La review

ARCHITECTS + STICK TO YOUR GUNS + BURY TOMORROW
CCO - Villeurbanne (69)
08/11/2016


Review rédigée par Zemurion
Photos prises par Manon Nadolny


On n'est qu'au mois de Novembre et pourtant, c'est déjà Noël pour les métalleux lyonnais ! En effet, depuis quelques jours, il neige des concerts sur la capitale de Gaules ! Si bien, qu'on a parfois du mal à savoir où donner de la tête... Ainsi, après m'être rendu au CCO la veille pour assister au magnifique concert d'Alcest et de Mono, m'y voici de retour dès le lendemain pour assister au show d'ARCHITECTS qui annonce complet depuis déjà un moment. Malgré le froid qui nous assaille à l'extérieur, la soirée promet déjà d'être chaude !



Il y avait du monde ce soir à l'entrée du CCO et il fallait arriver en avance pour ne rien rater du spectacle. Malheureusement, j'ai passé la plus grosse partie du concert des Anglais de BURY TOMORROW a attendre mon tour dans la grande queue de spectateurs à l'entrée. J'arrive tout de même à temps pour voir les trois derniers morceaux du groupe. BURY TOMORROW fait partie de ces groupes de metalcore mélodique accès sur un duo vocal composé d'un chant scremo plein de rage et d'un chant clair absolument niais et insupportable. Je ne suis pas un grand fan de metalcore mais ce type de chant constitue vraiment le cancer du genre. Vu la moyenne d'âge du public, il semblerait pourtant que la recette puisse s'adresser à d'autres personnes qu'aux gamines de douze ans. Pour ma part, j'ai juste eu une terrible envie de tirer un balle dans le genou de ce chanteur à minettes histoire d'entendre, peut-être, quelque chose de moins surfait lui sortir du gosier... Mais cessons de jouer les vieux grincheux et parlons un peu, de façon moins univoque, de la performance global du groupe. Tout d'abord, je dois dire qu'il fut difficile d'apprécier la musique du quintette à sa juste valeur étant donné que le son de grosse caisse écrasait complètement celui des guitares. On notera cependant une belle énergie scénique avec notamment un frontman très communicatif qui parviendra chauffer le public comme il se doit. Si bien que le dernier morceau du groupe inaugurera le premier circle pit de la soirée. Comme vous l'aurez compris, je n'ai pas du tout aimé la musique du groupe mais le public, lui, n'a pas boudé son plaisir et il règne déjà une petite ambiance de fête dans la salle.



On change maintenant complètement de registre avec l'arrivée sur scène de STICK TO YOUR GUNS. Les Américains délivrent un punk-hardcore à l'ancienne entrecoupé de discours contestataires et révolutionnaires. On sent très vite que le groupe est attendu ce soir car, dès le premier morceau, une bonne partie du public reprend le refrain en chœur. Les mosheurs s'en donnent à cœur joie et les premiers slams font leur apparition tandis que le groupe attise l'émeute dans la salle. Il faut dire que la musique des STICK TO YOUR GUNS va droit à l'essentiel ! D'ailleurs, le son est mieux équilibré que pour le groupe précédent et nous permet de mieux apprécier chaque instrument. Si le chanteur Jesse Barnett parvient avec brio à enflammer la foule, on notera aussi l'énergie débordante du bassiste Andrew Rose qui manque à tout instant de se décrocher la nuque. Bref, les STICK TO YOUR GUNS nous auront offert un set court mais bien efficace qui aura fait monter l’intensité de la soirée d'un bon cran supplémentaire.



N'étant pas fan de metalcore, je ne m'étais jamais penché sur la musique d'ARCHITECTS jusqu'à cet été où j'ai eu l'occasion de les découvrir durant le Brutal Assault en République Tchèque. Le groupe m'ayant laissé une très bonne impression, j'ai eu envie de venir voir ce qu'ils pouvaient donner lors d'un concert en tête d'affiche. Au moment de monter sur scène, c'est une véritable ovation qui se fait entendre dans la salle. Contrairement à moi, l'énorme majorité du public n'est pas venu là par hasard. Disons-le clairement, ARCHITECTS joue ce soir devant un public entièrement voué à sa cause. D'ailleurs, ce n'est pas un public mais plutôt une chorale qui remplit la salle ce soir. Il faut dire que le vocaliste Sam Carter laisse beaucoup chanter le public qui connaît chaque parole par cœur.
En voyant tous ces corps sautillants et chantants autour de moi, j'ai l'impression de me revoir des années plus tôt lors de mon premier concert de Metallica. C'est dire si la ferveur qui anime la salle est grande ce soir ! Et je dois dire que je m'y sens un peu étranger... Certes, j'apprécie la performance du groupe mais rares sont les morceaux qui parviennent vraiment à m'accrocher. Il faut dire que le son de la basse est extrêmement lourd et que j'ai rarement autant regretté de ne pas m'être muni de bouchons d'oreille. L'essentiel du set est assez mid-tempo avec pas mal d'accalmies et manque, à mon goût, de passages plus rentre-dedans. Visuellement, le groupe a beaucoup misé sur d'imposants jeux de lumière. Si le rendu est indéniablement classe, on finit tout de même par avoir un peu mal aux yeux. On aurait peut-être aussi aimé pouvoir mieux distinguer les musiciens, notamment le batteur complètement noyé dans la fumée. Voilà pour les critiques que je pourrais en faire. Toujours est-il que les Britanniques ont tout de même marqué un sans-faute ce soir et qu'ils auront plus que régalé leurs fans. Un concert dont le groupe se souviendra probablement, notamment grâce au bel l'hommage rendu par le public à leur défunt guitariste Tom Searle au moment du rappel, en brandissant des dizaines de pancartes partout dans la salle.

Setlist : "Nihilist", "Deathwish", "These Colours Don't Run", "Dead Man Talking", "Early Grave", "Phantom Fear", "The Devil Is Near", "Broken Cross", "Downfall", "Gravedigger", "Colony Collapse", "Follow The Water" (outro), "Gravity", "Naysayer".
Rappel : "A Match Made In Heaven", "Gone With The Wind".

Une fois de plus, l'association Sounds Like Hell aura signé une soirée très réussie au CCO qui aura su contenter les coreux de tous poils ! Bravo les filles et merci pour l'accréditation !

Photos tirées de :
www.facebook.com/manon-nadolny-photographer-481760908507486 / www.verdammnis.com