Un concert qui s'annonce bien, car en tête d'affiche à la latierie (Strasbourg) DAGOBA avec leur dernier album tout frais (que je n'ai pas encore écouté d'ailleurs ; j'espère ne pas être déçu) accompagné avec deux autres groupes Français qui me sont inconnus à savoir DORNFALL et THE OLD DEAD TREE.

20h20 : DORNFALL
Le groupe se compose donc de deux guitaristes, un bassiste, un batteur et un chanteur. Au niveau des instruments et de la musique, c'est le registre du mélodique qui prédomine, mais rien d'original, ni à la gratte, ni à la basse, ni à la batterie, les mecs ont pourtant un bon niveau technique mais rien n’en ressort. De plus j'ai vraiment du mal à accrocher avec leur mélodie. Pour le chant, et il faut aimer. C'est un chant uniquement claire, en Français, mais les paroles ne sont pas vraiment originales, toujours dans le genre que je qualifirai de "dépréssifo-neuneu-gotho-peace". Ensuite au niveau du jeu de scène, ils restent très statiques et plat. Le public a bien accueilli le groupe (enfin surtout devant): les petits djeunes pogotent, slament, et montent sur la scène (tout en prenant bien soin de rester bien longtemps sur scène et de shooter dans le matos du groupe ! Sympa pour eux…) En résumé, je n'ai pas du tout accrocher, je trouve ce groupe plat et donc je vais me prendre une deuxième bière, espérant que le groupe suivant sera mieux.

21h00 : THE OLD DEAD TREE
Premier titre, ça promet d'être bon : le premier riff bien saccadé sonne un peu industriel, le chanteur à une voix à part et varie entre chant clair et saturé qui rendent tout deux très bien! Mais à la fin, un kéké monte sur scène, chope le micro a la très bonne initiative de gueuler "Dagoba". Là, gros blanc, il se fait chopper par un mec de la technique, mais le kéké reste toujours sur la scène... Le chanteur lui lance un "c'est bon t'es gentil tu peux descendre". Bref, cette intervention totalement inutile était un manque total de respect envers le groupe... (Enfin en même temps le kéké en question était un jeune pré-pubère qui était en plus heureux de sa connerie, c'en était presque pathétique) En parlant de pré-pubère, il y en avait pas mal dans la fosse, et sans vouloir être méchant, c'est justement ces pré-pubères qui n’arrêtaient pas de squatter la scène pour s'exiber "whaou trop cool on est sur la scene regarde" (et ce sur les trois concerts), tout en s'essayant à slamer sans oublier de défoncer le matos du groupe... Enfin bon, ces mecs (et gonzesses) là n'ont pas vraiment compris le sens d'un pit et d'un concert... Tanpis pour eux. Revenons en à la prestation de THE OLD DEAD TREE. Les riffs sont sympa avec par moment de bon effets à la gratte qui collent bien à la musique du groupe. Malheureusement le chant reste le même... On a même eu droit à deux petites balades (c'est le cas de le dire) acoustique où le chanteur-guitariste monopolisait. J'ai d'ailleurs trouvé ces deux passages inutiles. Je trouve qu'ils ont coupé l'énergie que le groupe dégageait durant le concert. Sur scène ça bouge pas mal, dans la fosse aussi. Bref, je me suis lassé du groupe vers la fin du set qui me paressait long (1h20). N’empêche que pour les amateurs du genre ce devait être un régal.

22h20 : DAGOBA
De très gros problèmes de son, niveau balance, surtout au début, chant beaucoup trop fort, gratte et basse très faibles, etc... Par la suite le son s'est un peu rétabli, mais reste encore médiocre... Pourtant les groupes d'avant avaient un son correct et c'est vraiment dommage que DAGOBA n'avait pas un son en façade digne de ce nom! Par contre le son de gratte était vraiment énorme, une disto bien grasse, avec de superbes harmoniques qui ressortent. Le son de batterie de DAGOBA est énorme lui aussi : ça sonne lourd ! Tout comme sur l'album. Musicalement c'est niquel ! Impressionant, le groupe est très pro, carré et enchaine les morceaux un à un sans problème et sans pause, ce qui donne une grosse claque. Le chanteur nous a même annoncé qu'il avait une crève et que malgré ça il était très heureux d'être de retour à la Laiterie. Le batteur, excellent, nous met bien évidement sur le cul ! Le groupe s'est donné à fond. Sur scène, le guitariste et le bassiste bougent, sautent, se baladent de gauche à droite, motivent très bien le public. Bref, ils occupent très bien la scène de la Laiterie. Le groupe a un excellent contact et feeling avec le public. Dans la fosse on a même eu droit à un quelque petit circle-pit et un braveheart. Pour finir, un bon rappel de 3 titres dont "The White Guy" que j'attendais impatiemment. Je n'aurai qu'un seul regret : ils n’ont pas assez joué de titres de leur album précédant.