"Concrete"
Note : 18/20
Après un premier album totalement barré, voici Whourkr qui revient avec "Concrete", lui aussi totalement barré malgré
un léger changement de style. Cette fois-ci, on a affaire à du "death / electronica / breakcore"... drôle d'appellation n'est-ce pas ?
Mais une fois l'oreille imprégnée de ces morceaux totalement déstructurés (mais à la fois cohérents) on ressent toute l'amplitude
de cette dénomination musicale. Comme sur "Naät", l'utilisation des mots n'est pas de mise, préférant se baser simplement sur les
émotions que la voix dégage, tel un instrument finalement. On y retrouve aussi des changements incessants de tempo, de mélodie,
d'émotion etc... mais le tout agrémenté de beaucoup plus de démence. Imaginez deux schizophrènes sous l'influence de LSD et de cocaine,
vous serez encore loin du compte... On ressent aussi cette étrange noirceur agrémentée de violence, formant un tout d'une intensité
et d'une attraction surprenante, cette noirceur qui aurait tendance à faire ressortir cette face cachée bestiale, qui comme tout un
chacun cherche à se cacher aux yeux des autres et trop souvent aux nôtres. Bref, ne nous égarons pas dans une poésie lugubre, bien
que je trouve qu'elle ait totalement sa place sur cette chronique... Bref, tout ça pour dire que Whourkr nous entraine une nouvelle
fois vers des cîmes inexplorées où la folie rencontre l'expérimentation musicale. Un nouveau coup de coeur pour ma part et spécialement
pour le morceau "Santo" où le piano classique clotûre ce morceau malsain sur une note de douce mélancolie.
|
"Naät"
Note : 17/20
Alors là, on arrive dans une dimension encore inexplorée par la main
de l'homme (ou plutôt l'oreille). On a
affaire à un style ovni, du "death-metal électronica expérimental",
l'appellation expérimentale qui d'ailleurs
correspond parfaitement bien à cette musique. Mélangeant riffs froids et
brutaux, cris gutturaux à la grindcore,
et samples en tout genre, on finit par obtenir une musique sur-puissante
dont le ressentit m'évoque plus le
mal-être que la violence en elle-même. Par exemple "Nrrit" est tout
bonnement excellent, avec ses mélanges incessants
de tempo, de riffs et surtout un final somptueux avec un sample de musique
classique qui donne un peu de douceur
(et de répit) à ce concentré de musique froide. La production a été
extrêmement soignée, et tout est entièrement
cohérent, bien que des oreilles novices pourraient facilement se perdre dans
ce tumulte sonore. "Nhosg" donne, quant à
lui, une dimension plus mélodique sur l'intro, et donnent un certain côté
black metal tout au long du morceau. Nous
avons donc là une musique très spéciale, intéréssante, intriguante... et il
y a encore beaucoup d'adjectifs pour
qualifier cette musique, la meilleure chose à faire étant encore d'écouter
et de se faire sa propre idée.
|