La review

METAL MEAN FESTIVAL
Braine-le-Comte (Belgique)
19/09/2009


Review rédigée par Monsun


Un soleil radieux brille en ce début d’après-midi sur le Parc du Champ de la Lune à Braine-le-Comte. L’Autumn Rock Festival a débuté depuis quelques heures déjà.



Mais c’est avec KUPID KIDS qu’il commence pour moi. Ces jeunes nous proposent un son pop-rock qui met visiblement le public de bonne humeur. Sympa pour se mettre en jambes !



C’est à DR VOY maintenant ! Quel plaisir ! Ce groupe dégage une telle énergie ! Il n’y a rien à dire : ils sont en forme et ils le transmettent à leur public. Tout le monde semble ravi et se dandine sur leur bon vieux rock’n’roll.



On ne change pas d’attitude avec MILK, ce groupe tout aussi énergique nous fait danser sur des sons pop-electro. Le groupe est mené par une chanteuse haute en couleurs ! La demoiselle est vêtue de bas roses fluo, assortis à son maquillage et aux fleurs accrochées à son micro.



C’est maintenant qu’on change d’ambiance ! On oublie la boule à facettes, le dancefloor et on passe à du plus lourd : SET THE TONE entre en scène. Dés la première chanson une bande d’ados apparaît et s’adonne à une partie de bousculades intensives… Cela durera tout le concert. Mais décidemment, les groupes ont de l’énergie à revendre aujourd’hui ! C’est qu’ils nous mettent presque le feu !



Pour ne pas s’égarer en si bon chemin, on file tout de suite voir HEWITT. Groupe rendu célèbre grâce à son batteur, Fred Ceraudo, qui n’est autre que l’ex batteur des mythiques Pleymo. Néanmoins leur succès n’est pas volé : leur son enflamme la foule et le chanteur, tel la pile électrique, fait encore monter l’ambiance d’un cran.



Il est à présent temps de faire une pause. On s’assoit dans l’herbe, on boit une petite bière au soleil en écoutant d’une oreille un peu distraite la musique de MACHINE SKUD. Si ça ne vous dit rien, le métro Bruxellois vous éclairera : ils font une publicité pour la galerie L’Inno. Mais revenons à nos moutons, enfin, au festival je veux dire… MACHINE SKUD, donc. On finit quand même par s’approcher bien qu’on ne se sente pas extrêmement convaincus. La musique est sympa, les costumes aussi. En effet, ils accordent un soin particulier à leur apparence. Le claviériste, le bassiste et le batteur se sont peint le visage tandis que la chanteuse arbore un chapeau haut de forme. Quant au chanteur il porte sobrement des lunettes de soleil, type "aviateur". Ce qui peut sembler original, certes, mais ce groupe semble un peu détaché, dans son monde… Ils bougent peu, communiquent également peu avec leur public.



Maintenant qu’on s’est bien reposé on se dirige vers l’autre scène où KOMAH sont fins prêts à nous mettre le bordel comme il se doit. Jouant l’an dernier au bas de l’affiche, on se rend compte qu’en un an à peine, ce groupe est monté en flèche. Enchaînant les dates ils ont réussi à se faire un nom. Et le public est au rendez-vous, heureux de les voir. Pour ma part, j’ai halluciné : je n’avais jamais vécu un tel concert de KOMAH. L’an dernier on devait être une dizaine devant la scène à les voir jouer. Cette année la foule est presque compacte aux premiers rangs. Et ils nous ont réservé quelques surprises : Eliott, le chanteur de KUPID KIDS est venu rejoindre Mathieu pour interpréter "New Life", duo interprété avec Saule à la base. Plus tard c’est Bruce Ellison qui rejoindra la scène pour "From The Edge". Et c’est avec enthousiasme que le public chante "Reflection/Reaction", car en effet, ce titre a "son petit succès" ! On peut ajouter que c’était un jour spécial pour KOMAH qui ouvraient les ventes de leur album "Straight Line" au prix très démocratique de 10 €… Pourquoi se priver ? En plus de la qualité, il y a la quantité de titres : 15 au total, plus explosifs les uns que les autres !



On change à nouveau complètement d’univers avec STARVING. Groupe duquel je n’avais, personnellement, jamais entendu parler mais qui néanmoins avait amené ses fans ! Je les classerai dans la lignée de MACHINE SKUD, bien que la chanteuse fut beaucoup plus sympathique : entre les chansons, elle raconte un peu sa vie en buvant de la bière. Et sa petite voix de chaton est très comique. Enfin, encore un intermède électrisant qui nous emmène un peu ailleurs, ce n’est pas si désagréable au final. Mais après le calme, la tempête se prépare…



Non, non, je ne parle pas du temps : il est toujours au beau fixe ! Quand je parle de tempête, je parle de DAGOBA, les Marseillais, visiblement attendus ! La foule les attend avec impatience on dirait. Et ce n’est qu’un cri lorsqu’ils sont annoncés. Cri qui redouble d’intensité lorsque le bassiste apparaît, ainsi que les autres membres en terminant par le chanteur. Le public est simplement en feu ! Ca crie, ça chante par cœur titres sur titres, ça headbangue, ça pogote, ça tente de slamer (mais ça se fait vite rembarrer par la sécu) et c’est déçu quand on annonce (déjà) la fin de la setlist.



Que d’efforts ! Après en avoir pris plein les oreilles pour pas cher, il est temps de retrouver un peu de douceur auprès de SUAREZ, où le très mignon Marc chante des chansons d’amour à son public (majoritairement féminin) qui boit ses paroles les yeux écarquillés et le sourire béat aux lèvres. Ce sont ces mêmes demoiselles qui crieront volontiers "AAAAAAAAAAH" lors de la chanson, plutôt suggestive, "Prends-Moi". Même si on se plaît sur le petit nuage rose de SUAREZ, il vaut mieux aller voir ce qu’il se passe du côté de l’autre scène.



Ce sont LES WAMPAS qui vont arriver. Oui, oui, LES WAMPAS, Manu Chao, tout ça… L’installation du matériel se finalise et le public scande déjà à tout va "Didier Wampas, c’est le roi !". Les voilà qui entrent en scène avec pour commencer "Un Punk En Hiver". Le public est fou ! LES WAMPAS aussi ! C’est de la folie ! En prévision des événements j’étais confortablement installée dans le photopit en vue de faire quelques clichés sans trop d’embêtements et je comptais retourner dans le public un peu plus tard. Malheureusement je fus surprise : impossible de passer ! La sécurité ne savait plus où donner de la tête tant les gens essayaient de passer au-dessus des barrières pour aller faire coucou à ce fameux Didier Wampas. Ils n’étaient pas vraiment aidés, car ce Monsieur Wampas, avait plutôt tendance à en attraper l’un ou l’autre par le veston, ou bien à grimper lui-même sur les barrières. Inutile de dire que le public est devenu encore plus fou lorsqu’ils ont entamé la célèbre chanson "Manu Chao", car même si on n’est pas spécialement fan des WAMPAS, on connaît obligatoirement cette chanson ! Mais comment gérer le public, quand le chanteur est lui-même ingérable ?! Voilà que le "jeune homme" s’empare d’une chaise et qu’il décide de faire une ballade sur cette chaise, porté à bout de bras par le public… Les titres s’enchaînent ainsi, dans la folie, l’euphorie, les gens se succèdent sur scène pour chanter l’une ou l’autre chanson jusqu’à ce qu’il soit temps de dire au revoir sur la chanson "Kiss" où ce cher Didier fait un ultime voyage dans le public afin de faire des petits bisous à l’un ou l’autre… Comme c’est mignon ! Néanmoins ce n’est pas encore tout à fait terminé : il reste encore "Petite Fille" où une horde de jeunes demoiselles en ébullition rejoint la scène pour chanter et sauter dans tous les sens. Et voilà, c’est fini. On évacue tout ce beau monde. Tout rentre dans l’ordre. Le silence revient.

Le festival n’est pas terminé, il y a encore quelques groupes qui doivent passer comme Alpha 2.1 ou Joshua, mais il est temps pour moi de quitter le Parc du Champ de la Lune car je suis attendue ailleurs et que les derniers trains passent et attendent rarement. Cependant je ne peux clôturer en soulignant que cet Autumn Rock Festival fut une réussite. Une organisation hors pair, un timing respecté, une bonne qualité de son, une équipe disponible et attentionnée, ainsi qu’une affiche variée. Sans oublier le présentateur, qui nous a bien fait rire (ou pas, pour certains). Il n’y a, en fait, pas vraiment de critiques à émettre à part peut-être le prix des boissons et de la nourriture, mais bon, on ne peut pas tout avoir ! Vivement l’année prochaine !