La review

BETWEEN THE BURIED AND ME + PERIPHERY + THE SAFETY FIRE
La Maroquinerie - Paris
31/10/2012


Review rédigée par Byclown


Amoureux de la 7 cordes (ou de la 8 tiens) bonjour, ou bonsoir ! Amoureux du djent et du prog vous êtes les bienvenus aussi pour LE concert de la semaine dans la spécialité : BETWEEN THE BURIED AND ME, PERIPHERY et THE SAFETY FIRE. Autant dire que ce soir, je risque fort de prendre mon pied (musicalement parlant) entre deux photos et deux séquences de headbang. Histoire de bien commencer cette soirée, je visse mon casque sur mes oreilles avec le premier album de PERIPHERY, rien de tel pour se mettre dans l’ambiance. A peine sorti du métro à 600 mètres de la salle de concert, je tombe nez à nez avec Jake Bowens, l’un des guitaristes du groupe, en quête d’une pizzeria (ah, gastronomie américaine, quand tu nous tiens…), quoi de mieux pour avoir les yeux qui brillent avant même la première note, et je ne suis pas au bout de mes surprises en cette période d’Halloween.



Heureux de constater que cette salle parisienne est presque pleine avant même le début du concert, je m‘approche tranquillement de la scène lorsque débarquent les mecs de THE SAFETY FIRE, groupe londonien de prog / djent (appelez ça comme vous voulez). Quelle n’est pas ma surprise en voyant le combo se pointer en chemises à fleurs et face painting à la Dimmu Borgir. Tout fou rire passé, le show de seulement 30 minutes peut commencer et je m’aperçois bien vite que l’ambiance est à la déconnade et à la bonne humeur. Premier quart d’heure assez sage, sur scène comme dans le public, je commence à pressentir le concert de jazz. Bien mal m’en prend puisque dès la seconde partie de set, les compos deviennent bien plus catchy, le jeu de scène clairement tonique et la foule passe en mode headbang. Second fou rire devant les assauts de l’un des guitaristes qui imite des petites danses bizarres, croisement entre de la danse de vieux sur une croisière (coté chemise à fleurs précédemment énoncé) et acte sexuel. Bref, Excellent moment avec cette première partie d’autant plus que les éclairages et le son sont de la partie ! Que demander de plus ? Ah oui, qu’ils jouent plus de 30 minutes… Triste pour ce groupe dont c’est la première fois sur le sol parisien.



Sans transition la suite pour la grosse claque de la soirée, les potes de Bulb, les tontons du djent, je veux bien sur parler des Américains de PERIPHERY venus défendre la sortie de leur second album "This Time It’s Personnal". Là encore, fou rire d’emblée en voyant surgir les braves tout de face painting vêtus, en mode black metal.
Ambiance super froide sur scène pour coller au thème, des musiciens rigides au possible sur les trois premiers morceaux et un Spencer Sotelo qui parle comme Abbath, en voix black metal également. Enorme moment de rigolade dans la foule à chacune de ses intervention "Le prochain morceau parle d’églises en feu et de nourrissons morts" ou encore "Ce morceau parle de mères violées" (le morceau en question est "Buttersnip" issu du premier album du groupe...). Je vois ben que le combo ne demande qu’à partir en sucette mais pour le moment, le trip true black metal fait bien marrer tout le monde, avec un Misha Mansoor en grande forme qui fait les gros yeux à tout le monde tout en tirant la gueule (d’ailleurs, le face painting sur lui fait plutôt penser à un cannibal qu’a un black métalleux) et en singeant les gestes des frontmans à la Abbath et autre. Epique ! Apres la fin du troisième morceau ("Buttersnip" en l’occurrence) l’ambiance de scène redevient celle à laquelle nous avait habituée le groupe, c’est-à-dire festive. La chose qui me choque malgré le maquillage est que je ne reconnais ni le bassiste ni le batteur, et à raison d’ailleurs puisque, Spencer nous apprend que le Matt s’est démis l’épaule et à dû être remplacé (par un batteur français qui prend le micro pour se présenter et remercier le groupe de lui laisser cette opportunité, quel pied !!! D’autant plus que le brave est une vraie machine !). Côté bassiste, c’est le frère de Mark Holcomb, dernier gratteux arrivé dans la bande (ex-Haunted Shores) qui fait le taff durant la tournée. Le set en lui-même est un mix égal entre les morceaux des deux albums, avec une fin logique sur "Icarus Lives", titre phare du premier album. Un set vraiment parfait, marqué par l’énorme progression vocale de Spencer qui n’a, pour une fois, pas raté la moindre note, malgré l’exigence du chant. Seul énorme bémol de ce show, seulement 45 minutes de jeu !! Mais merde les gars, même si la tête d’affiche n’ a pas à rougir devant PERIPHERY, à en voir les réactions dans la salle et après avoir discuté avec pas mal de mecs après le concert, la plupart des gens des gens étaient venus pour ce groupe, pas pour BETWEEN THE BURIED AND ME (n’en témoignent les nombreuses personnes au bar et en pause clope durant BTBAM).



Passons donc au set des mecs de BTBAM qui eux n’ont pas choisi l’option du maquillage d’Halloween et c’est fort dommage tant leurs têtes d’ingénieurs informaticiens et leur look sage contrastent avec les deux premières parties. Déception mise de côté je me concentre sur les hommes et leur musique et je fais bien tant le résultat est plaisant. Musicalement, absolument rien à redire, c’est ultra carré, le son est très bon, et les lumières pas dégueulasses du tout ! Le combo nous offre une petite heure et quart de spectacle avec en conclusion un "Bohemian Rhapsody" (Queen) aussi bon que le vrai (la surprise du groupe est auditive, pas visuelle, mais cela reste une surprise, et de choix qui plus est !). Au-delà de la maestria de ce groupe rodé jusqu’à la mort, je suis un peu déçu du jeu de scène qui me laisse sur ma faim. Même si celui est plus que correct (et même si les titres du groupes sont moins catchy qu’un "Icarus Lives" de PERIPHERY par exemple) je l’ai trouvé en demi-teinte et surtout inégal en fonction des différents musiciens, le fait que le chanteur ait aussi à jouer du clavier de temps en temps n’y est pas pour rien à mon avis. Qu’importe, le public semble y trouver son compte et ça headbangue gentiment dans la fosse alors que les plus calmes, plus en hauteur, semblent se délecter de la complexité des chansons de ce groupe de Caroline du Nord venu défendre leur double album (à distance) "The Parallax" (l’un sorti en 2011 et l’autre en 2012).

Photos tirées de : www.byclown.com