C’est avec un grand plaisir que je me dirige à l’Observatoire de Cergy pour assister à ce plateau 100% français réunissant des groupes qui peuvent maintenant être qualifiés de classiques du metal moderne français, cette soirée, c’était le Disorder Tour 2015 avec AQME, BLACK BOMB Ä et DAGOBA.

Pour un concert qui ouvre ses portes à 20h30, j’ai réussi à arriver en retard alors que je suis juste à côté, mais bon, l’essentiel c’est que je ne rate pas le set de AQME ! C’était la toute première fois que je voyais sur scène la formation parisienne (alors qu’elle existe depuis 1999 !) et je n’ai même pas eu une seule occasion de les voir, mais comme on le dit, mieux vaux tard que jamais ! De plus, Charlotte est absente à la basse de la tournée mais est remplacée par Julien, le frère jumeau de Vincent. Enfin, arrivé dans la salle et sur "Au-delà De L’Ombre", je vois que le quatuor en très grande forme ! Vincent au chant bouge absolument partout sur scène, les deux Julien se rapprochent du public fréquemment tout en gueulant les paroles puis secouent leur tête furieusement et de manière synchro, Etienne prend beaucoup de plaisir à jouer et ça se verra tout au long du set avec son sourire permanent. Vincent est un frontman qui adore discuter avec le public et communique beaucoup avec eux entre deux morceaux, en appelant les libérateurs d’apéro ou encore en ordonnant à tout le monde de balancer bien fort à Julien le guitariste un "enculé" qu’il saluera. Il y a une ambiance très conviviale et Vincent le fera très ressentir en allant en plein milieu du public pour chanter et motiver tout le monde pour foutre le bordel, les pogos qui seront bien énervés, il y aura même à la demande du chanteur un petit circle pit plutôt timide, mais AQME a réussi à chauffer le public et laisse la Famille avec un grand sourire sur le visage.

Setlist : "Avant Le Jour", "Lourd Sacrifice", "Au-delà De L’Ombre", "Blasphème", "Culte De Rien", "Ce Que Nous Sommes", "Enfants De Dieu", "Luxe Assassin", "Pornographie", "Superstar", "Macabre Moderne".

Le changement de plateau nous permet de nous faire prendre l’air un peu et même discuter avec les membres de DAGOBA et AQME qui se fondent avec le public dans la salle.
Après avoir plongé l’Observatoire dans l’obscurité, BLACK BOMB Ä monte sur scène et nous demande de suite : "Est-ce que vous êtes prêts à foutre la merde ??!" et on commence avec le titre de leur nouvel album "Comfortable Hate", où le public a pété un câble d’un seul coup rendant la fosse super chaotique. La voix massive d’Arno fait vraiment plaisir à entendre et Poun se déchaîne comme jamais ! Le public est en très grande forme, ils enchaînent les pogos à chaque morceau et les personnes qui slamment sur les gens deviennent de plus en plus nombreux ! Les musiciens sont bien présents avec Hervé qui tape bien fort à la batterie, les gratteux qui bougent de part et autre de la scène où Snake saute à la moindre occasion et Jacou qui se rapproche de la barrière pour être directement en contact avec le public, Arno qui va aussi entrer en plein milieu de la fosse pour nous servir le premier wall of death de la soirée qui sera terrible ! Les musiciens sont très heureux d’être présents et le répèteront à de multiples fois, les chanteurs communiquent beaucoup avec le public et vont même tester en milieu de set à quel point nous sommes encore chauds en demandant séparément aux deux parties de la salle de gueuler le plus fort possible, et Arno qui veut entendre des cris couillus de notre part. Le show de BBA aura été à la hauteur des espérances du public, comblé par leur prestation, laissant les spectateurs essoufflés et en sueur pour DAGOBA.

Setlist : "Comfortable Hate", "On Fire", "Lady Lazy", "Double", "Burn", "Come On Down", "Mary", "Born To Die", "Look At The Pain", "Police Stopped Da Way", "The Point Of No Return", "Make Your Choice".

Il est déjà 23h passé lorsque DAGOBA arrive sur les planches de l’Observatoire et on se rend compte qu’une partie du public s’est éclipsé à cause des RER (l’inconvénient des salles de l’agglomération de Cergy-Pontoise !). Mais ça n’empêche pas au groupe d’être présent, tout sourire pour jouer ! Fidèle à ses habitudes, Franky, se positionne derrière sa batterie et lève les bras en l’air en demandant si le public est encore chaud bouillant pour se donner à fond. Les autres musiciens arrivent sur scène et commence directement avec "I, Reptile" à faire du headbang en synchro, le public répond en sautant puis commence à faire des pogos. Shawter va déverser toute sa hargne dans le chant, Z joue tout en secouant vivement sa tête et Werther va se donner à fond sur scène pour motiver le public à bouger. A partir du troisième morceau qui est "The Nightfall And All Its mistakes", Shawter annonce que le groupe va accélérer le rythme pour ne pas faire rater les RER des spectateurs et vont donc encore plus se donner, tout comme la fosse qui enchaîne de nombreux slams et qui se fout aussi sur la gueule sur deux walls of death. On aura droit aux gros titres des albums de la formation, de l’éponyme jusqu’à "Post Mortem Nihil Est", et même une exclusivité en live d’un morceau du futur album "Tales Of The Black Dawn" se nommant "Born Twice". Pour le dernier morceau, le quatuor nous demande quelque chose de vraiment drôle : faire un circle pit qui sort par la porte à gauche de la scène et de rentrer par celle de la droite, ce qui a créé le plus grand circle pit que l’Observatoire ait sans doute connu, mais ça a aussi créé un merveilleux bouchon à cause des doubles portes, l’une d'elles était bien sûr fermée ! C’est par cet acte épique que le show de DAGOBA se clôture ! A part quelques soucis de son sur la basse et la guitare qui n'étaient pas si gênants que ça, le show que DAGOBA nous a offert est, comme d’habitude, carré et propre, tout simplement excellent.

Setlist : "I, Reptile", "The Man You’re Not", "The Nightfall And All its mistakes", "Black Smokers", "When Winter", "The Great Wonder", "Degree Zero", "Born Twice", "It’s All About Time", "The Things Within", "The White Guy Suicide".

C’est avec un immense plaisir que cette soirée s’achève, les artistes qui sont tous à côté de leur stand de merch, discutant tranquillement entre musiciens, ou encore avec le staff et les fans. Le seul problème de la soirée étant les horaires très tardifs et contraignants pour ceux qui devaient prendre le train, mais globalement, ce concert a été la preuve que le metal moderne français est toujours en grande forme !

Photos tirées de : www.facebook.com/bastien.guibert.photo