Le groupe
Biographie :

Written In Torment est un one-man band de black metal anglais formé en 2003, dans lequel opère Leviathan (instruments, chant / ex-Heathen Deity, ex-Sermon Of Hypocrisy). Après un premier EP sorti en 2006 ("The Uncreation"), Written In Torment sort son premier album "Bellum Omnium Contra Omnes" en Mai 2013 chez Glorious North Productions.

Discographie :

2006 : "The Uncreation" (EP)
2013 : "Bellum Omnium Contra Omnes"


La chronique


Written In Torment est un groupe britannique de black metal. Fondé en 2013, ils n’avaient jusqu’alors produit qu’un EP et une démo. "Bellum Omnium Contra Omnes" (mon latin est un peu rouillé, mais je ne pense pas me tromper en disant qu’il est question d’une guerre touchant toute l’Humanité) se trouve donc être le premier véritable album du groupe. Enfin groupe... il s’agit apparemment d’un projet solo dirigé par Leviathan. Voilà pour les présentations.

L’album s’ouvre sans véritable introduction. On est directement plongés dans le vif du sujet. Déjà là, on sent un mélange assez subtil entre des mélodies incisives avec des petites pointes d’atmosphérique ... Au niveau de la voix, elle est maîtrisée mais je ne la trouve pas spécialement transcendante. Elle reste toutefois de qualité. Gros point positif, malgré le caractère solo du projet, tous les instruments ont été enregistrés par Leviathan. On échappe donc à la boîte à rythme, qui vous serez d’accord, peut gâcher totalement une immersion dans un album. Le deuxième titre de l’album "Eternities Of Suffering Endured" se permet des envolées mélodiques, avec un riff particulièrement entraînant qui risque de me rester dans la tête pendant quelques jours. A noter qu’il s’agit de la chanson la plus longue de l’album, mais loin d’être ennuyante grâce à ses nombreux changements de rythme. La troisième chanson "Beast Of The Depths" enfonce un peu le clou. On a affaire à un titre bien plus brutal que le précédent. Peut-être un virage vers un black metal plus traditionnel, et plus en accord avec les influences dont se réclame le groupe. Personnellement, j’aime bien ce mix entre modernité et tradition... La guitare donne toutefois un aspect assez mélancolique vers le milieu de la chanson. Très appréciable si vous êtes sensibles tout comme moi à ce genre de choses !

Avec un titre comme "Descent Into Total Madness", inutile de préciser que je m’attendais à du lourd. Et pour le coup, je ne suis pas déçue. Et toujours ces riffs... on sent que Leviathan s’est fait plaisir à la guitare (et on ne va pas s’en plaindre), ce qui permet d’atteindre une véritable intensité dans les morceaux. Il y a d’ailleurs une alternance entre la guitare qui ne nous laisse aucun moment de répit, et la voix qui continue de marteler sa haine. Le titre suivant "O’Fortuna" en rajoute dans la brutalité. Il y a un véritable crescendo dans cette chanson à mon avis, qui donne toute sa puissance au titre. Et à mon avis, il n’a rien à envier à certains titres des "pointures" du black metal actuel. Le clavier fait une apparition, accompagnant la "voix parlée" de Leviathan, qui donne un aspect assez narrateur de l’histoire. "Grief", le titre suivant, est dans la même veine. Place au titre peut-être le plus instrumental de l’album, "Solitude". La sauce est envoyée dès le début du morceau, avant de s’apaiser (en toute relativité, ça reste du black metal) progressivement. Et on assiste à un nouveau solo de guitare, décidèment instrument dominant de l’album.

Les deux chansons suivantes ont des titres évocateurs "Behold The Trinity Maimed And Rotten" et "A Pig Hung In Golgotha". On retourne aux premiers amours du black metal : s’acharner sur la religion catholique et cela sans prendre de gants. La brutalité est donc de mise dans ces morceaux, et... ça fonctionne, il faut l’avouer. Une recette classique, mais gagnante. L’album s’achève sur "Necessary Evil" en remet une couche, histoire de bien terminer un premier jet qui s’est révélé très prometteur quant au futur du groupe.

Pour résumer, Written In Torment s’impose comme un groupe à surveiller. Alliant avec dextérité le son cru du black metal traditionnel avec des mélodies hantantes, l’album apparaît comme solide . Le tout s’annonce prometteur, et risque de satisfaire de nombreux auditeurs, même si certains "puristes" pourraient s’estimer lésés. Le tout présente des atouts indéniables, et personnellement me donne envie de jeter une oreille aux anciennes productions du groupe en attendant leur prochain méfait. La scène britannique a donc encore de beaux jours devant elle !


Velgbortlivet
Août 2013


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/writtenintormentofficial