AIRBOURNE + THE SUPERSUCKERS
La Cigale - Paris
19/10/2019
Review rédigée par Matthieu
Après une arrivée dans la précipitation à cause des transports et une interview très
instructive avec Matthew “Harri” Harrison, j’attends patiemment l’ouverture des portes de
la Cigale. Le public est venu en nombre ce soir pour acclamer AIRBOURNE, puisque le
concert annonce complet. Et les premiers rangs se remplissent rapidement, impatients
d’assister à la performance de THE SUPERSUCKERS, qui va débuter la soirée.
Et c’est sous le signe du rock'n'roll que le trio THE SUPERSUCKERS entre en scène, avec
une grosse envie d’en découdre. Si Edward Carlyle Daly (basse / chant) reste plutôt calme
derrière son pied de micro, “Metal” Marty Chandler (guitare / choeurs) s’empresse de se
placer sur le devant de la scène, tendant son instrument au dessus des photographes
pendant que les premières frappes de Christopher “Chango” Von Streicher
(batterie / choeurs) dont déjà danser la foule. Si les influences de Mötörhead sont présentes,
ce mélange de stoner, hard rock et rock'n'roll fait effet sur le public ! Et les musiciens se
donnent à fond pour assurer une ouverture digne de ce nom aux Australiens. "Thanks to
Airbourne, they had the balls to bring us, The Supersuckers, with them !" lâche le chanteur
alors que le groupe marque une petite pause. Se rejoignant de temps à autre devant la
batterie, les musiciens débordent d’énergie, et elle est communicative, puisque la foule les
suit sans problème. L’enchaînement des titres se fait sans réel temps mort, et les musiciens
sont applaudis à l’issue de leur set, qui a donné quelques frissons aux plus fans d’entre
nous.
Setlist : "All Of The Time", "The History Of Rock 'N' Roll", "Dead Inside", "Breakin' My Balls", "The
Evil Powers Of Rock And Roll", "Rock-N-Roll Records (Ain't Selling This Year)", "Get The Hell",
"Til I Die", chanson inédite, "Dead, Jail Or Rock 'N' Roll (Michael Monroe cover), Pretty
Fucked Up", "Born With A Tail".
On passe aux choses sérieuses avec le thème de Terminator 2: Judgement Day qui retentit
pour annoncer l’entrée d’AIRBOURNE après un petit temps de pause, durant lequel la fosse
reprenait déjà en choeur les morceaux qui passent en fond sonore. Et dès le premier titre,
les Australiens se donnent pleinement ! Si Joel O’Keeffe (guitare / chant) est déjà survolté,
Harri Harrison (guitare) et Justin Street (basse) ne sont pas en reste, puisqu’ils n’hésitent
pas à headbanguer ou haranguer la fosse tout en alignant leurs riffs motivants sous les
frappes tout aussi enjouées de Ryan O’Keeffe (batterie).
Changeant de place à la moindre
occasion, les musiciens déploient toute leur énergie pour plaire à un public parisien qui
bouillonne déjà, avec notamment quelques slammeurs. Si certains passages sont plus
calmes que d’autres, l’intensité ne redescend absolument pas, offrant des vagues d’énergie
pure à une Cigale remplie. Mais Joel va rapidement se livrer à son sport favori, l’éclatage de
canette de bière sur le crâne après un solo réalisé en plein milieu d’une fosse sautillante et
remuante. Son retour sur scène sera suivi d’un petit souci technique au niveau de sa
guitare, mais le frontman ne se laisse pas démonter et confie son instrument à un technicien
(qui la lui rapportera rapidement) puis saisit le micro afin de continuer le morceau. "Thanks
Paris, it's a pleasure to be back in France ! Viva la France ! You know what you gonna do !"
lâche le chanteur alors que le morceau suivant démarre en trombe, provoquant mouvement
de foule sur mouvement de foule. Et le groupe semble se nourrir de l’énergie du public,
puisqu’ils se démènent de plus en plus, alors qu’ils sont déjà trempés de sueur. "Are you
ready ?" harangue encore une fois Joel. Même dans les gradins, les spectateurs sont
debout. Mais le groupe n’en a pas encore fini avec nous, puisque c’est après un "Paris,
bounce with us !" que le chanteur montera sur la batterie pour sauter devant son pied de
micro, avec une maîtrise incroyable de son instrument. Vous pensiez que c’était fini ? Que
nenni ! Après un solo incroyable réalisé dans les gradins, auprès de spectateurs aux anges,
Joel redescend nous remercier. "You make us feel like home !" lâche l’homme avant de
reprendre le cours de la setlist, tout en faisant s’asseoir l’intégralité de la fosse, qui se
relèvera à son commandement, déclenchant à nouveau des mouvements de foule
impressionnants. Et c’est après un long brassage que les derniers mots du chanteur
retentissent sous les applaudissements. "We love you all and we are here for rock'n'roll !"
lance-t-il avant de jeter son médiator aux premiers rangs.
Setlist : "Raise The Flag", "Too Much, Too Young, Too Fast", "Burnout The Nitro", "Back In The
Game", "Girls In Black", "Bottom Of The Well", "Breakin' Outta Hell", "It's All For Rock 'N' Roll",
"Boneshaker", "Live It Up", "Stand Up For Rock 'N' Roll".
Rappel : "Ready To Rock", "Runnin' Wild".
Ce soir, la Cigale s’est faite littéralement retourner par une performance à couper le souffle
d’un groupe au mieux de sa forme. Le hard rock est loin d’être mort, et AIRBOURNE en est
l’un des principaux fers de lance. Et avec l’excellente entrée en matière de THE SUPERSUCKERS, la soirée nous a tous ravis !
Un grand merci à Replica Promotion pour cette opportunité !