Un concert de qualité s'annonçait pour ce soir, et c'est donc aidé par le froid qui est enfin arrivé sur notre pays que je me suis vite rentré dans la salle de La Gespe à Tarbes, que j'apprécie particulièrement pour la qualité de ses programmes, son son des plus professionnels, et sa bonne ambiance. Les gars d'Edge Of Mind sont de la partie ce soir, non pour monter sur scène, mais pour venir passer le bonjour à leurs amis d'AYGGHON.

C'est donc AYGGHON, que j'avais découvert peu auparavant qui a ouvert ce soir les hostilités. Leur néo-death est toujours aussi carré et puissant, et la grosse structure sur laquelle ils jouaient ce soir n'a fait que rajouter du corps à leur compositions. Face à un public bien plus jeune et nombreux que la dernière fois où je l'avais vu, le quatuor gersois s'est contenté d'enchaîner les titres avec leur précision habituelle. Les paroles en Français ne se distinguent pas trop, mais beaucoup de personnes dans la salle chantent avec le groupe. C'est bon signe, car cela signifie que ce petit groupe grandit et gagne en notoriété. Le chanteur, très bon front man, s'offre un petit bain de foule, toujours en hurlant gorge et tripes, et le bassiste n'a pas cessé de sourire de tout le set. Après un premier rappel, nous avons droit à une reprise de R.A.T.M à la sauce du Gers. C'est "Bulls On Parade" qui a été choisie, tout le monde était ravi.

Enfin et pour finir, ce sont les grands Dagoboys qui ont fait leur entrée. Ce soir est la dernière des 100 dates de leur tournée, et ils sont même pas fatigués. Malgré les vacances qui s'annonçaient enfin pour eux, ils étaient déterminés à offrir à leur fans Pyrénéens un bon gros concert comme ils en ont le secret. Petit hommage à Werther le bassiste qui m'a reconnu (ça fait toujours plaisir) et ce malgré qu'on ne se soit rencontrés que viteuf' à Glasgow pour une interview en marge de leur tournée Européenne en première partie de Sepultura et In Flames. En plus il était équipé ce soir de sa basse tunning avec le logo de DAGOBA et des petits points rouges qui brillent dans le noir ! La classe ! Le show a vite commencé, équilibré entre anciens et nouveaux titres. Toutes les têtes bougeaient, les trois quarts des bras étaient en l'air, et la fausse était en folie pendant ces passages complètement chaotiques et sauvages qui sont la marque de fabrique de ce groupe. Les bandes sons sur lesquelles DAGOBA a l'habitude de jouer étaient ce soir parfaitement intégrées, de même que la voix de Vortex de Dimmu Borgir sur les titres "It's All About Time" et "The White Guy's Suicide". Shawter a même pris la gratte pour un court titre, et s'en est très bien sorti. Sa voix en revanche a semblé lui faire défaut quelques petites fois, surtout sur les parties mélodiques. Mais ça ne fait rien puisqu'on préfère l'entendre gueuler !! Franky derrière sa batteuse a toujours autant la pêche, surtout dans sa coiffure, et non content d'assurer une bonne partie du show avec son talent instrumental, il épate la galerie en tournoyant des baguettes avec ses doigts à tout va. Et tout ça en rythme. Bref, DAGOBA c'est la garantie d'en prendre plein les yeux et les oreilles à la fois, et on aime toujours autant.