La review

AMON AMARTH + ARCH ENEMY + HYPOCRISY
Le Zénith - Paris
25/11/2019


Review rédigée par Matthieu
Photos prises par Romain Keller / Error404


Le Zénith, un endroit mythique, qui a vu passer nombre de formations au succès évident. Et aujourd’hui, c’est à AMON AMARTH de dominer cette salle mythique, accompagnés de deux autres groupes suédois : ARCH ENEMY et HYPOCRISY. Les spectateurs arrivent en nombre pour assister à cet ouragan de death mélodique venu du froid. Et lorsque les portes s’ouvrent, c’est la ruée vers le premier rang, qui se remplit rapidement, vu la configuration de la scène, qui est très avancée. Les gradins aussi se remplissent, et c’est ainsi que commence la longue attente.



Et à l’issue de cette attente, les lumières s’éteignent. L’introduction de "Fractured Millenium" retentit alors que des nuages de fumée accompagnent l’entrée en scène des musiciens, qui ne tardent pas à nous envoyer leurs riffs en headbanguant. Déjà motivé, Peter Tägtgren (chant / guitare) harangue la fosse avant de se mettre à hurler. A ses côtés, Tomas Elofsson (guitare) et Andre Skaug (basse) nous offrent une rythmique impeccable en se plaçant au plus près de la fosse, alors que Horgh (batterie) martèle sa batterie avec une précision impressionnante. Et c’est après quelques minutes de hurlements massifs que le frontman nous annonce sobrement le deuxième morceau, "Adjusting The Sun". Et malgré la puissance de ce titre, la fosse, qui a pourtant réagi très positivement, on constate une absence de mouvements de foule. Mais ce n’est que temporaire, puisque le premier slammeur de la soirée fera son apparition au cours de ce morceau ravageur. "Bonjour Paris ! We're fucking happy to be back in Paris, supporting Arch Enemy and Amon Amarth, but they won't come un until you wake up !" lâche le frontman avant d’enchaîner sur le troisième morceau. Et si les membres sont plus agités sur scène, c’est la même chose dans la fosse, avec des spectateurs qui lèvent le bras en acclamant les Suédois. "Are you warmed people ?" demande Peter avant de présenter son bassiste, qui remplace temporairement le titulaire du poste. Et c’est après un doublé "Eraser" / "War-Path" d’une puissance phénoménale que le trio de musiciens se rejoint au centre de la scène avant d’entamer "The Final Chapter", un morceau plus planant. "Alright Paris scream for me !" lâche le chanteur, laissant les spectateurs crier. "Now I scream for you !", annonce-t-il avant de hurler, suivant à la perfection le morceau que le groupe joue. Mais leur set est court, et c’est après avoir arrosé la fosse de lumières façon ovni que démarre le dernier morceau du set, qui sera conclu par un lancer de médiators.

Setlist : "Fractured Millennium", "Adjusting The Sun", "Fire In The Sky", "Eraser", "War-Path", "The Final Chapter", "The Gathering" (sur bande), "Roswell 47".



Après avoir fait un rapide passage au merchandising ou au bar, la fosse se remplit à nouveau pour ARCH ENEMY, dont la bannière a déjà provoqué des hurlements. Et c’est après des dizaines de flashs épileptiques que Michael Amott (guitare) démarre le solo qui démarre la massive "The World Is Yours". Alissa White-Gluz (chant) harangue en permanence la foule, se déplace sur le décor de scène, et hurle mais sa voix reste en retrait dans le mix. Pourtant, la rythmique de Sharlee D’Angelo (basse), Jeff Loomis (guitare) et Daniel Erlandsson (batterie) est parfaite. Les deux guitaristes alternent les parties lead, et la fosse réagit immédiatement aux nombreuses demandes de la chanteuse. "Paris, chantez !" lance-t-elle, rapidement continué par un "Put your hands to the air !" lors d’un moment plus planant. Et le groupe se rejoint pour terminer ce titre, avant de commencer rapidement le suivant après une intervention de la chanteuse. "Paris, il faut que je vous dédie quelque chose…" annonce-t-elle alors que l’introduction démarre, lourde et mélodique.. "Chantez ! Encore une fois ! Faites du bruit !" hurle Alissa alors qu’un slammeur s’élance, mais il est rapidement arrêté par la fosse qui remue énormément. "Connaissez-vous cette chanson ?" demande-t-elle alors que "My Apocalypse" démarre. Et comme tous les hymnes du groupe, il relance la fosse, alors que les musiciens headbanguent ou arpentent la scène, laissant à la frontwoman la possibilité de se mouvoir autant qu’elle le veut. Et la demoiselle n’hésite pas à grimper sur la batterie, hurler au plus près du bord de la scène ou aller jouer avec les musiciens. Michael se place cependant au centre pour les introductions, mais le groupe le rejoint rapidement, et le chant s’améliore de titre en titre. "Ravenous" est évidemment d’une puissance grandissante en live, et nous permet de nous chauffer encore un peu la nuque avant le reste du set. "Paris c'est parfait ! Je veux que vous participiez ! Est-ce que vous connaissez cette chanson ?" demande Alissa alors que les slammeurs continuent leur travail, donnant du fil à retordre à la sécurité alors que le groupe ne faiblit pas. La chanteuse jouera évidemment avec son drapeau sur "Under Black Flags We March" avant d’haranguer encore un peu plus les spectateurs. Et à nouveau, l’intensité ne descend pas. "France ! Ça va bien ce soir ? You having a good time ? That's what I want to hear ! Jump ! Sautez sur le rythme !" hurle-t-elle. Et c’est tout le Zénith qui saute sur "No Gods, No Masters". Un wall of death assez peu organisé s’initie tant bien que mal peu avant le dernier morceau, mais c’est en effet "Nemesis" qui mettra tout le monde d’accord, avec une vitalité et une rythmique que l’on connaît tous. Les musiciens reviennent distribuer quelques médiators aux fans qui les acclament avant de laisser la place.

Setlist : "Set Flame To The Night" (sur bande), "The World Is Yours", "War Eternal", "My Apocalypse", "Ravenous", "Under Black Flags We March", "The Eagle Flies Alone", "First Day In Hell", "Saturnine" (sur bande), "As The Pages Burn", "No Gods, No Masters", "Dead Bury Their Dead", "Nemesis".



La scène est entièrement vidée et c’est le drapeau de "Berserker", le dernier album d’AMON AMARTH qui est installé devant nous. Après une introduction à base de "Run To The Hills" d’Iron Maiden particulièrement épique, le premier morceau démarre. Et ce n’est une fois que le drapeau est tombé que nous pouvons voir que les membres sont tous en place, alignant déjà leurs riffs guerriers alors que Johan Hegg (chant), arrive en levant le poing et en hurlant. Et nous n’avons que quelques secondes à attendre pour apercevoir les mêmes slammeurs que lors des groupes précédents qui s’élancent, alors que Ted Lundström (basse), Olavi Mikkonen et Johan Söderberg (guitares) headbanguent au rythme des frappes de Jocke Wallgren (batterie), qui maltraite ses fûts et ses cymbales. Le son est excellent et les lumières nous permettent d’apercevoir tous les membres.
Et alors que nous pensions que le casque géant qui soutient la batterie était le seul décor, les runes sur les côtés de la scène s’enflamment alors que le chanteur annonce "Runes To My Memory". La qualité sonore est toujours au rendez-vous, que ce soit sur la rythmique martiale des Suédois ou les leads plus perçants. "Bonsoir Paris ! Ça va bien ? Ça va superbe ? I forgot what I gonna say ! You guys are ready ? Well Paris, I want to see you unleash !" hurle le frontman pour annoncer "Death In Fire" qui nous roulera littéralement dessus, avec quelques jets de flammes. Et c’est dans cette optique que le groupe nous présente une setlist qui alterne entre titres récents et surtout les grands classiques de la formation qui font headbanguer ou remuer une fosse entière. "Deciever Of The Gods" verra l’apparition d’un figurant déguisé en Loki, alors que la foule remue de plus en plus, les slammeurs s’élancent, de plus en plus déterminés. "Merci Paris ! Everyone has a first, a beginning…" lance Johan Hegg pour introduire "First Kill", un morceau qui révèle toute la puissance du chanteur. Et la setlist continue, toute en violence avec des morceaux du dernier album qui passent sans souci la barrière du live, avant de revenir sur "Prediction Of Warfare", "A song that we don’t play really often" comme le présente le frontman. Mais la foule entière s’assied, commençant à ramer en plein milieu de la fosse, sous les yeux impuissants de la sécurité, alors que les éléments scéniques se déchaînent, que ce soit la fumée ou les yeux du casque qui s’illuminent. Vous pensiez avoir tout vu ? Eh bien non, puisque le chanteur nous incite à sauter, alors que le casque s’élève dans les airs. "Paris, do you want more ? Are you ready to battle to the last man ? Here is the "Shield Wall" !" hurle le viking, pendant qu’un wall of death se lance. Mais après ce morceau, les lumières s’éteignent. Et ce sont finalement deux statues (gonflables) qui sont dressés sur les côtés de la scène, pour la divine "Guardians Of Asgaard", qui est l’un des premiers morceaux du groupe que j’ai écouté. Pendant que je secoue frénétiquement la tête, la foule se dresse comme un seul homme pour acclamer le groupe, et scande le refrain, très fédérateur. "We invite you to drink with us ! Santé Skoll ! Alright Paris, it doesn’t matter if you have a drink or not, but it’s time for you to "Raise Your Horns" !". Et ce titre est tout aussi fédérateur que le précédent, et c’est à nouveau tout le Zénith qui hurle le refrain avec le groupe, avant que les Suédois ne sortent de scène.
Mais bien sûr, ils reviennent rapidement pour la puissante "The Pursuit Of Vikings". La violence est de mise dans une fosse qui se retrouve littéralement sans dessus dessous. "Okay Paris, I will sing first, then it’s your turn !" lâche le chanteur qui harangue de plus en plus les spectateurs avant le dernier morceau. Et c’est sur des bruits d’orage et d'éclairs que Jörmungandr, le serpent géant (gonflable pour l’occasion) de la mythologie nordique s’élève sur scène. Le frontman revient avec un marteau gigantesque et la bataille fait rage lors de l’introduction de "Twilight Of The Thunder God". Et la bataille terminée, ce sont des flammes, de la fumée et des lumières éclatantes qui accompagnent le groupe sur leur dernier titre de la soirée, qui figure parmi les plus épiques de leur discographie. "Paris ! Thanks for coming out tonight ! Stay safe !" lâche le chanteur alors que les membres distribuent déjà leurs médiators.

Setlist : "Raven's Flight", "Runes To My Memory", "Death In Fire", "Deceiver Of The Gods", "First Kill", "Fafner's Gold", "Crack The Sky", "The Way Of Vikings", "Prediction Of Warfare", "Shield Wall", "Guardians Of Asgaard", "Raise Your Horns".
Rappel : "The Pursuit Of Vikings", "Twilight Of The Thunder God".

Pour les amateurs de death mélodique suédois, la soirée était parfaite. Entre la (trop) courte introduction d’HYPOCRISY, la rage d’ARCH ENEMY et la prestation théâtrale d’AMON AMARTH, le show était incroyable. Le fait est que même si les groupes sont principalement accusés d’être “mainstream”, ils fédèrent. Et la qualité est au rendez-vous. Donc vous me verrez très probablement sauter de joie lors du retour de l’un ou plusieurs des trois du soir !

Photos tirées de :
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