La review

DORO + ASYLUM PYRE
Le Divan Du Monde - Paris
12/12/2012


Review rédigée par Byclown


En cette sainte date unique du 12/12/12, deux options s’offraient à moi : patienter 8 heures dehors, dans le froid, pour aller voir Bilbo le Hobbit ou aller à un concert de metal (en n’attendant pas, évidemment). Le choix rapidement fait, car les concerts ne souffrant que rarement de rediffusons le lendemain, je me dirige à pas pressés au concert de DORO, la "Queen of metal", véritable figure emblématique du hard 'n' Heavy féminin à la sauce germanique. Pour ouvrir le show, avec un début de concert à 19h00, les Français d’ASYLUM PYRE que je découvre ce soir.



Salle sold out évidemment pour cet évènement majeur ! La salle, pleine à craquer, regorge de quinquas et de quadras, prêts à faire bouger ce qu’ils leur reste de cheveux et à en découdre sur les hits de la Sirène de leur adolescence. Accueil poli pour ASYLUM PYRE qui montrera bien vite sa nullité tout au long de leur set pourtant court. Chaque fin de chanson est accueilli par des applaudissements polis et discrets et chaque intervention de la chanteuse laisse place à de gros blancs. Durant les titres, cela ne remue guère dans le public et pour cause, la chanteuse enchaîne les fausses notes et la platitude des compos n’aide pas à se sortir de ce fiasco, si ce n’est les quelques solos de guitares, potables mais sans plus. Je commence à me sentir aigri et vieux jeu lorsque je me permets de demander les impressions à chaud du show à de jeunes adolescentes fans de metal sympho, ou en tout cas de metal à chanteuse, pour m’apercevoir que je suis dans le vrai, que je ne suis hélas pas le seul à avoir cet avis sur la prestation du groupe, et que cela n’a rien à voir avec l’âge.



Plus de 25 minutes plus tard, la Reine du metal se décide à venir nous honorer de sa présence sous les cris et les applaudissements du parterre de fans (pour la plupart masculins) devenu fort compact, rendant la prise de photos délicate. Le rythme s’annoncera effréné durant ce set d’à peine plus d’1h30 et de plus de 15 titres, la furie allemande ayant décidé de ne pas nous laisser respirer, ou alors si peu, le temps de ses allocutions calculées, qui demeurent les mêmes depuis des décennies ("Je vous adore la France", "Je suis ravie d’être là", "Je vous promets de signer des autographes après le show", etc…). Ne doutant nullement de la véracité de ses propos, tant cette grande dame mérite sa réputation, entre autre pour l’amour qu’elle voue à ses fans, j’aurais aimé que le disque change un peu, évitant de me rappeler le concert d’Epica de l’avant-veille et les propos édulcorés de Simone, la chanteuse du groupe (qui, elle, avait préféré se barrer par la porte de derrière plutôt que de faire acte de présence, laissant ainsi durant une heure après le concert ses fans dans le froid…). Musicalement et scéniquement, rien à redire, on est sur du très gros calibre. Malgré son âge certain, Doro headbangue comme une diablesse et part dans une sorte d’euphorie vraisemblablement communicative à en voir les visages béats dans le public. Le son des guitares me fait clairement penser à du Accept de la grande époque, ce qui me fait légèrement sourire, tant ce son est caractéristique de cette école du metal allemand. Les tubes s’enchaînent, entrecoupés de titres un peu plus récents et donc à vocation commerciale mais qu’importe, tout le monde à l’air d’y trouver son compte. Il n’est pas 22h00 que le concert se termine et que les gens ont du mal à quitter la salle, tant l’attroupement en vue des signatures d’autographes promises par la Reine est important. Ce n’est pas encore ce soir que l’on piquera son trône à la reine.

Setlist  : "Hellraiser", "I Rule""Burning The Witches""Fight For Rock", "Night Of The Warlock", "True As Steel", "Coldhearted Lover", "Engel", "Raise Your Fist", "Metal Racer", "Für Immer", "Earthshaker Rock", "We Are The Metalheads", "Revenge", "Hero", "Burn It Up" (extension "Breaking The Law" de Judas Priest), "All We Are".

Photos tirées de : www.byclown.com