La review

DESTINITY + BLAZING WAR MACHINE + MISERY DHOPE + SAÏKON
Le Poste à Galène - Marseille (13)
05/01/2007

Review rédigée par MaliKoRn


Le Poste à Galène acceuille ce soir une scène axée death / black metal. Autant dire un public qui va avec : autant de petites jeunettes (moi y compris) que des gros bourrins venus pour un défonçage d'anus en beauté. Et on va pas être déçu. Petite scène pour une petite salle mais bien remplie à souhait, les lumières s'éteignent pour laisser place au premier groupe de la soirée : SAÏKON. Autant dire que les premières notes annoncent la couleur avec "Psychopatherapy" : ça va suer, des corps vont se cogner et tout le monde aime ça. Le public reste cependant statique mais on leur en voudra pas : c'est juste histoire de se mettre dans le bain. Les applaudissement se font timides aussi, mais ce n'est que le début. Enchaine la 2ème zic, qui me fait penser à une intro qui aurait pu faire place à un morceau assez violent mais non, c'est un morceau qui berçe (et m'endort) pour 3 minutes. Mais la suite rattrape Morphée et les cris aigus du guitariste (Matt) donnent des frissons à la foule qui commence enfin à remuer. Le chanteur (Stéphane) envoie du gros, ne nous laisse pas le temps de souffler, bien que l'enchainement de certains morceaux se fait long. Le set défile, assez bon, réchauffe la salle qui attend la suite avec impatience, un groupe bien sympa qui progressera encore surement, autant scéniquement que musicalement. Petit message de remerciement de SAÏKON aux autres groupes, et c'est l'heure de retourner dans les loges.



Les lumières se rallument, la salle fonce au bar histoire de rafraichir quelques gueules assoiffées, pour se remettre d'aplomb avec la suite qui s'annonce mouvementée. MISERY DHOPE qui fait son entrée (big up Alex tu sais te servir de tes doigts ... sur ta basse ;)), et là jme prends une première petite claque : cette voix ! Vraiment, comment un garçon aussi frêle peut-il gueuler comme ça ?? Ben oui... merci Clément, on n'a pas le temps de s'ennuyer, les premiers pogos se lancent, ça y est le public est chaud. Un set qui néanmoins se ressemble mais une formule qui reste cependant efficace, avec une préférence pour leur titre "Psychiatric Institute" : j'ai aimé et je ne pense pas être la seule dans la salle.



Et hop, deuxième pause pour un public qui bave de plus en plus d'arriver bientot au show de BLAZING WAR MACHINE. Je pensais que DESTINITY allait faire son entrée, mais ce fut le tour de BLAZING WAR MACHINE, et là, la terre a tremblé : whow, ça envoit, c'est bon, c'est surpuissant, ils en imposent, leur jeu de scène est dévastateur : le chanteur Typhus "déguisé" en cadavre, recouvert de terre sur le visage, des lambeaux de vêtements aux poignets, des grimaces à faire palir un vivant (haha) et une façon de bouger qui montre l'expérience de la scène, une voix particulière qui passe comme une lettre à la poste, un mélange qui réussit et un public conquis. Le clavieriste, seul dans son coin offre quand même des notes aux morceaux qui donnent ce style particulier à ce groupe. Le nouveau bassiste (qui semble avoir eu un souci de sabotage... affaire à suivre ?) envoie du lourd tandis que les guitaristes maltraitent leurs pauvres guitares... mais qu'est-ce que c'est bon ! Spéciale ovation pour leur morceau "Swamp Stagnant Memory". Et le batteur (Franky) qui littéralement détruit sa batterie, il doit être né avec des baguettes entre les mains... et le public en redemande, ça pogote, ça hurle, ça veut participer au chant, ça transpire et ça headbang de partout : le chaos je vous dis. Les morceaux ont cependant un peu de mal à s'enchainer, mais ce n'est pas grave ça laisse le temps de respirer 2 minutes. Arrive la fin du set, j'espérais un rappel car j'ai pas vu le temps passer tellement j'ai aimé (et moi et le black ça fait 2...) alors vous pouvez être fiers de vous : vous avez au moins une convertie !



Les lumières se rallument une énième et dernière fois, le temps de changer quelques instrus et faire les derniers réglages pour le dernier groupe de la soirée : DESTINITY. Je ne connaissais pas du tout avant et encore une fois, agréablement surprise. Là dans le public y'a du gros bourrin qui est là pour casser des corps et qui le fait savoir : à peine les premières notes entamées que ça explose dans le public, certains du premier rang sont emportés par la foule et n'en reviendront pas ... ceux qui s'accrochent se font pousser contre la scène (dont moi) mais dans la cohue, tout le monde aime ça. Les morceaux sont efficaces, la voix alterne aussi hurlements graves et chant + clair bien que death quand même, le batteur y met sa patte de temps en temps. Le chanteur (Mick) fait participer le public, saute et slamme en chantant ! Puis il demande un braveheart... la furie du poste à galène est à son comble ! Petite pause entre les morceaux, assez de temps pour lui de boire un coup d'eau et de réclamer au public des bières. que je ne verrai jamais arriver jusqu'à lui ! Le temps de balancer quelques mots ("C'est pas pour dire mais le public marseillais est mieux que ces putains d'parigots!") que ça reprend de plus belle. Ca enchaine ça enchaine, Mick dédicace une dernière chanson ("In Nuclear Light") aux "jolies marseillaises présentes dans la salle ce soir" et le public est ravi ainsi que le groupe qui en profite pour présenter son nouveau guitariste Ponce et saluer la foule pour retourner dans les loges... Les lumières se rallument une dernière fois, le public a chaud, heureux, et conquis ! Une très bonne affiche ce soir qui nous a donc défonçé l'anus, SAÏKON restant à part par rapport aux autres groupes mais l'enchainement de ceux-ci a bien été choisi car crescendo dans l'intensité et dont le public a su apprécier les valeurs de chacun. Merci à vous, à une prochaine.

Note : énorme merci à Laurie pour m'avoir prêté son appareil photo pour la soirée après que j'ai cassé le mien... ce qui explique que je n'ai aucune photo de SAÏKON et uniquement 3 de MISERY DHOPE... excusez moi, je me rattraperai la prochaine fois.



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