La review

ANNIHILATOR + ARCHER NATION
Le Petit Bain - Paris
27/10/2019


Review rédigée par Matthieu


Retour au Petit Bain en ce froid dimanche de la fin Octobre pour le grand retour de la machine à riffs thrash metal, j’ai nommé ANNIHILATOR ! Et pour l’occasion, ils ne sont pas seuls, puisque c’est ARCHER NATION qui a la lourde tâche d’ouvrir la soirée. Avec quelques minutes de retard, les portes s’ouvrent enfin, et nous prenons place dans la fosse, devant une scène déjà décorée aux couleurs de la tête d’affiche.



Après une introduction symphonique que l’on attendait plus, les trois membres d’ARCHER NATION investissent la scène, réduite de moitié pour leur set. Si la foule est dense, elle est toutefois calme lorsque la rythmique du combo s’abat sur Paris. Alternant power chords et chant motivant avec des leads perçants, Dylan Rosenberg (guitare / chant) n’hésite pas à se mettre en avant et à haranguer la foule dès le premier titre, alors que Dave De Silva (basse / choeurs) et Keyhan Moini (batterie) matraquent leurs instruments. Et si le chanteur attire énormément les regards, les autres membres du groupe ne sont pas en reste ! Grimaçant et headbanguant à chaque occasion, le show des Américains est aussi visuel qu’auditif. "Paris, how the fuck are you doing tonight ?" lance le frontman avant que le morceau suivant ne reparte. De plus en plus survoltés, les trois compères nous offrent une démonstration de leur talent, et ce sur tous les instruments. "Thank you for coming up early and checking all the bands tonight !" lâche le vocaliste, reprenant un peu son souffle avant de reprendre. Si la base rythmique est très solide, à renfort d’un gros son de basse et de frappes énergiques, les leads (dont l’inspiration Megadethienne n’est plus à démontrer) apportent ce côté tranchant au heavy / thrash Mélodique, et la foule commence à se prendre au jeu. "We’re on a boat, so it’s like the 70 000 Tons Of Metal, isn’t it ?" ironise le chanteur, pour camoufler un changement de cymbale qui semble ne pas avoir survécu au martelage en règle de Keyhan . Et une fois le changement effectué, le groupe repart de plus belle. Les musiciens se rejoignent sur le devant de la scène, puis alignent tour à tour quelques parties leads. Et si le final est très axé sur la guitare, les trois membres du groupe seront acclamés comme il se doit, pour une performance très séduisante !



Après une petite attente ponctuée par les derniers réglages des roadies, le sample introductif démarre. Et les fans sont présents pour acclamer ANNIHILATOR, et ce n’est que lorsque Fabio Alessandrini (batterie) se place derrière ses fûts que l’on sait que le show va commencer.
Et la fosse commence déjà à s’agiter alors que Jeff Water (chant / guitare) vient à peine d’entrer sur scène, suivi de Rich Hinks (basse / choeurs) et Aaron Homma (guitare / choeurs), un énorme sourire sur le visage. Les musiciens ne perdent pas un seul instant pour courir sur scène, se rejoindre, jouer ensemble, donner des coups en l’air, mais surtout headbanguer ! Et le premier rang se retrouve coincé contre les retours, par une fosse en ébullition. Les choeurs donnent encore plus d’énergie à des morceaux déjà puissants et qui ne mettent absolument pas de côté cet aspect groovy. Et si les deux premiers titres de la setlist s’enchaînent, le groupe marque une pause pour changer d’instruments après un slam avorté de l’un des spectateurs et un tour de scène (y compris derrière la batterie) de la part du chanteur. "Ca va bien les amis ?" lance le frontman avec un large sourire. "We’re here since 1984 from a country called… Canada !" continue-t-il en riant. Et les fameuses blagues de Jeff Waters ponctueront le concert. Très communicatif, l’homme nous expliquera également le premier concert de son groupe préféré, Slayer, avant que la machine ne reparte de plus belle, motivant encore plus la fosse à mosher. Et c’est après une tentative ratée de "The Trend", présentée comme un morceau qu’ils ne jouent qu’à de rares occasions que le frontman en profitera pour présenter le groupe, puis le quatuor repart pour une réelle leçon de thrash. "We didn’t play this song since 29 years !" annonce le vocaliste pour présenter "Schizos (Are Never Alone)", avant qu’Aaron ne motive définitivement la fosse avec un "Oh dis donc France tu peux faire meilleur que ça !". Mais les deux virtuoses ne volent pas la vedette aux autres membres du groupe, laissant le batteur effectuer un solo de batterie annoncé par un "Make some noise for Fabio on the drums !", finalement rejoint par Rich pour un duo basse / batterie acclamé avant de poursuivre le concert. Et on ne change pas une équipe qui gagne, le set se poursuit avec des interventions de Jeff Waters, des tartines de thrash, et des fans qui demandent à corps et à cris le titre phare du groupe, "Alison Hell". Et il semble que Jeff s’en amuse, haranguant la foule en permanence, à grande coups de "Do you want some thrash metal ?" et annonçant les morceaux un par un.
Et ce n’est pas un, mais deux rappels que le groupe effectuera, nous faisant patienter jusqu’au dernier moment pour un "Alison Hell" effectué dans les règles de l’art, et qui fera à nouveau exploser la fosse du Petit Bain.

Setlist : "Betrayed", "King Of The Kill", "No Way Out", "One To Kill", "Set The World On Fire", "Ultraparanoia", "The Trend", "Schizos (Are Never Alone) Parts I & II", solo de batterie, "Knight Jumps Queen", "Twisted Lobotomy", "Psycho Ward", "Tricks And Traps", "Phantasmagoria".
Rappel : "Burns Like A Buzzsaw Blade", "W.T.Y.D.", "Crystal Ann", "Alison Hell".

Alors que les dernières notes sont terminées, le Petit Bain s’évacue lentement. Si le cours magistral d’ANNIHILATOR a été sans nul doute apprécié par l’ensemble de l’assemblée, l’introduction d’ARCHER NATION a également fait des émules, et c’est Access Live que nous remercions pour la soirée ! Pour ma part, c’est le RER qui m’attend, mais il est certain que je reviendrai.