La review

ANNEKE VAN GIERSBERGEN + TRILLIUM
Le Divan Du Monde - Paris
26/10/2013


Review rédigée par Byclown


Petite soirée à la cool, totalement hors du contexte metal (ou presque) pour le retour de la belle Anneke Van Giersbergen qui vient défendre ce soir au Divan du Monde son nouvel opus, "Drive", un an après nous avoir enchanté à la Machine du Moulin Rouge. Pourquoi, me demanderont les plus ignares d’entre vous, te déplaces-tu à un concert de pop / rock folk alors que tu usines pour un webzine de metal ? Je répondrais à ceux-là qu’Anneke Van Giersbergen, bien avant d’être la chanteuse mainstream pour laquelle je me déplace avec délectation ce soir, est avant tout la chanteuse historique du groupe The Gathering, pionnier du metal symphonique à chanteuse qui n’est rien de moins que le groupe de référence de formations telles que Nightwish, Epica, Lacuna Coil…. Présentations faites, je m’aperçois vite que la salle est quasi complète (en fait, elle est totalement complète, une fois qu’on ajoute les billets pris sur place), aussi une certaine chaleur commence à se faire sentir bien avant le début de la première partie (et je ne parle pas que de la chaleur que nous avons dans nos cœurs) et cela me permet de voir surtout que la foule réunie ce soir est intergénérationnelle.



TRILLIUM, groupe totalement inconnu à mes oreilles jusqu’à ce soir (malgré la ressemblance de nom avec Trivium, ce qui n’a rien à voir musicalement) commencera à éveiller mon intérêt lorsqu’un ami me signalera que le nom complet de la formation est en fait "Amanda Somerville’s Trillium". Eh oui, Amanda Somerville, la diva blonde aux formes généreuses bien connue pour ses collaborations dans le milieu du metal (Luca Turilli, Epica, Edguy, Kamelot, Avantasia… ) qui a viré ces dernières années vers le easy listening doucereux. Evoluant avec un trio de musiciens de talent, la belle aux cheveux d’or aura, en plus de sa générosité et sa gentillesse, proposé une voix absolument magnifique vibrante et relativement juste. Beaucoup de complicité avec le public (il faut dire que, depuis le temps, cette dame a passé le cap du stress avant de monter sur scène) et une voix qui se brise sur une chanson introduite par un laïus un tantinet trop mielleux et convenu, tout y est pour fédérer la foule. Voilà bien une excellente première partie d’une personnalité toujours restée discrète dans le milieu metal mais qui, malgré son charisme et son expérience, au su laisser la part belle dans les compositions au travail de ses musiciens (et sur scène aussi d’ailleurs). Pour l’anecdote, me trouvant sur le côté de la scène, la belle Anneke est venue, l’espace de deux chansons, profiter du spectacle en toute discrétion, ce qui est un message quant à la qualité du spectacle.

Set list  : "Machine Gun", "Mistaken", "Into The Dissonance""Mayday", "Point Of Safe Return""Carnival""Bow To The Ego", "Path Of Least Resistance", "Coward".



Arrivée logique sous les cris et les applaudissements de la belle, la sublime et précieuse Anneke Van Giersbergen. Même les non "fan boys" ne se lassent pas de voir cette grande dame tous les ans dans notre belle ville. Son sourire et son humour suffisent à eux seuls à réchauffer les cœurs et à faire dresser les poils sur les avant-bras. Venue défendre son nouvel album "Drive" et sa nouvelle coupe de cheveux (rouge, il faut le dire…), c’est tout naturellement que le set s’ouvre sur "You Will Never Change" et son intro vocale envoûtante et son rythme entraînant avant d’enchaîner sur le bien nommé "Drive", un peu plus rock 'n' roll FM mais tout aussi sympa.
Après ce petit doublé, la foule peut enfin laisser éclater sa joie et la belle de nous saluer comme il se doit. Petit bond dans le passé avec "Saturnine", chantée avec une maestria incroyable, sans le moindre accroc, les yeux dans les yeux du public, frisson garanti même pour le gros dur que je suis. Comme pour ajouter au haut niveau de ce début de concert, je constate avec un certain plaisir que la lumière et le son sont au rendez-vous. Retour au pop rock avec "Treat Me Like A Lady" tiré du dernier opus. Même si la recette de cette chanson est bien connue, il semble que la simple intervention d’Anneke rende la chose magique, comme quoi il en faut peu pour être heureux, en témoignent les petits mouvements de tête dans la foule et les bras qui se lèvent pour mieux applaudir en rythme. Doublé un peu plus ancien avec "My Boy" et "1000 Miles Away From You" et enfin, retour à "Drive" avec "She", belle chanson rock dont seule la Hollandaise a le secret. Instant acoustique en one-woman show pour "Beautiful One" et "Circles" où la voix de la belle se brise légèrement sous le coup de l’émotion : juste magique, humain, puissant et émouvant… Retour aux affaires de groupe avec "My Mother Said" seul titre de l’album à être pourvu d’un clip. Sans faire le détail de chaque titre, je dois reconnaître que ce concert sold out a été purement magique, bien mieux que celui de l’année dernier à la Machine du Moulin Rouge qui pourtant était très bien. De plus, le rappel comptera 4 titres, poussant le show bien au-delà de l’heure 45 de jeu. Bon, évidemment, on aura pas eu le droit aux artistes de référence qui ont composé ses duos, comme sur "Mental Jungle" (avec Hayko Cepkin) et "broken Glass" (avec The Gathering).
A.V.G reste, après toutes ces années, peu importe le projet, une valeur sûre, humaine au possible, drôle (le clin d’œil à sa nouvelle coupe de cheveux en admettant qu’il est trop "girly" de parler de ça à un concert) et surtout très en voix !

Setlist  : "You Will Never Change", "Drive", "Saturnine", "Treat Me Like A Lady", "My Boy", "1000 Miles Away From You", "She", "Beautiful One", "Circles", "My Mother Said", "Forgive Me", "Mental Jungle", "You Want To Be Free", "Stay", "Shooting For The Stars", "Broken Glass", "We Live On" / "Feel Alive", "The Best Is Yet To Come".

Photos tirées de : www.byclown.com