La review

DAGOBA + PUNISH YOURSELF
Le Divan Du Monde - Paris
05/12/2013


Review rédigée par Byclown


Dernier volet de concerts de la OUI FM Bring The Noise Party, le Divan du Monde se pare ce soir de ses plus belles hôtesses pour une programmation 100% française de deux groupes qui ont, par le passé, successivement rempli cette salle mythique. Ouverture avec PUNISH YOURSELF et fermeture avec DAGOBA, rien que ça !! Je dis ouverture, mais il s’agit surtout d’un co-headline car le temps de jeu des groupes est équivalent (évoluant dans des styles pourtant totalement différents, ces deux formations n’en sont pas moins prestigieuses).

On commence tout d’abord avec PUNISH YOURSELF et leur style inimitable devant un Divan plein à craquer et en pleine effervescence ! Le décor est planté, comme d’habitude, pour cette formation qui ne donne décidemment pas dans le minimalisme scénique : lasers, squelettes, peinture fluo, gros cœur translucide, fleurs, etc… Sans trop de surprises, ce show, comme le précédent au même endroit et comme celui de la Cigale, sera une véritable tuerie, tant sur scène que dans le pit, transformé pour l’occasion en vague humaine. Venu une fois de plus défendre leur dernier album "Holiday In Guadalajara" (leur septième), la setlist ne comprendra pourtant pas tant de titres en étant issus. Qu’importe, la musique de ce groupe est tellement linéaire et calibrée pour les soirées gothobranchouilles que le public se laisse rapidement emporter dans ce délire singulier. Tout le monde ou presque danse (à sa manière)… Dans le pit, c’est plutôt vague humaine à tendance musclée et sur les côtés et à l’étage, c’est plutôt déhanchés sexy de jeunes naïades effarouchées pour le plus grand plaisir des yeux de ces messieurs. Même si j’avoue ne pas être client de ce style musical, je dois reconnaître qu’il a un public fidele et démonstratif. Un bon moment passé à regarder les autres s’amuser.

Setlist  : "She Buys Me Drugs", "Rock N Roll Machine", "Come On, Come On", "Compagneros", "Zmeya", "Mothra Lady", "Zombie" , "Station In Space", "Spider 375 Necromancers", "Las Vegas 2060", "Gazoline", "Enter Me Now", "Nation To Nation", "CNN War", "Gay Boys In Bondage" .



Après le changement de plateau le plus long de l’histoire (45 minutes il me semble) arrivent enfin sur scène, acclamés par la foule, nos chers Sudistes de DAGOBA qui viennent eux aussi défendre le plus américain de leurs albums, "Post Mortem Nihil Est", sorti cette année. Changement de registre musical clair, c’est le moins que l’on puisse dire, pour une foule plus compacte que je ne l’aurais cru (j’ai pensé, bien à tort, que les gens partiraient après PUNISH) et surtout un poil plus énervée. C’est ainsi que le combo attaque avec "I Reptile" et que le pit s’enflamme avec des vrais métalleux qui n’attendaient que cette excuse pour se fritter de belle manière ! Visiblement le groupe a la côte plus que jamais, en témoigne le nombre de gens qui semblent connaître par cœur les paroles des chansons. Le travail a payé et l’ouverture américaine toute récente n’est pas le fait du hasard. Visuellement, le show est impeccable, tout en energie, de headbang, avec un Franky Costanza toujours impérial derrière ses fûts, à faire tournoyer ses baguettes dès qu’il le peut. Shawter et ses deux autres potes de l’avant-scène ne boudent pas, eux non plus, leurs efforts pour nous donner du baume au cœur et le charismatique frontman dialogue volontiers avec la foule en lui demandant de "l’aider à chanter" pour la plupart des refrains des titres les plus connus. La nouvelle recrue du combo, "Z", semble vraiment bien coller à l’esprit de la formation et l’heure de jeu passe réellement très vite. Faute de temps (dû au changement de plateau), des titres auront été supprimés de la setlist initiale mais qu’importe, le double rappel fera oublier ça à un public conquis, ravi de la qualité de la programmation de cette belle soirée. Vivement l’année prochaine que l’on voit ce que OUI FM nous a réservé !

Setlist : "I Reptile", "Man You’re Not", "Nightfall", "When Winter", "Black Smokers", "Fall Of Men", "It's All About Time", "Great Wonder", "Degree Zero", "Things Within", "The White Guy And The Black Ceremony".

Photos tirées de : www.byclown.com