La review

DAGOBA + MAGOA + ACYL + LUTECE
Le Trabendo - Paris
17/01/2015


Review rédigée par Réginald


Ça fait un bout de temps que cette soirée est programmée sur mon agenda et au vu de la com qui a été faite pour ce concert, je ne dois pas être le seul à avoir inscrit la date en rouge. Il faut dire que ce n'est pas n'importe quel groupe qui se produira ce soir ; les DAGOBA sont là pour nous en faire voir de toutes les couleurs, et après les avoir vus au Hellfest en 2014, j'ai bien hâte de les retrouver dans une salle à taille humaine, afin de découvrir ce dont ils sont capables avec "seulement" 600 personnes devant. Tout le monde se rappelle du fameux huge wall of death de Clisson. D'ailleurs, j'avais pris une très grosse claque ce jour-là et j'espère en avoir plein les oreilles ce soir. À mon avis, au vue de l'affiche, je n'aurais pas de mal à en prendre plein la tête. Les DAGOBA se sont bien entourés avec la présence de 3 groupes franciliens, LUTECE, ACYL et MAGOA. Ce soir ça va être du lourd. L’arrivée au Trabendo vers 18h me laisse tout d'abord perplexe sur la moyenne d'âge qui est plutôt jeune mais dès que je mets les pieds à l'intérieur de la salle, je vois que ce public a bien envie d'en découdre et se tasse derrière les crash barrières.



Go, 18h30 pétantes, LUTECE et son black metal entre en scène et le pied de micro du chanteur donne le ton avec ses têtes de mort. Les gars ont la dure mission de chauffer ce public et perso, je trouve qu'il ont bien fait le job. LUTECE, ça envoie des gros riffs en pleine tête et nous avons le cœur qui bat au rythme de la double pédale. Efficace, c'est le mot qui me vient tout de suite en tête quand j'écoute ce groupe. 30 minutes de set auront suffit à LUTECE pour commencer à faire bouger les foules et toute inquiétude sur le public s'efface très rapidement quand je vois l'ambiance déjà bien tiède à la fin du show de LUTECE.



Changement de plateau relativement rapide et c'est au tour de ACYL d'entrer sur scène. Djembé et autres instruments tradi, il n'y a pas de doute, on retrouve notre groupe préféré d'ethnic metal. Après les avoir découverts en ouverture de Dark Tranquillity, c'est impatient que j'attends ce nouveau concert des potes d'ACYL et leur metal peu commun. On reconnaît ce son parmi plein d'autres et le concert aux couleurs chaudes envoie à fond. Le public connaisseur donne de la voix tandis que les novices regardent cette formation atypique avec un fort intérêt. On voit qu'ACYL fait encore son petit effet et c'est tant mieux. En plus c'est un super concert que nous font les ACYL. Ce soir, les mecs sont bien entraînés il faut dire avec la tournée accompagnant les Dark Tranquillity qui vient de se terminer. Pour le comparer avec le concert précédent que j'ai vu d'eux au Trabendo, je dirais que le jeu de scène est plus rapide avec des breaks au chant tradi bien présents qui nous feront bouger sans concession. Le show durera environ 30 minutes et les membres d'ACYL en profitent pour nous faire part de la sortie en Mars du nouvel album. Et j'ai vraiment hâte d'entendre cette nouvelle galette.



Le dernier guest à jouer est MAGOA, et c'est le groupe que je connais le moins. Après avoir écouter une seule chanson sur le net, j'approche en curieux dans le pit photo et attends de voir ce que le groupe va envoyer. MAGOA c'est du metalcore, avec un mélange voix claire et growl qui plaira à un certain public et laissera les autres sur la touche. Pour ma part, je ne suis pas un très grand fan de ce genre, mais il faut reconnaitre qu'après 2 albums et un EP, les MAGOA assurent bien sur scène, avec un chanteur des plus charismatiques qui n'hésite pas à venir à la rencontre de son public. Les musiciens sont bons et naviguent sur la scène afin que tout le monde profite. Niveau jeu scénique, c'est donc très bon, et au niveau musical, c'est bon et très bien joué. La voix assure et l'on voit qu'il y a du travail derrière tout ça. Les riffs sont rapides et accrocheurs, le public headbangue et je remarque qu'il y a pas mal de personnes dans le public qui sont aussi venus pour les MAGOA. L'accueil du public est très bon et je suis agréablement surpris. Le concert durera 40-45 minutes et cette fois-ci le public, qui sait très bien ce que veut dire la fin du set de MAGOA, est à son comble d'énergie. Ça promet un gros bordel pour DAGOBA.



Rien à dire, les 3 premières parties ont réussi leur pari de mettre le public à ébullition. Changement de plateau et installation du matos de DAGOBA avec les backdrops sur les côtés et la batterie de Mister Franky bien au centre et surélevée.
C'est parti, les lumières s'éteignent et Franky arrive le premier comme à son habitude sur scène, à peine arrivé derrière ses futs, il est déjà bien acclamé par le public et commence à chauffer le public. Arrivé de Z à la gratte et de Werther à la basse, le public est déjà à fond alors que la première chanson n'a pas encore commencée. À l'arrivée de Shawter, c'est fini, les premiers rangs principalement féminins sont très remontés, je vois que Monsieur Shawter fait son effet sur la gente féminine. Le groupe attaque très fort avec "I, Reptile" en guise d'ouverture. Le concert s'annonce fort en décibels. Le public est maintenant dans son élément, ça commence à slammer dès les premiers morceaux et les pogos seront présents tout au long du set. Nous auront même le droit à un circle pit autour de la régie et de deux walls of death. Ils seront plus petits que celui du Hellfest mais dans une petite salle comme le Trabendo, ça fait toujours son petit effet. Les membres de DAGOBA sont très en forme ce soir et montrent au public parisien qu'ils aiment être là. Ce soir, pas de guerre footballistique, tout le monde applaudit les Marseillais.
Pour ce qui est du set, il fait pas mal appel aux anciens morceaux du combo et les morceaux de DAGOBA sont vraiment efficaces en live ; notamment des morceaux comme "Black Smokers" et "The Great Wonder", qui ont mis le public présent de devant dans un pogo monstre. Pour ce qui est du show du groupe, rien à dire, Shawter fera quelques tours au bar pour aller chercher de la bière et foncera plusieurs fois vers le public. Z et Werther circulent sur toute la scène avec une mention spéciale à notre ami bassiste qui assure le spectacle. Franky est fidèle à lui même avec sa technicité hors pair. Il n'hésite pas à prendre le micro pour remercier le public présent et même nous dire que Paris est le meilleur public et surtout mieux que Marseille ; d'ailleurs Shawter n'a pas l'air tout à fait du même avis. Le rappel de DAGOBA arrive très rapidement mais il faut dire ça envoie depuis maintenant 50 minutes. Le concert se finit trop vite pour moi, c'est tellement bon, que l'on aimerait une rallonge de plusieurs chansons. Les DAGOBA nous ont fait un show du tonnerre et c'est le sourire aux lèvres que je quitte le Trabendo. Cette soirée aura été géniale sur tous les bords. N'hésitez surtout pas à aller découvrir ou redécouvrir les DAGOBA sur scène. Un groupe au top pour la scène et pour passer un très bon moment où l'on peut se défouler. Encore merci à Access Live Production pour l'accred' et merci aux potes présents dans le pit.

Setlist : "I, Reptile", "The Man You're Not", "The Nightfall And All Its Mistakes", "Black Smokers (752° Farenheit)", "When Winter...", "The Great Wonder", "The Fall Of Men", "Degree Zero", "It's All About Time", "Kiss Me Kraken".
Rappel : "Maniak", "The Things Within", "The White Guy (And The Black Ceremony)".

Photos tirées de : www.facebook.com/theredgphoto