Le groupe
Biographie :

Wind Rose est un groupe de folk / power metal italien formé en 2009 et actuellement composé de : Claudio Falconcini (guitare / chant), Federico Meranda (clavier), Francesco Cavalieri (chant / Fairyland, Mythodea), Cristiano Bertocchi (basse / ex-Labÿrinth, ex-Vision Divine) et Federico Gatti (batterie / Ancient Bards, Carnality). Wind Rose sort son premier album, "Shadows Over Lothadruin", en Août 2012 chez Bakerteam Records, suivi de "Wardens Of The West Wind" en Février 2015 chez Scarlet Records, de "Stonehymn" en Mai 2017 chez Inner Wound Recordings, et de "Wintersaga" en Septembre 2019 chez Napalm Records.

Discographie :

2012 : "Shadows Over Lothadruin"
2015 : "Wardens Of The West Wind"
2017 : "Stonehymn"
2019 : "Wintersaga"
2022 : "Warfront"


Les chroniques


"Warfront"
Note : 16/20

Lorsqu’il est question de power metal italien, la moyenne des amateurs s’attendra à du metal hautement kitch. C’est exactement ce que n’est pas Wind Rose. Le groupe assume pleinement ses influences folk metal dans sa musique, mais j’ai ressenti également un côté plus "warrior metal" qui était peut-être moins présent sur l’album précédent. Il est clair que ceci étant dit, difficile de ne pas comparer "Warfront" aux maîtres que sont Sabaton, le folk en moins.

D’ailleurs, il n’est pas difficile de faire un lien entre Francesco Cavalieri au chant et son confrère Joakim Brodén, les deux ayant le même ton de voix plutôt bas, très "guerrier" dans l’approche. L’album porte bien son nom, car tout le long des cinquante-cinq minutes de celui-ci, l’on ressent comme un appel aux armes, au combat. Il y a encore des influences folk, mais elles me semble plus éparses. Les morceaux sont dans l’ensemble mid-tempo avec quelques pointes de vitesse comme dans la dynamique "Tales Of War" et son rythme galopant. La production de l’album, puissante, me rappelle l’excellent "Afterlife" de Nocturnal Rites, justement plus sombre que ce que le power metal nous propose habituellement. Mais comme je le mentionnais ci-haut, c’est surtout Sabaton qui m’est revenu en tête le plus souvent à l’écoute de cet album. Je crois qu’il y a pire comme comparaison.

Les pièces sont longues, dans la plupart avoisinant en moyenne entre cinq et six minutes, et cela joue un peu en la défaveur du groupe. En effet, il n’y a pas beaucoup de diversité entre chaque pièce, et il est ardu de les différencier les unes des autres. Ce qui fait que si l’on ne porte pas trop attention lors de l’écoute, eh bien l’album passe un peu inaperçu, sans trop de moments qui sort de l’ordinaire. Peut-être qu’un petit travail de concision aurait été de mise, question de rendre le tout plus direct et un peu moins long.

Le power metal n’a pas toujours bonne réputation. Le style est la plupart du temps ridiculisé. Wind Rose saura sans doute insuffler une dose de sérieux pour redorer le blason du genre.


Mathieu
Juillet 2022




"Wintersaga"
Note : 16/20

Du power metal italien, mais quelle surprise, je ne me serais jamais douté qu’une formation de ce style viendrait de ce pays. Trêve d’ironie, il serait de mauvaise foi de déclarer que les meilleurs formations du genre ne viennent pas de cette contrée. En effet, les dernières décennies nous ont donné une multitude de groupes de renom tels les Rhapsody (et autres variantes), Labyrinth, Vision Divine, Domine (quelqu’un peut me dire quand, mais quand cet excellent groupe sortira un nouvel album ?), Elvenking, et j’en passe. Quand est-il donc de ce Wind Rose, qui propose ici son quatrième album, et qu’honnêtement, je ne connaissais ni d’Ève, ni d’Adam ?

Suivant une énième éternelle introduction pseuso orchestrale, l’album démarre d’entrée de jeu avec la pièce éponyme de l’album, "Wintersaga", qui met cartes sur table tout de suite. En effet, Wind Rose propose certes un power metal de bonne facture, mais le tout s’annonce fort intéressant tant les influences vont au-delà des clichés du genre. Ainsi, la pièce propose à elle seule du folk metal, des passages proches du death (excellente section rythmique d’ailleurs, qui ne se prive pas de nous lancer de petit  blast beat bien sentie), du war metal  à la Sabaton et bien entendu, des références à Elvenking. Et je ne parle ici seulement que de la première chanson.

Le tout se poursuit avec une version Mago de Oz sous cocaïne, avec la pièce "Drunken Dwarves", qui rappellera également au passage les déjantés d'Alestorm. Autant de comparaisons ne devraient pas pour autant venir ombrager le véritable talent de Wind Rose, celui de produire de l’excellent folk / power metal, mais avec une magistrale dose d’énergie et de dynamisme. Vocalement, Francesco Cavalieri (qui d’ailleurs s’avère être le chanteur de Fairyland depuis 2015) s’approche beaucoup du chanteur de Sabaton, évoluant dans un registre médian, sans jamais atteindre la stratosphère comme bon nombre de ses confrères italiens, y allant même de  growls  bien assumés. Il sera intéressant d’entendre celui-ci au sein de Fairyland lorsque le groupe proposera son nouvel album.

"Wintersaga" s’avère donc un album fort rafraîchissant, donnant un nouveau souffle à un genre qui n’a pas connu seulement que des moments de noblesse dans les dernières années. Il est rassurant de savoir que des formations comme Wind Rose élèvent le flambeau bien haut et respectent ce genre trop souvent méprisé ou voire carrément délaissé par ceux qui en ont fait leur choux gras dans le passé (Oui, Sonata et Dark Moor, je vous pointe du doigt directement sans honte).


Mathieu
Janvier 2020


Conclusion
Le site officiel : www.windroseofficial.com