Aventuriers de toute la galaxie, Wizardthrone se lance dans la bataille ! Créé par V. Morbistopheles Jones (basse / chant, Æther Realm) M. Archistrategos Barber (guitare, Deathcode Society, live pour Gloryhammer), M. Xaviculus Bell (guitare, Forlorn Citadel), E. Wizardthrone Brown (batterie, Nekrogoblikon, Vale Of Pnath) et C. Hyperiax Bowes (claviers, Alestorm, Gloryhammer), le groupe nous conte sa première aventure dans "Hypercube Necrodimensions", son premier album.

Signé chez Napalm Records, le groupe a de quoi séduire à première vue ! Les univers de tous les musiciens semblent assez complémentaires et axés sur ce mélange entre folk metal, death mélodique, black symphonique et power metal poussé à l’extrême. On murmure même la participation exceptionnelle d'Aleksi Munter (ex-Swallow The Sun), Florian Magnus Maier (Dark Fortress, Alkaloid) et Evan Berry (Wilderun)...

Lorsque "Black Hole Quantum Thermodynamics" débute, je me rends compte de l’exactitude de mon intuition : les mélodies tranchantes rencontrent des hurlements sauvages et des ambiances intenses qui nous projettent immédiatement en orbite. Un narrateur interviendra parfois pour nous enfoncer à nouveau dans des sonorités inquiétantes, puis "Frozen Winds Of Thyraxia" prend la suite avec un son épique, qui laisse autant place à la lourdeur surmontée d’effets majestueux, qu’à des leads planants. Le groupe renoue avec la noirceur et les sonorités oppressantes sur "Incantation Of The Red Order", un titre qui manie aisément les ambiances en les enchaînant, faisant par exemple passer un son épique par des sonorités brutes, puis "Forbidden Equations Deep Within the Epimethean Wasteland" apporte des leads planants à cette base épique et entraînante. Des tonalités dansantes se joignent au mélange, qui devient soudainement effrayant avec l’intervention de cette voix narratrice galactique, puis le groupe continue de piocher dans son impressionnante réserve sonore avant "The Coalescence Of Nine Stars In The System Once Known As Markarian-231". Les orchestrations sont plus imposantes, la rythmique plus martiale, et les harmoniques plus déchirantes, puis les blasts rejoignent la bataille en nous arrosant sans discontinuer. Le groupe n’abandonne pas l’angoissante noirceur avec "Of Tesseractual Gateways And The Grand Duplicity Of Xhul", un titre qui mêle des éléments épiques et transcendants avec une base solide entraînante, mais qui surprendra avec ce final entêtant, puis "Hypercube Necrodimensions" renoue avec l’efficacité pure pour une courte chanson. Mais ce morceau laissera bien vite place à "Beyond The Wizardthrone (Cryptopharmalogical Revelations Of The Riemann Zeta Function)", une composition de plus de treize minutes qui mêlera sans mal l’intégralité des influences du groupe. Les riffs se parent de sonorités épiques, lourdes, glaciales, aériennes, le tempo ne cesse d’accélérer et de freiner, mais le groupe sait parfaitement où il va, et cette majestueuse outro nous le prouvera.

Si vous connaissez et aimez le travail d’au moins un des membres du groupe, vous aimerez Wizardthrone. "Hypercube Necrodimensions" regroupe d’ailleurs toutes les influences du background des musiciens, les projette dans l’espace, et leur donne une dimension épique qui parlera aux amateurs de ce power metal symphonique moderne aux accents violents.