La review

ALCATRAZ METAL FESTIVAL
Nightwish + Trivium + W.A.S.P. + Overkill + Michael Schenker's Temple Of Rock + Queensrÿche
+ Moonspell + Death Angel + Armored Saint + Wolf
Sport Campus Lange Munte - Courtrai (Belgique)
08/08/2015


Review rédigée par Diana


Nous voilà de retour à Courtrai pour une nouvelle édition du festival Alcatraz qui ne comporte que des groupes qui pourraient être des têtes d'affiche avec du metal pour tous les goûts : du thrash avec DEATH ANGEL, Annihilator, TRIVIUM et OVERKILL, du heavy metal avec WOLF, ARMORED SAINT, W.A.S.P. et Accept, du hard rock avec QUEENSRŸCHE, MICHAEL SCHENKER'S TEMPLE OF ROCK, D.A.D., du death mélodique et symphonique avec MOONSPELL, NIGHTWISH, du death metal avec Death (DTA), Carcass et Venom, un groupe de black mais pas des moindres avec Behemoth, et pour finir du power metal avec Powerwolf et Sabaton. Voilà de quoi satisfaire tout le monde. Pour cette édition, nous voilà sur un nouveau site à quelque centaines de mètres du précédent avec, dès l'arrivée, des très bonnes améliorations au niveau de l'accueil et un site très bien pensé pour la circulation des festivaliers. Un festival qui reste à taille humaine et dans lequel on est toujours bien accueilli. Nous voilà donc prêts pour 2 jours de metal avec un beau soleil au rendez-vous.



Pour commencer ce festival, ce sont les Suédois de WOLF qui nous mettent tout de suite dans l'ambiance avec du heavy metal plein d'énergie. Le set commence avec "Overture In C Shark" et "Shark Attack", les deux premiers titres tirés de leur dernier album "Devil Seed" (2014). Pour ceux qui ne connaissent pas, Niklas Stålvind au chant (et guitare) a une voix plutôt aigüe mais qui colle très bien au style. Le groupe a de l'expérience et sa prestation est parfaitement étudiée pour un début de festival, avec un bassiste tout sourire et un groupe avec une bonne humeur communicative du début à la fin du set. Musicalement, il n'y a rien à redire et la petite intro "psychose" avant le début de "Voodoo" a rajouté une petite touche encore plus sympa à leur set.

Setlist : "Overture In C Shark", "Shark Attack", "The Bite", "My Demon", "Voodoo", "Evil Star", "Skull Crusher", "Venom", "Speed On".



On continue dans le heavy metal avec le groupe des frères Sandoval, les Américains de ARMORED SAINT ! Le très charismatique John Bush met tout le monde dans sa poche dès les premières minutes en faisant chanter le public. Le groupe qui, après avoir connu une pause de 8 ans et qui a repris du service avec des albums très réussis, commence son set avec le premier titre de son dernier opus "Win Hands Down" (2015 – "Win Hands Down"). Les fans sont bien présents et savourent avec plaisir le show. Le reste du groupe n'est certainement pas en reste pour faire de ce show une réussite avec Joey Vera à la basse qui a dû faire quelque kilomètres à courir partout, deux guitaristes Phil Sandoval et Jeff Duncan qui se partagent parfaitement bien leur rôle et une batterie à toute épreuve avec Gonzo Sandoval. Personnellement, c'était la première fois que je les voyais en live et j'ai vraiment accroché ! Et puis le coup du gamin qui vient partager la scène avec eux à la guitare et aux choeurs pour finir le set sur "Mad House" était tout simplement parfait ! Voilà un groupe que je ne risque pas de louper quand ils passeront en France !

Setlist : "Win Hands Down", "March Of The Saint", "Nervous Man", "Mess", "Raising Fear", "Last Train Home", "Left Hook From Right Field", "Reign Of Fire", "Can U Deliver", "Mad House".



On change de style pour se lancer dans le thrash avec une pointure dans le genre : DEATH ANGEL ! Début de set avec les premières secondes d'intro qui nous mettent déjà dans le bain et que tous les fans ont reconnu : "Left For Dead" (2013 – "The Dream Calls For Blood"). Et nous voilà en pleine ambiance thrash avec des pogos, circle pits et les premiers slams de l'Alcatraz 2015 ! Les fans sont venus en nombre, les choeurs du public sont à l'unisson. Comme à son habitude, Mark Osegueda est toujours aussi communicatif avec le public et toujours aussi content d'être en face de lui, même les moins accros au thrash suivent les rythmes de la tête. Rob Cavestany nous offre un florilège de riffs qui nous donnent la chair de poule et nous fait une démonstration de son talent à la gratte. Même si Ted Aguilar (guitare rythmique) et Damien Sisson (basse) bougent moins sur la scène, ils sont tout aussi présents et se donnent à 200% ! Derrière les fûts, Will Carroll assure toujours autant et donne une sacrée puissance à la prestation. Côté setlist, DEATH ANGEL sait comment se mettre la foule dans la poche et avec des titres comme "Claws In So Deep", "The Dream Calls For Blood" et "Mistress Of Pain"… ils ne pouvaient que ravir tous les fans ! Puis finir avec l'intro de "The Ultra Violence" suivie de "Thrown To The Wolves", on ne peut qu’approuver, sauter avec tout le public et s'arracher la colonne à force de headbanguer ! Comme à leur habitude, ils nous ont offert un show sans faille et ultra efficace !

Setlist : "Left For Dead", "Son Of The Morning", "Claws In So Deep", "Buried Alive", "Seemingly Endless Time", "The Dream Calls For Blood", "Caster Of Shame", "Mistress Of Pain", "Thrown To The Wolves".



On change complètement de style maintenant avec du death mélodique : MOONSPELL. Comme lors de leur passage à Paris fin Mars, leur set débute avec "Breathe (Until We Are No More)" et "Extinct", tirés de leur dernier album "Extinct" (2015). Comme à son habitude, le charismatique frontman Fernando Ribeiro va tout de suite nous transporter dans son univers, avec sa voix grave et puissante totalement maîtrisée. Le reste du groupe est aussi très à l'aise et s'entend parfaitement, Pedro Paixão et Ricardo Amorim assurent aux guitares et côté rythmique Miguel Gaspar (batterie) et Aires Pereira (basse) sont très efficaces ! La setlist est parfaite pour un public de festival avec des titres très énergiques, qui font bouger tout le public et des titres qui nous permettent de reprendre notre souffle comme avec "Medusalem" aux sonorités orientales et un peu plus calme. MOONSPELL nous offrira aussi un de ses tubes, "Alma Mater" (1995 - "Wolfheart"), avant de finir en beauté avec "Full Moon Madness" et ses rythmes lourds, sur lequel les fans chanteront en choeur le refrain ! Encore une prestation sans faille de MOONSPELL !

Setlist : "Breathe (Until We Are No More)", "Extinct", "Night Eternal", "Opium", "Awake!", "The Last Of Us", "Medusalem", "Alma Mater", "Full Moon Madness".



Il est temps maintenant de laisser la place à un groupe qu'on n'avait pas vu depuis 2009 et au vu du nombre de festivaliers amassés devant la scène de l'Alcatraz, ils semblent très attendus ! C'est avec un puissant "Anarchy-X" (1988 – "Operation : Mindcrime") que QUEENSRŸCHE commence sa prestation et quoi de mieux que de puiser dans les sources pour nous ouvrir l’appétit ! Todd La Torre (chant) nous met tout de suite dans l'ambiance avec une voix énergique, maîtrisée et qui colle très bien au répertoire du groupe. Parker Lundgren et Michael Wilton aux guitares s'entendent parfaitement et leur jeu chatouille agréablement nos oreilles, le tout parfaitement accompagné par le binôme rythmique formé par Eddie Jackson et Scott Rockenfield. Concernant la setlist, le choix est audacieux avec des titres tirés des débuts du groupe comme "Nightrider" de leur premier EP de 1983, "NM 156" de 1984, ou encore "Breaking The Silence" (1988 – "Operation : Mindcrime"). Pour fignoler le tout, ils nous offriront même un titre de leur prochain album ("Condition Hüman"), "Arrow Of Time", de quoi ravir tous les fans présents au festival.

Setlist : "Anarchy-X", "Nightrider", "Breaking The Silence", "The Whisper", "En Force", "The Needle Lies", "NM 156", "Arrow Of Time", "Eyes Of A Stranger", "Queen Of The Reich", "Take Hold Of The Flame".



On change encore de style pour voir un Michael Schenker accompagné des musiciens de choix pour la prestation de "Temple Of Rock" avec Herman Rarebell à la batterie (ex-Scorpions), Francis Buchholz à la basse (ex-Scorpions), Doogie White au chant (ex-Rainbow), Wayne Findlay au clavier et à la deuxième guitare. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Michael Schenker sait comment se mettre le public tout de suite dans la poche, avec, pour commencer, un " Doctor, Doctor" repris en choeur par tout l'Alcatraz. Leur prestation fera plaisir au plus grand nombre avec des morceaux originaux et des reprises de UFO, "Lights Out" et "Rock Bottom" (qui clôturera leur set) et deux reprises de Scorpions, "Lovedrive" et "Rock You Like A Hurricane" avec la présence de Herman Rareball et de Francis Buchholz, il aurait tort de s'en priver ! Même si les échanges avec le public ne sont pas de mise, le sourire de Michael Schenker et de ses acolytes est contagieux et leur performance nous donne la pêche ! On aperçoît même Doogie White qui viendra jeter un œil discrètement du côté du public pendant un solo de Michael Schenker avant de retourner sur scène pour finir "Rock Bottom".

Setlist : "Doctor Doctor" (UFO cover), "Live And Let Live", "Lights Out" (UFO cover), "Vigilante Man", "Natural Thing" (UFO cover), "Before The Devil Knows You're Dead", "Lovedrive" (Scorpions cover), "Lord Of The Lost And Lonely", "Rock You Like A Hurricane" (Scorpions cover), "Rock Bottom" (UFO cover).



Place à un autre groupe de thrash old school, avec le puissant OVERKILL. Les abords de la scène de l'Alcatraz sont à nouveau pris d'assaut par les vestes à patchs, les pantalons skinny et des baskets sorties tout droit des années 80 ! Circle pits, slams» et  walls of death  vont venir rythmer le set. Bobby "Blitz" Ellsworth (chant) est en pleine forme et n'a rien à envier aux plus jeunes groupes de thrash ! Leur set commence sur les chapeaux des roues avec "Armorist" suivi du très puissant "Hammerhead", tiré de leur tout premier album de 1985, "Feel The Fire". La setlist prendra des allures de "best of" avec des titres anciens ("In Union We Stand", "Hello From The Gutter") et des plus récents comme "Electric Rattlesnake" ou "Bring Me The Night". De leur côté, les musiciens assurent, D.D. Verni à la basse accompagne parfaitement le reste du combo rythmique, formé par Derek Tailer (guitare rythmique) et Ron Lipnicki (batterie). Quant à Dave Linsk, il nous propose de riffs puissants et très techniques, comme tout bon groupe de thrash qui se respecte ! Les connaisseurs du genre sont à fond, tout comme le groupe et même sans avoir eu droit à quelque secondes de repos, le public en redemande !

Setlist : "Armorist", "Hammerhead", "Electric Rattlesnake", "In Union We Stand", "Rotten To The Core", "Bring Me The Night", "End Of The Line", "Hello From The Gutter", "Ironbound", "Elimination", "Fuck You" (The Subhumans cover).



Et voilà un groupe qui était déjà présent l'année dernière : W.A.S.P.. Lors de la précédente édition nous n'avions pas eu de réelle surprise lors de leur passage. Blackie Lawless (chant et guitare) porte encore une fois une tenue aussi peu flatteuse pour sa ligne qu'en 2014, mais on s'y attendait un peu donc pas de quoi être vraiment surpris. Les fans sont toujours aussi nombreux et contents de retrouver leur groupe, mais on regrette le manque d'originalité de la setlist : les 4 premiers titres sont exactement les même qu’en 2014 et une fin de set avec le même "Blind In Texas". Certes musicalement, le show est rodé et il n'y a pas une seule note de travers, Mike Duda et Doug Blair assurent toujours autant aux guitares, mais mis à part le changement de batteur (Randy Black), on croirait avoir fait un voyage dans le passé, et c'est sincèrement dommage pour un groupe avec la discographie de W.A.S.P. ! Espérons que lors de leur prochain passage, ils nous serviront des surprises à la pelle !

Setlist : "On Your Knees" / "The Torture Never Stops" (medley), "The Real Me" (The Who cover), "L.O.V.E. Machine", "Wild Child", "The Idol", "I Wanna Be Somebody", "Chainsaw Charlie (Murders In The New Morgue)", "Blind In Texas".



C'est l'heure pour un groupe qui commence à bien rouler sa bosse dans les festivals de faire son entrée sur la scène de l'Alcatraz : TRIVIUM. La scène est décorée de grands crânes (pochette du prochain album) et les jeux de lumière sont savamment utilisés pour nous plonger dans l'ambiance. Le set débute avec "Brave This Storm"  (2014 - "Vengance Falls") et le public est tout de suite dedans avec les poings levés et du headbanging ! Matt Heafy est très proche du public, il aime bien interagir avec lui, et utilise même les 3 micros disposés sur la scène pour chanter devant tout le public, niveau vocal il est toujours aussi performant lors des changements de registre. De son côté, Corey Beaulieu prend de plus en plus d'assurance dans sa partie chant avec des growls puissants et assure toujours autant à la guitare. Paolo Gragoletto paraît plus timide derrière sa basse, mais son jeu complète la rythmique de Mat Madiro (batterie) parfaitement. Matt, toujours très attentif à la foule, ira même jusqu'à s'arrêter pendant "Throes Of Perdition" dès qu'il remarque qu'une personne dans la foule est tombée dans les pommes et demande au public de l'aider à l'évacuer. Après avoir remercié la foule et demandé à ce qu'on le tienne au courant de l'état de la personne, le set reprend. Et c'est reparti de plus belle avec "Anthem", "Black" et un morceau du prochain opus attendu pour Octobre : "Blind Leading The Blind", qui, entre nous, passe très très bien en live ! Petit  hic  après avoir stoppé le concert pour le bien être d'un spectateur, le temps de jeu est écourté et dès qu'ils en est prévenu, Matt décide d'arrêter le morceau qu'ils sont en train de jouer pour finir le set avec un des tubes du groupe, "In Waves". Même après ce set quelque peu "particulier", le public est toujours aussi enthousiaste et applaudit la fin de set avec ferveur !

Setlist : "Brave This Storm", "Down From The Sky", "Becoming The Dragon", "Strife", "Pull Harder On The Strings Of Your Martyr", "Built To Fall", "Throes Of Perdition", "Anthem (We Are the Fire)", "Black", "Blind Leading The Blind", "Dying In Your Arms", "In Waves".



Le moment est venu pour la tête d'affiche de la soirée de clôturer la première journée du festival, avec du metal mélodique, et une référence dans le genre : NIGHTWISH. Dès les premières minutes du set, nous voilà sous les flammes ! NIGHTWISH nous promet d'entrée de jeu un show qu'on n'oubliera pas ! Le groupe, porté par la très charismatique Floor Jansen, n'hésite pas à interpeller le public et à s'amuser avec lui entre les titres. Les fans sont nombreux à s'être déplacés ce soir et semblent déjà totalement conquis par Floor. Sa prestation musicale est parfaitement maîtrisée et sa voix porte très bien les titres du groupe. Derrière son clavier, Tuomas Holopainen arbore un sourire à toute épreuve. Marco Hietala (basse) et Jukka Nevalainen (batterie) assurent côté rythmique et Emppu Vuorinen qui semble timide derrière sa guitare contraste avec le dernier membre du groupe, Troy Donockley qui se charge de la partie flûte et autres instruments à vent. Pour sa setlist, NIGHTWISH a fait le choix de mettre en avant son dernier album, "Endless Forms Most Beautiful" (2015) avec pas moins de 6 titres sur les 14 qui comporteront le set. Le choix est aussi judicieux par rapport à l'ambiance puisqu'ils nous offriront un moment de calme avec "Sleeping Sun" avant de repartir de plus belle avec "The Greatest Show On Earth" ! Performance qui se finira en beauté avec en rappel "Ghost Love Score", un titre très évocateur avec "Last Ride Of The Day" et des confettis !

Setlist : "Shudder Before The Beautiful", "Yours Is An Empty Hope", "Amaranth", "She Is My Sin", "My Walden", "Élan", "Weak Fantasy", "Storytime", "I Want My Tears Back", "Stargazers", "Sleeping Sun", "The Greatest Show On Earth". Rappel : "Ghost Love Score", "Last Ride Of The Day".

Cette première journée nous a offert du heavy metal, du thrash, du death mélodique et du metal symphonique avec des prestations sans accrocs et des découvertes live qui nous ont conquis. Nous voilà prêts à nous reposer avant la deuxième journée qui s'annonce déjà prometteuse...



Photos tirées de : www.blackshadowsphoto.com