La review

PRINTEMPS DE BOURGES
Kamelot + Epica + Eluveitie + Punish Yourself + Septicflesh + Dagoba
Palais d’Auron - Bourges (18)
22/04/2011


Review rédigée par Gloomy
Photos prises par Audrey W.


Comme le disait si bien le Grand Journal, "l’évènement de ce week-end était le Printemps de Bourges". Comme une brave métalleuse qui se respecte, j’ai répondu présente au rendez-vous en me rendant ce Vendredi 22 Avril au Palais d’Auron, qui, dès 18h, accueillait DAGOBA, SEPTICFLESH, PUNISH YOURSELF, ELUVEITIE, EPICA et KAMELOT. Rien que du bonheur, en d’autres termes !



C’était au quatuor Phocéen d’ouvrir le bal. 40 minutes pour convaincre une salle au départ pas tellement comble, mais qui s’est visiblement remplie par la suite. "40 minutes" signifie évidemment un set raccourci par rapport à ce que j’avais pris l’habitude de voir. Mais peu importe, car lorsque l’on prend conscience du fait qu’un temps de jeu bourré d’énergie et carré de bout en bout est préférable à des baisses d’intensité mal venues, on ne peut que se réjouir de l’enthousiasme apparent –malgré un Shawter légèrement plus timide que de coutume–, des titres toujours énormissimes sur scène tels "The Nightfall And All Its Mistakes", "The Man You’re Not", "Black Smokers" ou encore "The White Guy (And The Black Ceremony)", et du son particulièrement clair et soigné ce soir ! Ils s’appellent DAGOBA, ils viennent de Marseille, et seront ainsi acclamés au Printemps de Bourges aussi souvent qu’ils reviendront !



SEPTICFLESH était l’unique groupe de l’affiche que je n’avais encore jamais eu l’occasion de voir. Compte tenu de la qualité de leur musique, je ne pouvais qu’attendre leur prestation avec impatience ! Et la déception n’a pas pointé le bout de son nez, à ma grande joie ! Orchestral, hellénique (il va sans dire !), charismatique (sincères salutations au formidable chanteur et bassiste Seth Antoniou, au passage !), professionnel, SEPTICFLESH a sans aucun doute comblé les attentes de son public. Et ce malgré un malheureux problème technique qui a forcé l’interruption du concert avant l’envoi du dernier morceau, l’excellent "Anubis".



Comme à son habitude, PUNISH YOURSELF a enflammé la fosse ! Les limites de réel semblent ne simplement plus exister lorsque nous sommes pris dans leur univers coloré, dérangeant, sexuel, schizophrène et décadent, aux décibels de leur son electro / technoïde / industriel (biffez la mention inutile). Cette ambiance, j’avoue ne jamais l’avoir retrouvée ailleurs qu’avec eux, ce qui fait d’eux des personnages aussi uniques et atypiques, donc les concerts sont en réalité de véritables spectacles à tous points de vue, aussi visuels que musicaux, voire plus encore ! A revoir encore, avec plaisir !



Il y avait un souci à noter point de vue organisationnel : le son. Au fil de la soirée, il a semblé que les techniciens s’étaient donnés le mot pour augmenter le volume au fil des groupes. Et quand les bouchons décident de rendre l’âme au mauvais moment, il devient impossible de suivre l’intégralité des prestations, même si les mérites des groupes présents n’étaient pas à remettre en question. Toutes ces explications pour en venir à dire que j’aurais été incapable de suivre le set d’ELUVEITIE, ou si peu. C’était le moment où j’avais besoin de prendre une pause en attendant la suite. Bien sûr que je suis encore déçue actuellement de les avoir ratés, mais si je n’avais pas fait cette concession, celle-ci serait venue peu après, et l’envie de voir EPICA était trop vivace pour penser de la sorte.



EPICA qui m’avait laissé une très forte impression la dernière fois que je les avais vus, en Janvier 2010 déjà (que le temps passe vite !). Cependant, cette date m’a laissé un goût désagréable d’insatisfaction ; oh, comme –presque– toujours, les qualités scéniques et techniques étaient là. Pas de problème au niveau de la set-list non plus, mais c’est vrai qu’il serait bien inquiétant que je m’en plaigne après avoir eu le privilège (si si !) d’assister à une représentation du formidable "Kingdom Of Heaven", ce titre long d’une quinzaine de minutes tellement enchanteur tiré du non moins formidable dernier album en date, "Design Your Universe". Sans parler de la pyrotechnie mise en place. La défaillance venait de la spontanéité, de la sincérité. Encore une fois, j’entends soupirer au fond. Parce que même si bon nombre des aptitudes sont indéniables, avoir en face de moi un groupe avec autant d’authenticité qu’un robot m’empêchera toujours de vivre la magie attendue.

Et que dire de KAMELOT ? Depuis quelques dates, le chanteur Roy Khan est remplacé par Fabio Lione (Rhapsody Of Fire), pour cause officielle de dépression-mais-la-vie-privée-des-musiciens-ne-regarde-personne. Je ne m’attarderai pas sur leur cas, vu la prestation franchement médiocre à laquelle nous avons assisté. Le charisme de Roy Khan ne se remplace pas si aisément, et le public ne s’y est pas trompé, vu l’audience clairement clairsemée devant laquelle Kamelot s’est produit. À oublier.

Malgré quelques contrariétés et imperfections, peu nombreuses ceci dit, le déplacement au Printemps de Bourges en valait largement la peine. Un public réceptif, une organisation opérationnelle, des groupes pour la plupart en très belle forme : voilà les ingrédients idéaux pour faire d’une soirée un moment exceptionnel !