La review

ANATHEMA + ASTRA
Le Transbordeur - Villeurbanne (69)
29/10/2012


Review rédigée par Alexandra


ANATHEMA est de retour à Lyon un an après son passage au Ninkasi Kao en Février 2011. Base Productions les reçoit aujourd’hui au Transbordeur, avec en première partie le groupe ASTRA. Surprise en arrivant sur place, ANATHEMA ne jouera pas dans la grande salle du Transbordeur, en effet la petite scène du Transclub est installée, le public est déjà bien amassé devant le bar. Etonnant qu’aussi peu de monde ait répondu présent pour un tel groupe, on aurait espérer les voir se produire sur la grande scène mais tant pis, plus de 400 personnes ont tout de même répondu présent, la salle est plutôt bien remplie, et c’est tout ce qui compte.



La foule patiente jusqu’aux alentours de 20h45, le premier groupe entre en scène. ASTRA est un groupe américain de rock progressif avec un quelque chose de psychédélique, originaire de San Diego. Au cours de leur set d’une bonne demi-heure, c’est une musique aux sonorités rappelant les années soixante dix dont nous feront part les Américains. Un set dans sa majeure partie instrumentale, avec quelques parties chantées, les morceaux sont assez longs, parfois trop même, mais cela va de pair avec leur univers musical. L’ambiance est calme, l’impression de replonger dans les années 70 est bien présente, leur musique est très recherchée, évoluée, expérimentale, technique, ça part dans tous les sens. Quand on ne connaît pas avant, comme c’est mon cas ici avant de les découvrir ce soir, il faut suivre, pas évident de s’imprégner et d’apprécier vraiment leur univers lorsque l’on n’entre pas dedans. C’est un peu le sentiment que j’ai eu ce soir, le temps m’a paru long, je n’ai pas réussi à me mettre dans l’ambiance, ce qui est regrettable car ils ont bien un univers fort intéressant, qui mérite toutefois de le connaître un peu avant. A réécouter chez soi tranquillement car ASTRA est un groupe qui je pense, vaut tout de même vraiment le détour devant une telle recherche musicale.



Changement de plateau à présent, nettoyage de la scène à coups d’aspirateur et hop, il est déjà près de 21h30 lorsque le public accueille enfin ANATHEMA. Ne les ayant encore jamais vus en live, c’est ainsi dans un contexte et une ambiance plutôt intimiste que je les découvre ce soir, de par la configuration de la salle, l’espace confiné au Transclub étant assez limité. Tant mieux, de quoi mieux apprécier le show. Après avoir débuté dans un style death / doom metal, le groupe s’est peu à peu orienté vers un rock progressif / atmosphérique, leur univers musical évoluant petit à petit au fil de leurs albums. La (longue) setlist de ce soir est bien évidemment orientée sur leur dernier opus, le très bon "Weather Systems", puisque la majeure partie des morceaux présents sur l’album y seront interprétés. Le set démarre d’ailleurs par les morceaux "Untouchable, Part 1" enchaîné directement avec "Untouchable, Part 2", le superbe "The Storm Before The Calm" ainsi que "Lightning Song", "The Beginning And The End" et "Internal Landscapes" (parmi les titres rappels) seront également de la partie. Les derniers opus sortis ces dernières années sont également très bien représentés ce soir, parmi lesquels "We’re Here Because We’re Here" sorti en 2010, avec les titres "Dreaming Light", "Everything", "A Simple Mistake" ou encore "Thin Air". On peut y réentendre des titres plus anciens également comme "Flying", "Closer" et "A Natural Disaster", extraits de l’album éponyme sorti en 2003, sans oublier "Deep", "Emotional Winter" et "Wings Of God" issus de l’album hommage à leur mère disparue, "Judgement", sorti en 1999.



Dans une ambiance intimiste donc, c’est un ANATHEMA chaleureux que j‘ai vu, qui se donne au public, dégage une présence scénique et une prestance incroyable, où l’émotion est au rendez vous au travers des superbes titres interprétés ce soir. Le public est quant à lui plus que réceptif, une sorte de communion semble se créer entre celui-ci et le combo britannique, l’ambiance est bien au rendez vous, nous serons même gratifiés de "meilleur public de la tournée". Le son est de plus excellent, et le visuel scénique très agréable à travers des jeux de lumières superbes. Le temps passe, les morceaux défilent les uns après les autres, encore et encore, puis alors que l’on pense la fin du show approcher, les morceaux reprennent un bon quart d’heure le temps d’un rappel constitué de pas moins de trois titres : ce sont ainsi "Internal Lanscapes", "One Last Goodbye" et "Fragile Dreams" qui clôtureront ce set de plus de 2h. Il est déjà 23h35, les fans qui le souhaitent auront l’occasion de pouvoir rencontrer le groupe après le concert au cours d’une séances de dédicace, comme l’avait annoncé Vince Cavanagh (chant) durant le show.

Setlist : "Untouchable, Part 1", "Untouchable, Part 2", "Thin Air", "Dreaming Light", "Everything", "Deep", "Emotional Winter", "Wings Of God", "A Simple Mistake", "Lightning Song", "The Storm Before The Calm", "The Beginning And The End", "Universal", "Closer", "A Natural Disaster", "Flying".
Rappel : "Internal Landscapes", "One Last Goodbye", "Fragile Dreams".

Une superbe soirée qui s’achève ce soir, où toutes les conditions étaient réunies pour nous faire passer un agréable moment. Après une première partie, totalement inconnue pour moi, qui nous a plongés dans leur univers expérimental et psychédélique des années 70, fort intéressant il faut avouer, ANATHEMA nous aura fait vibrer durant plus de 2h le temps d’un concert exceptionnel. A noter aussi, la diversité totale du public, celui-ci étant composé aussi bien de métalleux que d’autres personnes n’appartenant absolument pas au milieu. Et oui, c’est aussi ça ANATHEMA, un groupe qui a la force de réunir tout le monde, avec la même passion de la musique. Bref, ANATHEMA en concert, c’est calme, mais c’est beau, c’est magique, en un mot magnifique. Merci à Base Prod’ et à Roger Wessier de m’avoir permis de couvrir cette date, ainsi qu’à ANATHEMA pour leur générosité et pour cette soirée inoubliable.