La review

CinC + 6:33
Le Point Éphémère - Paris
16/05/2015


Review rédigée par Maryska
Photos prises par Lykh'Arts


Le Samedi 16 Mai dernier, c'est au Point Ephémère sur le quai de Valmy (Paris X) qu'il fallait se rendre pour ZE soirée complètement barrée et barrante. Seuls deux groupes sont attendus, mais pas des moindres ! J'ai nommé, 6:33 en première partie, et CinC – le groupe d’Arno Strobl qui rend hommage en live à son feu groupe Carnival In Coal (1995-2007). Les deux groupes ont des affinités de par leurs styles et collaborations communes, ce qui promet d'être énoooorme. Alors, ça va faire un peu groupie dit comme ça, mais c'est déjà la troisième fois que je vais voir 6:33 en cette année 2015, et pour ce qui est de CinC, je m'étais déplacée à Colmar pour les voir en Sseptembre dernier (Comment ça, ma vie n'intéresse personne ???), avec un line-up quelque peu différent : Matthieu Merklen à la basse (Mercyless) et Samuel Santiago à la drum (ex-Gorod). Au clavier ce soir, ce sera Emmanuel Rousseau (6:33) - l'occasion pour lui d'officier dans les deux groupes. J'arrive assez tôt pour ne rien louper. Le temps de boire une 'tite Grolsch avec Nico, de taper un brin de causette avec 0m-Kamalodan, de faire du repérage et découvrir un endroit bien sympathique dédié à l'Art, du monde se presse déjà aux portes pour faire la queue. Ouuuuh mais quelle heure est-il ?! Le groupe qui ouvre sera sans doute super ponctuel (du fait de son nom à l'heure très précise).



Il est exactement 20h33 lorsque les étranges musiciens masqués de 6:33 entrent sur scène, accompagnés par les notes de l'oeuvre classique très connue d'Edvard Grieg : "In The Hall Of The Mountain King", dont le chanteur Rorschach s'improvise le chef d'orchestre. Les deux aiguilles de l'horloge située au milieu de la scène sont alignées et visent le même point du cadran, 06:33. Et c'est là que je me suis faite cette réflexion : "Ah mais oui, mais c'est bien sûr !". Même si cela n'expliquait en rien l'origine de ce nom de groupe, je tenais là un élément de taille. Les voilà partis pour nous offrir près d'une heure de leur musique, regroupant des titres des deux derniers albums, "The Stench From The Swelling (A True Story)" et "Deadly Scenes". Si vous ne connaissez pas (fessée !!), il s'agit grossièrement de fusion, le style étant propre à eux, avec des influences metal, mais pas seulement. Du son qui fait bouger la nuque, mais aussi les fesses. Il y a un peu d'univers de Tim Burton, de Devin Townsend ou Mike Patton. Le son est très bon, le jeu est réglé comme une horloge suisse : c'est carré et totalement maîtrisé. Le public s'agite à mesure qu'avance le set, filmé par moult caméras. Et c'est bien là le hic : la scène n'étant déjà pas très grande, ça se bousculait beaucoup entre photographes / filmeurs / zicos, ce qui pouvait être gênant par moments. Sur le titre "I Like It", Rorschach a accueilli Arno Strobl qui s'est joint au chant, et la partie saxo a été réalisée par Mister Z (l'ancien clavieriste). Le set défile à une allure trop rapide pour moi, et se termine par le fabuleux titre "M.I.D.G.E.T.S", long de près de 12 minutes. Et en ce laps de temps, il s'en est passé des choses ! Le saxo est revenu pour son solo ; un SuperFan costumé est monté sur scène, a gigoté ses bras laissant apparaître un t-shirt 6:33 et un très sexy slip bleu de Superman sur son legging noir ; le chanteur s'est retrouvé torse-poil, et dans le public ça dansait. A la fin du morceau, tous les membres du groupe font tomber les masques et prennent une photo selfiste avec le public.

Setlist : "Hellalujah", "Giggles, Garlands & Gallows Pt1: The Order Of The Red Nose", "Black Widow", "Burn-In", "I Like It", "I'm A Nerd", "Giggles, Garlands & Gallows Pt2: M.I.D.G.E.T.S".



Catherine Lara s'invite à nos oreilles avec son titre phare "Nuit Magique" en guise d'introduction. Arno Strobl arrive tout en se dandinant, et fait, après quelques boutades, la présentation du groupe. Il est 21h55. "On va commencer par... la une !!". Les titres seront annoncés par le public lui-même, non pas par le nom des morceaux, mais par les numéros des pistes de l'album "Vivalavida". A découvrir absolument si ce n'est pas encore le cas. Tout comme pour le groupe précédent, on note dans Carnival In Coal des influences metal dans l'esprit Mike Patton, avec des riffs tantôt brutaux, tantôt groovy, voire disco, du bizarre, du WTF pour public non-averti. CinC propose pour son very last show in Paris un pur moment magique, riche en franches rigolades, et en émotion. Une communion parfaite avec un public complètement séduit, malgré les quelques petites coquilles qu'il y a pu avoir, liées notamment au changement récent de line-up. Ce qui nous donne donc : Arno au chant et aux blagues, Fabien à la guitare, à la flûte et aux grimaces, Romain à la guitare et back vocals, la belle et souriante Noémie à la basse 5 cordes, Emmanuel aux claviers et samples, et Guillaume à la batterie. Arno dédie non sans émotion le concert à l'artiste Malou, décédée une semaine plus tôt, puis cela reprend de plus belle. Dans la salle les pogos s'enchaînent, tout comme les fous rires. A plusieurs reprises, la bassiste en léger retrait par rapport aux gratteux, se fait happer par Arno qui la place au devant de la scène. Le départ de la "dix" ou la "dix-neuf" - en d'autres termes, le titre "Dressed Like Pazuzu" (Vous êtes Zuzu ou Pazuzu?) a été loupé 3 fois. Arno a suggéré d'inviter le batteur de 6:33 (pour rigoler, bien évidemment). Le set se termine à près de 23 heures. Mais dans le public tout le monde est fou et en forme, et réclame le retour sur scène de CinC, qui ne se fait pas trop attendre. Et c'est reparti avec un dernier titre, "Maniac", une reprise déjantée de la BO de Flashdance, à base de kitsch et de black metal, issu de l’album "French Cancan". Là encore ils ont dû recommencer parce qu'Emmanuel a entré sur son clavier un son de trompette au lieu du son habituel. Des barres. La fin du concert a sonné, mais personne ne se motive vraiment à sortir. Arno continue à parler jusqu'à ce qu'on lui coupe le micro. Là aussi le groupe prend une photo avec son public, avant de partir pour de bon.

Setlist : "La une", "La deux", "La trois", "La quatre", etc etc etc + "Maniac". Alors comme on s'est bien marré durant toute cette soirée, on va finir sur une petiteu pointeu d'humoureu avant de se dire au revoir, et à bas les conclusions conventionnelles en bonnes et dues formes où il est bon ton de remercier tout le monde (merci quand même à Béranger pour ses chouettes photos, les artistes et l'équipe technique, le public, toussa toussa.... oh et pis flûte!). Deux tomates traversent la rue, une des deux se fait écraser et l'autre dit "Alors tu viens, Ketchup". Voilà voilà voilà ! Et mangez des huîtres, bien sûr !

Photos tirées de : www.facebook.com/lykharts