, pour repartir avec "Well I Never", puissant par le chant sans accompagnement musical puis repris en chœur, un titre qui se démarque par sa puissance rock et d’une efficacité redoutable. C’est de la dynamite.

On n’est pas au bout de nos surprises à l’écoute de ce "Heart Of Stone". Une ballade Mélodique à souhait allant en crescendo dans le tempo pour délivrer des solos majestueux et battre à nouveau la cadence rock. Tout simplement magistral. "Get Up" est d’une grande vivacité dans un registre hard rock plus qu’endiablé, couplé avec des breaks et contre-breaks pour le plus grand plaisir de solos bien orchestrés. Un des excellents titres de l'album. Puis, retour au calme avec une ballade acoustique rafraîchissante à souhait qui permet d’équilibrer l’ensemble de l’album dans sa richesse et sa variété. Simplicité et efficacité apportant son équilibre à l’ensemble de l’album Que clôture "Sands Of Time", une ballade aux faux airs de Led Zeppelin, avec un côté plaintif à souhait pour arriver à sa quintessence développant la partie instrumentale de solos de guitares tout à fait remarquables et vibrants.

Whitesnake nous délivre un album somptueux qui renoue avec la grande tradition du hard rock, compositions efficaces et originales, de belles mélodies, solos de guitares créatifs et magnifiquement interprétés, refrains puissants, chœur… La totale. Still… Whitesnake !


Laurent Machabanski
Octobre 2019
Note : 18/20




"Forevermore"
Note : 17/20

On pourrait difficilement trouver quelque chose qui me fait davantage plaisir que de me rendre compte que ce n’est pas parce que je n’ai jamais eu l’occasion de profiter des merveilleuses années musicales qu’étaient les années 80 (j’ai toujours dit que j’étais née trop tard !) que j’ai raté tout ce que les groupes de cette époque ont pu apporter à la scène musicale. Étant une grande amatrice de Whitesnake, je ne pouvais qu’être ravie à l’idée d’avoir le privilège (rien que ça !) de chroniquer leur dernier opus, "Forevemore". Il n’y aura, je le dis immédiatement, pas de place en ces lignes pour un prétendu "C’était mieux avant !". Que ce soit clair ! Parce que ce "Forevemore" est sincèrement une excellente sortie ! J’avoue, j’ai beaucoup tardé pour démarrer sa chronique, mea culpa ! Mais voyons les choses plus positivement : j’ai ainsi pu écouter cet album encore et encore, et j’en suis aussi enchantée à l’heure actuelle que lors de ma première écoute. Il n’y a pas plus de place pour les pseudos-bouleversements que pour la déception : la formule n’a pas changé, si ce n’est que part rapport au "Good To Be Bad" de 2008, les guitares ont repris de l’importance et du poil de la bête. Malgré les années qui s’écoulent, David Coverdale ne perd strictement rien de son talent extraordinaire. Et entouré de musiciens plus impliqués dans leur art les-uns que les autres, il va sans dire que c’était la logique même de se retrouver face à un résultat aussi convaincant, comprenant des ballades très réussies telles que "Easier Said Than Done" et "One Of These Days", sans oublier le magnifique "Fare Thee Well", des tubes en puissance comme le morceau d’ouverture "Steal Your Heart Away", "All Out Of Luck", "Love Will Set You Free" et j’en passe ! Chaque titre aurait droit à une mise en évidence spécifique, mais ça serait trop long et laborieux. Une seule question se pose : pourquoi, mais pourquoi donc, s’obstiner à chercher coûte que coûte une ‘relève’ dans le domaine du hard rock alors que les artistes adulés depuis de si nombreuses années sont encore présents sur le devant de la scène et plus vivants que jamais ?


Gloomy
Juillet 2011


Conclusion
Le site officiel : www.whitesnake.com