La review

AUDREY HORNE + KARMA TO BURN + GOLD
Le Nouveau Casino - Paris
04/10/2013


Review rédigée par Byclown


En Octobre c’est bien connu, la vie musicale reprend à Paris et ce n’est pas pour me déplaire ! Apres mes derniers concerts plutôt axés gros metal qui pique (Nile, Dillinger Escape Plan où j’ai mangé de la semelle pour vous ramener des modestes clichés…) je me dirige donc d’un pas fort léger vers le Nouveau Casino pour un concert à la programmation "pépère", composée des chevelus d’AUDREY HORNE qui ont retenu mon attention après leur prestation au dernier Hellfest sur le Main Stage, les stoneux de KARMA TO BURN qui, eux aussi, avait enflammé leur scène (la Valley) lors de ce même festival, et enfin GOLD, combo à chanteuse que je découvre ce soir. Dur pour moi d’apprécier totalement le show ce soir car, sans vouloir étaler ma vie passionnante sur cet article aux yeux des millions de lecteurs qui nous suivent, je sors juste de l’hôpital où j’ai subi un "fond de l’œil" (comprenez par-là que je suis, au moment du show, myope comme une taupe à pas en voir ma main et que la moindre lumière forte me donne des envies de vomir, d’où le port de lunettes de soleil au sein de la salle), pas terrible donc pour analyser le jeu de scene et prendre des photos correctes…

Entrée en scène de GOLD, combo à chanteuse dont la provenance me paraît trouble. Qu’importe l’origine, le groupe délivre un rock légèrement stoner très old school servi par une voix féminine, ce qui a au moins le mérite de surprendre agréablement. Mauvais réglage de micro ou nature capricieuse, j’ai trouvé la voix de la chanteuse très stridente dans les passages aigus et/ou puissants. Résultat, une prestation légèrement gâchée par ce petit inconvénient et par des lights timides (et c’est un hypersensible de la cornée qui vous le dit !!) ne servant pas le jeu de scène un peu mollasson. En bref, un groupe aux bonnes compos mais un peu timide sur scène et avec une chanteuse qui devrait passer plus de temps à régler les petits détails de son micro (ou de sa voix ). Heureusement, l’entrée en matière mi-figue mi-raisin, pourtant saluée par un public éparse au début et relativement compact vers la fin, n’aura duré que 30 minutes pendant lesquelles j’ai tout de même trouvé le temps de vous faire une interview de Ice et Toshi, respectivement guitariste et chanteur de AUDREY HORNE.



Passons tout de suite aux choses sérieuse avec le trio stoner de la mort qui tue venu tout droit de Morgantown en Virginie de l’Ouest. Après avoir retourné la tente "The Valley" du Hellfest édition 2013, le trio revient pour le plus grand plaisir d’un public en partie venu pour lui. Chose incroyable mais vrai, à peine le concert commencé je me rends compte que le bassiste, tout de dreadlocks vêtu, ne m’est pas inconnu… Et pour cause, celui-ci n’est autre que Robert Halkett, l’actuel bassiste de The Exploited, venu prêter main forte à ses potes uniquement pour cette tournée. D’un coup, je me sens comme privilégié d’assister à ce spectacle que je pressens être d’une grande qualité et mes sentiments seront rapidement confirmés ! Effectivement, même si les deux premiers morceaux tardent à réchauffer la foule, cette dernière donnera ses plus beaux headbangs dès le troisième morceau et ce jusqu’à la fin du set de 45 minutes. Purement instrumental, ce groupe pionnier du genre crée en 97 a su s’imposer avec son style simpliste et ultra efficace, aux ambiances lancinantes, répétitives, propices au voyage musical et il est vrai que, depuis la console de son située au balcon, le mouvement des têtes dans le public me fera penser à une sorte de vague. Enorme set et pur son pour ce combo en formation VIP avec leur bassiste aussi à l’aise (ou presque à en juger par le nombre de coups d’yeux lancés par celui-ci au frontman pour savoir où il en est du morceau) dans du stoner que dans du punk.



Changement clair de registre avec les rockeurs d’AUDREY HORNE qui auront su se faire attendre toute la soirée. Intéressant de voir comment les braves, que j’ai découverts sur la Main Stage du Hellfest, avec le gigantisme qui va avec, va se débrouiller sur cette scène aux proportions amoindries. Pas de doute, le combo composé de vieux briscards (Ice, par exemple, officie en ce moment même chez nos amis de Enslaved, qui ont d’ailleurs joué au Motocultor il y a peu. Rigolo de voir le même type, dans deux groupes radicalement différents, prenant toujours les mêmes poses) de la musique se fiche éperdument de la taille de la scène du moment que le public est là, prêt à prendre du bon temps ! L’énergie déployée sur scène est communicative et il ne faut pas attendre le second morceau pour que ça s’agite un peu dans le pit (le morceau d’ouverture est issu du dernier album), raisonnablement bien sûr !! Malgré la fatigue présente sur les visages, le quintette ne laisse rien transparaitre dans son jeu et tout est fait pour contenter les fans, du sourire complice aux poses pas possibles tenues par les deux guitaristes qui semblent se livrer à un véritable duel. Jeu de scène impeccable, jeu de lumière un peu moins mais correct tout de même, pareil pour le son, peu de points faibles ce soir à notre plus grande joie ! Toshi semble être en voix et aux guitares ça tricote plutôt bien malgré les dernières péripéties d’Ice (celui-ci, la veille au show de Colmar s’est fait une grosse entorse du poignet gauche et a cassé sa guitare en deux. D’ailleurs, en backstage, celui arbore avec discrétion une attelle de poignet et grimace lorsqu’il doit la mobiliser, respect donc pour lui ce soir qui n’en laisse rien transparaître !). La setlist de cette tournée semble faire la part belle au dernier opus et c’est tant mieux tant celui-ci est excellent, au moins aussi bon que le grand frère, et l’accueil du public aux morceaux ne me fera pas mentir !

Pour conclure, je dirais que j’ai passé, comme la plupart des gens, un excellent moment, que ce soit pour la prestation de AUDREY HORNE mais aussi pour celle de KARMA TO BURN.

Photos tirées de : www.byclown.com