"Rapide", c’est bien le mot qui convient pour décrire cette soirée de concert à La Miroiterie, squat microscopique mais très chaleureux à vocation artistique de la rue de Ménilmontant. Initialement prévu au programme ce soir SUICIDE PRIDE en première partie de AS WE BLEED ! Déchaînement de guitares saturées et headbanging en perspective, autant dire que les oreilles et les tibias fragiles n’ont qu’à s’abstenir…

Passé l’excellent accueil des (charmantes) organisatrices, le bar aux tarifs qui incitent à la consommation (oui ça existe encore sur Paris), et le dépotoir qui fait office de librairie / vente de badges fait sur place, je pénètre dans la salle de concert. Antre de violence musicale pas plus grande qu’un garage, je m’aperçois que le concert à commencé et qu’il faut que je me dépêche de prendre des photos parmi une foule clairsemée mais déjà excitée.

Nos amis Hongrois de SUICIDE PRIDE sont venus accompagnés, et c’est d’ailleurs avec plaisir qu’ils ont réduit leur set de moitié pour faire jouer avant eux leurs potes (Hongrois eux aussi) avec leur groupe de hardcore respectif (groupe dont hélas je ne connais toujours pas le nom…). Arrivent donc après 20 minutes d’un set survolté mais trop court et au son brouillon les joyeux fêtards de SUICIDE PRIDE : 20 minutes (seulement) de pur hardcore thrash tranchant, énervé, qui ne manque pas de chauffer à blanc un public maintenant bien présent ! Un bon moment de la découverte de ce soir avec un son propre, fort (c’est peu de le dire) et des musiciens venus pour se faire plaisir et faire éclater les murs du squat (et les tympans du public) !!

Après un imbroglio dans la programmation (un violoniste devait jouer entre la première partie et la tète d’affiche, mais, faute de temps dû au changement de batterie du premier groupe rajouté, celui-ci est reparti sans jouer) voila enfin les sympathiques AS WE BLEED, seul combo Gaulois de la soirée. Malgré un temps de jeu raccourci dû aux retards précédemment énoncés, les AS WE BLEED nous livrent un set parfait, sans temps de poses, violent et lourd en décibels, comme on l’aime dans le hardcore. Pour la première fois de la soirée j’ai le plaisir de constater que le son est vraiment bon (malgré un volume qui n’a pas à rougir de Motörhead). La setlist intelligemment menée ne laisse aucun répit aux fans de gros son, et le dernier opus du groupe (très bon) est largement mis en valeur. Le groupe est à 200%, le public enragé, déchaîné dans un pogo constant de la première à la dernière seconde et ce n’est pas pour me déplaire. Je repars d’une soirée riche en bonne émotions de toutes sortes. Malgré des erreurs de running order l’énergie était là, ainsi que la bonne humeur, une convivialité rare et évidemment un déchaînement de violence musicale.