La review

AVATARIUM + THE SLAYER KING
Le Glazart - Paris
25/09/17


Review rédigée par Matthieu


Lorsque je suis arrivé devant le Glazart, nous étions trois. La salle ouvrait officiellement dans une demi-heure. D’accord, c’était un lundi, d’accord 18h c’est tôt et d’accord ce n’est pas Iron Maiden qui jouait ce soir-là, mais je vous assure que ni AVATARIUM ni THE SLAYER KING n’ont à rougir de leur performance. Par contre, le public parisien lui… Selon les organisateurs, à peine cent billets avaient été vendus alors que le Glazart propose plus de 500 places par soir. Même si je trouve cela assez honteux, je suis déterminé à passer une bonne soirée ! Désireux de faire des économies d’électricité (enfin je crois), le Glazart nous ouvre ses portes avec une lumière très faible, qui me permet à peine de savoir où je pose mon sac. Plus d’une heure d’attente nous attend, camarades !



Soudain, le peu de lumières s’éteint. Place aux trois Grecs de THE SLAYER KING, et à leur doom metal malsain. Alors qu’Efthimis K (basse / chant) porte une tunique noire et un sombrero qui lui cache le visage, Kostas K (guitare) semble déterminé à nous envoyer ses riffs psychédéliques. Chose originale, Eki (batterie) s’installe sur son kit derrière un mur de plexiglas. Leur show est à leur image : discret mais marqué. J’entends par là que tout dans leur attitude participe à l’atmosphère du groupe. Froids et distants, ils enchaînent les extraits de "Sanatana Dharma", leur premier album, sans sourciller. Leur son est aussi lourd que cristalin, et chaque harmonique est sublimée à la fois par une basse grasse et par une frappe franche. Tantôt hurlant, tantôt murmurant, Efthimis fascine le public parisien qui a fait le déplacement, dont certains visiblement spécialement pour lui. Lorsque leur set se termine, le groupe nous salue rapidement avant de quitter les planches.



Place déjà aux maîtres de la soirée, les Suédois d’AVATARIUM. Alors que je regrette l’absence de Leif Edling, leur compositeur, à la basse, Marcus Jidell (guitare), Lars Sköld (batterie), Rickard Nilsson (claviers) et Mats Rydström (basse) prennent place sur scène, entamant le premier titre. Rapidement rejoints par Jennie-Ann Smith (chant / guitare acoustique) ils sont fin prêts à enchaîner plus d’une heure de show pour leur premier concert français. Débutant avec un titre de leur dernier album, ils mettront tout le monde d’accord, autant sur des titres acoustiques que des titres plus énergiques. Près de la moitié du set est évidemment dédiée à la promotion d’"Hurricanes And Halos", mais c’est avec plaisir que le groupe reviendra sur des titres plus anciens. "The Girl With The Raven Mask" réveillera une partie de l’audience qui s’était endormie suite au son doom / blues des Suédois, alors que "Moonhorse" nous assommera tous. Les musiciens sont heureux d’être là, et leurs sourires sont communicatifs, autant que leurs headbangs ou leurs mouvements énigmatiques au rythme de leurs riffs occultes. Sans aucune fausse note, ils quittent une première fois la scène, avant de revenir pour deux titres. "Avatarium" succèdera au récent "When Breath Turns To Air", et c’est déjà l’heure de quitter le groupe après un show exceptionnel et planant à souhait. Un son parfait, malgré des lumières quelques fois un peu hasardeuses et qui ne mettaient pas vraiment le groupe en valeur, une scénique monstrueusement efficace, et des musiciens qui descendent d’eux-mêmes au stand de merch pour rencontrer leurs fans. En espérant évidemment que leur première expérience parisienne soit loin d’être la dernière.

Setlist : "Into The Fire/Into The Storm","Pearls And Coffins", "Kiss From The End Of The World", "The Starless Sleep", "Run Killer Run", "In My Time Of Dying", "Medusa Child", "Girl With The Raven Mask", "Deep Well", "The Sky At The Bottom Of The Sea", "Moonhorse".
Rappel : "When Breath Turns To Air", "Avatarium".