Le groupe
Biographie :

Yuzukingdom est un groupe de metal / hardcore japonais formé en 2018 et composé de la chanteuse Yuzuki du groupe pop Q'ulle et des musiciens du groupe Blood Stain Child. Yuzukingdom sort son premier album, "Genesis", en Juin 2018 chez Baku-On / Radtone Music.

Discographie :

2018 : "Genesis"


La chronique


Arrêtez tout ! Le pays du Soleil Levant a (encore) accouché d’un groupe atypique, et celui-ci se nomme… Yuzukingdom . Pas très féroce, me direz-vous, pourtant lorsque Yuzuki (chant) se joint à Saika (chant), Ryu, G.S.R. (guitares), Yakky (basse) et Yasu (batterie), tous membres de Blood Stain Child, le mélange est dépotant ! Créé en 2018, le groupe sort déjà un album, "Genesis", qui mêle metal japonais, metalcore et death mélodique. Vous êtes prêts ? Pas la peine de mentir, je sais que non.

L’introduction de cet album s’appelle "Gates Of The Kingdom". Dès les premières secondes, le groupe nous envoie toutes ses influences, c’est à dire rythmique puissante, riffs tranchants et samples electro / atmosphériques. Pour un premier album, les moyens ont été mis puisque le mix est excellent, et laisse de la place à chaque instrument malgré les samples omniprésents. La guitare lead nous emmène sur "Trauma", la première composition. Les deux voix se marient à merveille, et si le scream peut dérouter un peu, les amateurs de metal japonais ne seront pas dépaysés, mais pourraient reprocher un aspect trop proche de Blood Stain Child. Mais c’est également ce qui plaît, et la composition est très riche, tout comme "Eyes Shut Tightly", la suivante. Les Japonais n’hésitent pas à aller de plus en plus vite pour déballer leurs riffs bourrés aux harmoniques avant de partir sur un refrain en chant clair entrecoupé de cris bestiaux.

"National Anthem", qui nous avait déjà été présenté sous forme de clip, est de loin le morceau le plus joyeux et dansant de l’album. Les influences visual kei du groupe ressortent entre un break inquiétant et presque macabre, alors que le groupe s’autorise un long solo suivi par un lead inspirant alors que le titre termine. On reprend avec "Bleeding", une composition beaucoup plus douce qui débute par une guitare acoustique. Même lorsque les hurlements de la chanteuse entreront en jeu, on sent que le groupe s’axe sur une douce mélodie, ce qui se reflètera également dans le solo. Les influences electro resurgissent sur un "Roskill Lavender" très martial et pourtant très entraînant grâce à deux guitares inspirées, alors que "Plastic Smile" est plus axé sur la diversité des voix et une rythmique accessible et dansante, dans la plus pure tradition du metal japonais.

On repart dans la vitesse avec "Wide Eyes Dreamer", mais sans oublier le côté mélodique ni les parties plus lourdes, alors qu’"Empty Hours" s’annonce comme une ballade. Il y a certes le son saturé et les samples un peu electro, mais aussi et surtout le côté reposant et édulcoré. La batterie régulière contribue également à cet aspect apaisant, mais "Evil Game" réveillera ce côté malsain que le groupe est capable d’introduire dans ses riffs. Mais ce qui est dérangeant, c’est que cette part sombre est également présente alors que la rythmique se veut “mignonne” lors du refrain. Le dernier titre, "We Will Fight To Live", est encore un peu plus axé sur un visual kei dopé au death mélodique, ce qui sied parfaitement au groupe.

Si vous cherchez un groupe qui révolutionne le death mélodique ou le visual kei, vous avez tout faux. Par contre, si vous souhaitez écouter un groupe qui prend le meilleur des deux et qui en sort un mélange très bien fait, alors Yuzukingdom est définitivement un excellent choix ! L’accent anglais du combo japonais peut être surprenant, mais j’ai fini par m’y habituer, alors ne vous en faites pas et headbanguez avec moi !


Matthieu
Août 2018


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.yuzukingdom.com