Wide Shut est un groupe de hardcore formé en 2016, quelque part entre Bordeaux et Toulouse, et qui sort aujourd’hui son premier EP, "Expose". Celui-ci a été enregistré à Toulouse mais masterisé à Portland (USA), au studio Audiosiege (Harms Way, Jesus Piece, Mantar…), par Brad Boatright. Wide Shut a déjà pu tourner avec pas mal de noms connus, à commencer par Bukowski, Black Knives, Nine Eleven ou encore Beyond The Styx. Ils puisent leurs influences dans différents horizons, avec des formations telles que Gojira, Terror, Converge, The Dillinger Escape Plan, Parjure etc…
Cet EP de cinq titres commence à dérouler le tapis rouge du HxC dès les premières secondes de "Lies", grâce à de gros riffs assez lents mais surtout une très grosse voix archi dominante, cassante, tranchée, et qui écrase tout le reste. Ce chant ultra enragé est de loin ce qui fait la force de Wide Shut. Ainsi, l’EP se poursuit avec "Degeneration", dont les back vocals viennent encore renforcer l’ensemble. Cette brutalité m’a rappelé la hargne de Morpain, et la violence d’Alea Jacta Est. "Primal" porte bien son nom, puisque le chant se veut ici plus primitif, à la limite du death parfois. "Erase" offre une mélodie plus rapide, plus entrainante, raison pour laquelle elle est sans doute ma préférée de cet EP (mention spéciale pour la batterie qui se lâche un peu plus aussi sur ce morceau). Enfin, "Vega" sonne plus metal, plus classique, mais n’en est pas moins cool.
Vous l’aurez compris, Wide Shut donne envie de briser des nuques dans le pit, et cet EP se révèle être une excellente mise en bouche avant de pouvoir les savourer pleinement en live.
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