LOFOFORA :
Raaah comme je l'attendais ce concert ! Je me fais toujours une joie d'aller voir ce cher Reuno et ses comparses, toujours au top niveau et toujours aussi furieux. Encore une fois je n'ai pas été déçue ! Le set débute par le fameux nouveau morceau du dernier album du combo : "Mémoire De Singes". Le public commence maintenant à bien connaitre les nouveaux titres de LOFO, et sans dans une ambiance de folie furieuse que le groupe signe, à mon goût sans hesiter, le meilleur show du festival. Leur set est parfaitement réglé, alternant de petites suprises venant d'albums plus anciens et qu'on a pas forcément l'habitude de voir en concert avec les nouveautés de "Mémoires De Singes". Le regard barbare de Reuno toujours en rendez vous tandis que Daniel s'extasie sur la guitare, moi je profite à mort, je reprends avec les autres à la fin du show la célèbre "Buvez Du Cul", et je m'éclate.


Dimanche 3 Août

BUNKUM :
C'est en ce début de dimanche après midi que BUNKUM se tente l'ouverture de festival, sans franc succès mais avec son petit lot de coreux affamés. Tous la gueule dans le cul, mais le poing levé, nous commençons donc les festivités sur une rythmique hardcore plutôt old school qui incite à secouer la tête, à entrer dans le mosh pit. Mais il est vrai que le peu de public présent calme les ardeurs et on en profite donc pour analyser le show au lieu de laisser son corps divaguer. BUNKUM est un groupe présent sur la scène depuis déjà 10 ans, avec quelques galettes à leur actif et des dates qui se font malheureusement rares. Il n'empeche que la qualité du concert est vraiment bonne, Max, le chanteur, habillé en jogging sans prétention a une voix qui décolle la moquette, percutante, typiquement hardcore, et malgré un show peut-être un peu linéaire (aaah le HxC), le groupe aura sû bien s'en tirer, avec quelques tentatives de mosh et pourquoi pas de circle pit foirés, le tout reste dans une bonne ambiance, un hardcore sans sourire forcément mais un bon concert tout de même. BUNKUM est par ailleurs en train de défendre leur dernier album : "Dog's Life" (leur deuxième opus disponible).

WASHINGTON DEAD CATS :
Youpi du psycho !! Je ne connaissais pas du tout les WASHINGTON DEAD CATS avant le Boeuf Ka Rock, mais ce fut une bonne surprise, j'ai regardé le concert assise sur l'herbe pendant que le chanteur (Mat Firehair) remuait les fesses sur les sons cuivrés du combo. Pour vous resituer un peu les personnages, le groupe est sur la scène depuis 1984, a enchaîné pendant plusieurs années des centaines de dates en France et en Europe, et se retrouve en Août au festival Boeuf Ka Rock, plus rock 'n' roll que jamais, avec des blagues plus ou moins drôles, en gros des blagues de barbecue mais le tout dans une ambiance franchement sympa. J'ai franchement adoré le concert, des morceaux qui donnaient envie de danser, des tons très rock 'n' roll et Mat Firehair a tout de même réussit malgré le temps douteux à finir le concert en caleçon, essyant de nous motiver pour l'accompagner... Une bonne tentative, mais les punks n'étaient pas motivés pour retirer leurs rangers, préférant plutôt manger de la mogette sur l'herbe accueillante du festoch. Au final, un concert sans prétention, sympathique, et qui a permis de faire une bonne transition entre le hardcore de BUNKUM et les attendus NASHVILLE PUSSY qui arriveront après les mous du genou PERCUBABA (concert plutôt chiant) et ZENZILE (très très bon son).

NASHVILLE PUSSY :
Assez hallucinant de retrouver NASHVILLE PUSSY dans ce petit festoch de campagne, le groupe était très attendu et le public très heteroclite, allant des restes de dreads de PERCUBABA jusqu'au cinquantenaire fan de Motorhead et NASHVILLE, un brassage de foule bien agréable et des commentaires variés et drôles en attendant le show ("Dis, tu crois qu'elles se foutent en sous-tif ?" -"Putain j'espère !")... Bref, quand les deux guitaristes, le chanteur et le batteur montent sur scène on a exactement ce qu'on attendait (sauf les sous-tifs), c'est à dire des vieux Texans ayant bu trop de whisky, gueulant dans un micro leur adolescence dans des bleds crados. Les deux nanas habillées tellement vulgaire que s'en est drôle, entre pantalon léopard et vestons en cuir, c'est du grand spectacle. On apprend en plus que le groupe est en tournée et est accompagné par Mass Hysteria depuis quelques dates, on peut donc apercevoir Mouss et ses comparses derrière la scène, à remuer la tête. Musicalement, c'est du pur rock 'n' roll de Texan, rien de fulgurant mais l'effet d'une bonne bière en intraveineuse pendant 1h30, des tubes et des divagations sont au rendez vous, les filles ont l'air ravies d'être là et donnent au concert tout son piment, bref, un concert des NASHVILLE PUSSY ça remet les batteries à bloc.

THE DEAD SEXY INC. :
Pffiou, pas facile de passer après les NASHVILLE PUSSY, surtout quand on opère dans l'indus aux tonalités electro et au show homosexuel ou du moins sexuel bien affirmé. C'est sûr qu'après les gros bourrins de NASHVILLE ça fait un clash et vu le peu de monde devant la scène ça doit pas plaire à grand monde. Bon, en plus moi qui n'était pas une très grande fan de DEAD SEXY INC. à la base je crois que là on en a tous eu pour notre grade, seuls quelques fans ou amateurs ont vraiment pu apprecier le show. Il est vrai qu'un peu d'electro ça fait du bien dans un festival plutôt teinté rock 'n' roll mais là je pense que les DEAD SEXY c'était un peu too much pour nos punks avides de brutal et de folie furieuse. Le chanteur donnant de furieux coups de bassins dans le pied du micro ça va bien deux minutes mais ça fait même pas rigoler grand monde... Enfin bref, le groupe à joué pas mal de morceaux, ont voit qu'il aiment ce qu'il font mais le manque d'enthousiasme du public a vite mené le groupe terminer le show sans rappel, sans fioriture.

MASS HYSTERIA :
Comme c'est dur d'être chroniqueuse quand il est question d'être objective à propos d'un groupe qu'on deteste. Je me trouve véritablement pour la première fois dans cette situation pour MASS HYSTERIA. Donc bon, j'ai regardé le show de loin, c'est la deuxième fois que je les vois, c'est sûr, on peut dire qu'ils ont la patate les MASS HYSTERIA, y'a même les NASHVILLE PUSSY qui leur rendent la pareille en matant leur concert sur le côté de la scène, et les nanas ont l'air d'adorer ce rock metal à la Française. Bon mis à part l'energie, j'ai vraiment du mal à apprecier un groupe qui ose chanter sur scène ce qu'il ont réussi à écrire : "J'envoie des messages du ciel, en adsl". Passons, en tout cas la folie s'empare de la foule, comme pour Lofofora, mais cette fois nettement plus peuplée d'adolescents qui attendaient ce concert avec impatience. Ainsi à la fin du concert, quand le chanteur demande des volontaires pour monter danser sur scène pour un de leurs premiers succès "Respect To The Dancefloor" (et là je me passe de commentaires perso). Ainsi le groupe donne au public ce qu'il attend, des tubes, des incitations à danser, des morceaux comme "Contraddiction", "Babylone", "Une Somme De Détails"... A la fin du concert le chanteur de Kiemsa rejoint le groupe sur scène pour finaliser le show, et puis voilà, pas grand chose à dire de plus, un set bourré d'energie, avec un groupe qui positive à mort, et puis moi j'aime pas mais y'en a plein qu'ont aimé.