Un dimanche qui commençait comme un autre : je débutais l'apéro, seul chez moi, vers midi. Très vite, je me rendais compte que j'allais prendre cher, et pas seulement dans les oreilles. Après quelques péripéties, j'arrive sur place en compagnie de celle dont beaucoup pensent qu'elle est ma maîtresse (or, elle n'a pas cette chance).

Je pénètre vite les lieux, WOLF DOWN est déjà en place. J'avais découvert cette formation 100% HxC quelques jours auparavant, et je salivais déjà à l'idée de les voir. Clairement, j'ai pris ma claque. Alors certes, c'est le premier groupe à jouer, on sent le public un peu mou, mais pour autant, sur scène, c'est la guerre civile qui se dessine. Les gars n'ont peur de rien, ils envoient du lourd et crache leur rage à chaque instant, on reste sciés sur place. Et putain, avoir droit à un "NICK LA POLICE" entre deux pistes, ça m'a franchement fait perdre une goutte de rosée du plaisir...

On perd un peu de violence, mais on gagne une once d'ambiance avec BOYSETFIRE qui commence à jouer. J'avais écouté un peu, c'est typiquement le genre de groupe avec lequel j'ai du mal en étant vissé sur mon cul à la maison, mais là ça passe. Le côté post-hardcore offre un truc sympa, bien que je n'en sois pas trop fan en temps normal. Le chant manque souvent de hargne, bien que les riffs me tabassent le fessier avec passion. J'avais peur de me faire chier avant qu'ils ne commencent, mais je suis plutôt agréablement surpris par leur prestation, c'était correct.

Bon, avec CARVING, je vais y aller franchement : je ne peux pas. J'avais très peu écouté tant je n'avais pas du tout aimé. En-dehors du fait que ça soit plus mou que mon sexe un soir où j'ai trop bu, je déteste ce côté "vieux groupe à groupies". Certes, les gars ont du vécu et une expérience que je respecte (si si) mais ça sonne bien trop pop-rock, j'accroche pas. Les gens ont tout de même l'air d'apprécier, j'ai même la sensation que certains sont venus bien plus pour CARVING qu'autre chose. C'est un peu ça que je reprocherais dans l'ensemble à cette soirée, bien qu'elle fut excellente globalement, les groupes n'avaient pas grand-chose à voir entre eux, si ce n'est peut-être les idées politiques (poke les antifas). Sans hésiter, j'aurais préféré une soirée 100% punk, comme celle du 2 Avril dernier, qui reste encore aujourd'hui le meilleur concert que j'ai fait à l'Aéronef.

Bref, place à ANTI-FLAG. On ne va pas tortiller du cul pour chier droit : c'était magique ! Le choix des pistes, l'enchaînement, l'ambiance, la fosse, l'esprit ultra bon enfant, même le public était top à ce moment. On sent une putain de complicité entre le public et les artistes, j'en transpire de partout. On déguste ce bon punk ricain comme on l'aime, loin, très loin des groupes de merde qu'on écoutait quand on était gamins (hein Sum 41, j'ai presque honte parfois). Les gens connaissent les morceaux par coeur, c'est vraiment le nirvana dans les cerveaux (enfin, ce qu'il en reste, en ce qui me concerne). Seul petit regret : j'étais tellement rond comme une queue de pelle que le concert est passé à une vitesse folle ! J'ai vraiment eu l'impression que ça n'a duré que dix minutes, alors que ça a duré... Euh... Plus longtemps.

Setlist : "I'd Tell You But...", "The Press Corpse", "Fabled World", "Underground Network", "Sky Is Falling", "Broken Bones", "Fuck Police Brutality", "Turncoat", "All Of The Poison, All Of The Pain", "This Machine Kills Fascists", "Walk Away", "This Is The End (For You My Friend)", "Nazi Punks Fuck Off" (Dead Kennedys cover), "Should I Stay Or Should I Go" (The Clash cover), "Brandenburg Gate", "Die For The Government", "Fuck The Flag".
Rappel : "Power To The Peaceful"

Bref, encore une fois bravo à l'Aéronef qui nous a offert un gros carnage comme je les aime, avec là aussi une sécu et du personnel franchement sympa, vivement la prochaine !

Photos tirées de : www.senspresse.wordpress.com