La review

BLAZING WAR MACHINE + A.C.O.D + KUMSHOT DIESEL
Le Poste A Galène - Marseille (13)
22/02/2010


Review rédigée par Gloomy


Petit BLAZING WAR MACHINE devient grand. Formé en 2005, une première démo live sortie en 2006, une prestation remarquée au Hellfest 2008, et bien d’autres évènements encore ayant rythmé son existence, voici en ce Vendredi 26 Février, au Poste à Galène de Marseille, un premier concert en tête d’affiche destiné à présenter l’album à venir ! Suivant le groupe depuis maintenant quelques années, ce rendez-vous m’était bien évidemment immanquable ! Donc, en avant : direction Marseille pour cette occasion !

C’est devant une affluence honorable (approximativement 200 personnes) que KUMSHOT DIESEL ont ouvert les hostilités. La tension était perceptible (notamment de la part du chanteur Zanguieff), mais cela n’a pas empêché les Marseillais de prouver au public présent que de la combativité, ils en avaient, et à revendre ! Certes, leur metal teinté de thrash aux touches hardcore n’est pas la recette originale par excellence, mais difficile de s’en plaindre lorsque l’on se retrouve devant des musiciens qui désirent visiblement donner le meilleur d’eux-mêmes, et avec succès ! Une très agréable mise en bouche pour la suite !

Puis vient le tour d’A.C.O.D, groupe qui m’était tout à fait inconnu jusqu’alors. A quoi m’attendre ? A un sacré mélange de styles, tout d’abord ! Une facette thrash, une facette black, une facette heavy, un peu de ci, un peu de ça… A ne plus savoir où donner de la tête ! Sans oublier de préciser que ce mélange éclectique (euphémisme !) se retrouve porté par la voix de pas moins de deux chanteurs ! Il est vrai que ce point fait partie des particularités du groupe –aux côtés de ses influences diversifiées au possible- mais le résultat qui en résulte est malheureusement trop inégal, parfois troublant. Ceci dit, technique et cohésion n’ont manqué à aucun moment de leur prestation : pour le reste, ce n’est finalement qu’une histoire de goût ! La scène du Poste à Galène n’étant pas bien grande, et A.C.O.D comptant 6 musiciens en ses rangs, on sentait que certains d’entre eux étaient gênés par le fait de ne pouvoir bouger tel qu’ils l’auraient souhaité. Saluons néanmoins les excellentes performances de JB (guitare) et de Jérôme (basse), que cet inconvénient n’aura pas réussi à empêcher de remuer autant que possible !

Courte pause, avant le gros morceau de la soirée : BLAZING WAR MACHINE ! Il suffit dés premières notes de l’intro ("Ave Satani", tiré de la bande-son du film The Omen) pour qu’une ambiance glauque et malsaine s’installe, doublée par la tension d’un public incontestablement prêt à exploser comme une bombe d’une minute à l’autre ! Alors dés que les 6 musiciens foulent la scène, c’est le début de la folie ! Ceux-ci étant, à l’image d’A.C.O.D, déjà nombreux, le problème de la place s’est également posé, mais ceci n’a pas semblé les gêner et, dès "Rigor Mortiis", la machine s’est mise en route, puissante, rapide et technique ! Mêlant les sonorités indus, black, thrash et bougrement symphoniques, l’impact du groupe sur les spectateurs est incontestable et instantané ! Loin de se contenter de reproduire simplement ses compositions sur scène, BLAZING WAR MACHINE devient un véritable spectacle, duquel il chacun se doit de suivre autant visuellement que musicalement, afin d’être certain d’en profiter absolument. Aucun moyen n’est négligé ni mis de côté pour atteindre ce résultat saisissant : light-show travaillé, utilisation du laser, courtes vidéos diffusées sur le fond d’écran disposé derrière la batterie, sans compter les performances individuelles des différents musiciens ! Bien que batteur, il est inconcevable que Franky reste ou simplement paraisse en retrait, tant la technique et la précision de son jeu sont stupéfiantes, et abasourdissent à tous les coups ! On ne le répétera jamais assez : on peut déclarer qu’il est assurément un batteur phare de la scène Française, voire Européenne, sans craindre de se brûler les ailes ! Le clou de la représentation demeure une fois encore en la personne de Typhus, recouvert de boue, et n’hésitant jamais une seconde avant d’en maculer certains visages ! Démoniaque et comme possédé, il est un showman particulier et unique en son genre : dément, inquiétant, provoquant, mais également stupéfiant et captivant avant tout !

C’était ce soir la première fois que l’intégralité du futur album était jouée. Une conjoncture idéale pour découvrir ou redécouvrir certains titres ! Il était plaisant de constater qu’aux côtés des redoutables et incontournables "Swamp (Stagnant Memories)" et "Sanguinolentus Kali", les nouvelles productions n’en pâlissaient pas et que, au contraire, elles promettaient déjà de devenir à leur tour compositions dont les représentations scéniques seraient attendues fébrilement par les participants aux prochains concerts ! D’ailleurs, parlons-en, du public ! Déjà bien en forme lors des prestations d’A.C.O.D et de KUMSHOT DIESEL, il n’a plus cessé d’enchaîner pogos, headbangs intempestifs et slams à outrance, ne s’accordant (ainsi qu’au groupe, par la même occasion) aucun répit !

En conclusion, une soirée qui aura permis à tous de rentrer comblés ! Le contraire serait-il possible ? Avec trois groupes aussi en forme et habités avec autant de volonté ? Avec un public chaud et réactif au possible ? J’en doute fort ! De plus, une certitude s’installe : BLAZING WAR MACHINE ne tardera pas à faire parler de lui, grâce, notamment, à cette très forte identité qui le rend reconnaissable dés le premier instant ! Maintenant, c’est certain : petit BLAZING WAR MACHINE va devenir grand !