La review

BURNING HEADS + THE EARLY GRAVE + DOG'N'STYLE + ANUNAKI
La Souris Verte - Epinal (88)
13/02/2015


Review rédigée par Lucie


Un accueil chaleureux, une architecture originale pour une soirée bien sympathique… C’est ce qui nous attendait Vendredi 13 Février à la Souris Verte à Epinal (88). Ce complexe possédant deux salles de concerts ainsi que des studios pour l’accueille de musiciens en tout genre à ouvert ses portes en milieu d’année 2014. Un lieu de création et de représentation profitant à la scène locale et à d’autres artistes nationaux de passages. Ainsi, la soirée fut constituée de trois groupes lorrains suivs de la tête d’affiche, BURNING HEADS, venue d’Orléans. La buvette et le stand de merchandising se remplissent petit à petit puis vint le début du premier concert.



Il me tardait de revoir le premier groupe, ANUNAKI, créé en 2010, que j’avais pu voir en première partie de Hypno5e (à l’Artiste, Golbey, 88) il y a un peu plus d’un an. Ils avaient parfaitement réussi à m’emporter dans leur univers et j’étais impatiente de voir si cet univers sombre bien à eux n’avait pas perdu de son charme entre le passage de l’ancien chanteur à la chanteuse actuelle… et je ne fus pas déçue ! 25 minutes de représentation et deux titres ; voilà comment ANUNAKI mène la danse. Comme disait l’un des membres du groupe, la volonté de jouer des titres longs a pour but de créer une certaine atmosphère. Ce groupe de post-core / sludge a fait preuve d’une tonalité grave et lourde au niveau instrumental que l’on retrouve tout autant dans la voix de la chanteuse qui nous offre de beaux growls. Cette dernière s’approprie la scène (et même le devant de la scène tout comme l’un des guitaristes) devant des musiciens plus ou moins discrets, contrastant avec ce qu’ils produisent. Malgré l’ambiance toute particulière qu’ANUNAKI dégage sur scène, le public souvent timide durant un premier live est resté calme et éloigné de la scène. Ou peut-être s’était-il laissé emporté par cette transe. De plus, je retiendrai l’éclairage médiocre et uniquement rouge durant ce live et qui perdurera jusqu’au deuxième groupe, mon appareil n’a guère apprécié.

Setlist : "Palourde", "Temple Of Trilobites".



Une bière pour certains, (et) une cigarette pour d’autres et nous voilà repartis avec le deuxième groupe, appartenant lui aussi à la scène locale depuis 2013, les DOG'N'STYLE avec leur rock stoner teinté de metal. Comme à leur habitude et comme l’on peut le remarquer sur leur EP, le quatuor a enchaîné ses sept titres prévus ainsi qu’un petit titre en bonus avec toute la joie de vivre qu’il est possible d’apporter sur scène. Le public ne suit pas forcément et cependant les DOG'N'STYLE ne tiennent pas en place ; descendant dans le public, envoyant leurs crinières dans tous les sens, laissant le public gratter quelques cordes et échangeant quelques accords entre les deux guitaristes et le bassiste. En bref, on pourrait dire qu’un live de DOG'N'STYLE c’est un joyeux bordel bien maîtrisé et plutôt agréable qui met le sourire aux lèvres. A noter, le groupe a joué quelques titres n’appartenant pas à leur EP. Tout cela en seulement une demi-heure, ce qui peut être malheureusement un peu court, heureusement la soirée n’est encore pas finie !

Setlist : "Welcome To The Doghouse", "First Blood", "Making Rolling Dices", "Mister Coyotee", "Sluts And Whiskey", "New", "Furious Trigger".
Rappel : Blind Men.



Voilà les derniers Lorrains de la soirée avec THE EARLY GRAVE pour un set un peu plus long que les deux précédents. THE EARLY GRAVE, créé depuis 2009, nous offre des riffs transpirant le punk rock pleins d’énergie. Le public se remplit encore durant les premiers titres. Celui-ci se fait de plus en plus réceptif grâce à la bonne ambiance que transmet le quatuor tant dans leur deux EPs et leur album (sorti en Juin 2014 ; à découvrir absolument si ce n’est pas déjà fait !) que lors de leurs lives. THE EARLY GRAVE propose une voix principale accompagnée par deux autres voix pour un ensemble de voix variées. Cependant, un son parfois un peu grésillant et quelques problèmes techniques sans gravité se sont fait légèrement remarquer sans perturber le moins du monde le public ou les musiciens. En plus d’offrir un bel aperçu de leur album, nous avons eu droit à une petite originalité avec une reprise de The Cure, "In Between Days", version THE EARLY GRAVE bien sûr, plus punk rock vous l’aurez compris et sans synthé. Ainsi, le public a pu assister à cette reprise pour la première fois jouée en live. Enfin, dernier évènement inattendu peu de temps avant la fin du set, Marie (avec qui certains membres avaient eu le groupe This Ending Fate) les a rejoints sur scène, au chant (scream) pour partager un titre.

Setlist : "Blow The Ashes", "Running Out Of Time", "Something New", "Good As You", "Diggin’ Your Grave", "In Between Days", "8 Hours A Day", "Former Life","Boxes","HWM".



On arrive maintenant dans le vif du sujet, le public, impatient, attend que les dernières balances aient lieu, bien motivé à danser et se bousculer avec les BURNING HEADS ! 25 ans que les BURNING HEADS diffusent et jouent un punk rock accompagné de certaines touches de reggae, qui attire un public assez varié. Du chanteur principal (qui est aussi guitariste) au bassiste en passant par le batteur, les quatre membres donnent de la voix, combinant plusieurs timbres de voix plutôt intéressants. Le public suit parfaitement le rythme soutenu des titres du set. Un set d’ailleurs assez long de 28 courts titres (plus ou moins) mélangeant punk, reggae, covers et de nombreux titres de leur dernier album sorti en Novembre 2014. Fidèle au punk, on remarque une batterie très présente ; à l’origine de ce rythme soutenu. Les titres s’enchaînent, le public est chaud, même sur les titres où le reggae prend le dessus et les pogos ne cessent pas dans la petite salle de la Souris Verte. Malheureusement, toute bonne chose a une fin et vint la fin du set… Enfin ça, c’était sans compter un rappel de la part du public ! C’est donc avec une cover de The Adolescents nommé "No Way" que le concert se finit, en beauté !

Setlist : "Party", "Fine", "Gray", "Too Many Kisses", "Hard Time For Dictators", "Twisted Thoughts", "Lie To Me", "Whole About Love", "Disobey", "Pop A Pill", "Stick Our Heads Up High", "S.O.S", "Voice Of The Voiceless", "Competition", "Little Bird", "Reaction", "True Life", "Wise Guy", "Destroy Capitalism Anarchy", "No Reply", "In The City" (The Jam cover), "Keep On Dancing", "Angry Sometimes", "A Whole Life", "You’re Wrong", "Gigi Pirates", "Spirit Of 68", "No Way" (The Adolescents cover).