La review

DOWNLOAD FESTIVAL
Korn + Jane's Addiction + Bify Clyro + Amon Amarth + BabyMetal + The Struts + Saxon
+ Mass Hysteria + Apocalyptica + Shinedown
Hippodrome De Longchamp - Paris
11/06/2016


Review rédigée par Solange


J’arrive en début d’après midi pour cette deuxième journée du Download Festival, où l’orga à l’air de s’être bien rodée par rapport à hier. Plus de file d’attente interminable, immobile et de public mécontent, aujourd’hui tout semble s’être fluidifié.

Je me dirige directement vers la Stage 3 où commence pile à l’heure, SHINEDOWN, un groupe de rock américain que j’avais vaguement écouté avant de venir et qui m’avait l’air pas mal du tout. Les quatre musiciens dégagent une énergie ravageante sur scène et comptent bien la transmettre à leur public. Efficace, le chant clair est puissant et maîtrisé, et frôle parfois le scream. Le groupe place plusieurs petites interludes histoire de discuter avec le public. Le chanteur se fait un petit aller retour au milieu de la foule pour mieux motiver les troupes. Bref, le groupe aura convaincu je pense les gens venus le voir pour la première fois. Un public assez bien rempli pour un premier concert de la journée.



A la fin de ce dernier, on se rend compte que la pluie commence à montrer le bout de son nez, mais pas le temps d’y faire attention car APOCALYPTICA attaque son show sur la Main Stage juste à côté. Le groupe commence par quelques morceaux instrumentaux puis Franky Perez, qui les a rejoints au chant sur le dernier album, monte sur scène. Le groupe enchaîne alors avec deux morceaux de cet album sorti en 2015, "House Of Chains" et "Shadowmaker". Après que le chanteur ait quitté la scène, nous aurons bien sûr droit à un petit "Seek And Destroy", et une fin élégante sur la reprise de "In The Hall Of The Mountain King". Seul bémol, le son qui était assez brouillon dans les basses et une batterie trop forte à mon goût, qui couvrait un peu trop les cordes.



Il est 15h15 et je me dirige vers la Stage 2 où MASS HYSTERIA a commencé à jouer il y a déjà un quart d’heure. Comme pour Gojira hier, le public est au rendez-vous en grand nombre pour le groupe français et ça fait plaisir à voir. L’ambiance est bouillonnante dans le devant du public sur chaque titre que le groupe enchaîne, notamment "L’Enfer Des Dieux" et "Plus Que Du Métal" pris du dernier album, ou encore "Positif A Bloc", "Contraddiction". Côté technique rien à redire, le son est très fort mais précis et efficace, on en demande pas mieux. Le groupe termine sur "Furia" et demande un wall of death digne de ce nom car comme ils nous le font remarquer, "On est pas aux Solidays"… ça sera mission accomplie !



Commence ensuite le concert de SAXON sur la Main Stage. Le festival n’est pas immense, mais globalement il est impossible de ne pas rater la fin ou le début deq concertq car ceux-ci s’enchaînent très rapidement. Avec une scène à l’effigie de leur dernier album "Battering Ram", les vétérans du heavy metal me semblent tout à fait en forme ! Parmi la setlist, on retrouve entre autres: "Power And The Glory", "20000 Ft", "Heavy Metal Thunder", "Crusader" ou encore "Wheels Of Steel". Dans le public, quelques papys metal attirent l’attention car encore plus en forme que le groupe ! Ils termineront leur concert énergique et de qualité sur "Princess Of The Night".



Changement d’époque ensuite avec THE STRUTS sur la Stage 3, jeune groupe de rock anglais, qui présente des tendances glam rock, surtout via l’attitude et le look du chanteur. On entend d’ailleurs, quand ce dernier quitte sa veste dorée à paillettes, que les Anglais ont déjà leur lot de groupies dans l’assistance ! Je connais peu la discographie du groupe mais je reconnais dans la setlist "Could Have Been Me" et "Roll Up" extraits de leur album "Everybody Wants" sorti cette année.



Il est maintenant 18h et même si j’aurais bien voulu éviter un concert de BABYMETAL, il se trouve que personne d’autre ne joue en même temps… Faisons-nous donc une idée de ce que ça donne en live. Les musiciens sont en place et l’intro du concert commence mais très rapidement se coupe et puis plus rien ! Souci technique probablement, on en saura pas plus. Pour occuper pendant l’attente, les cadreurs partent à la pêche aux Bioman, Pikachu et autres joyeusetés dispersées dans le public. La musique reprendra vers 18h30 par une longue intro instrumentale sur laquelle les trois chanteuses exécutent leur fameuses chorégraphies. Puis le chant commence sur les morceaux suivants et vraiment, non, la pop japonaise alignée sur du metal, ça ne passe pas. Une partie du public s’en va déjà à ce moment-là et on ne peut que le comprendre. Musicalement il y a pas mal de choses vraiment potables. Les musiciens, techniquement, sont bons, on a droit à des solos de guitare et basse tout à fait agréables. Mais avec le chant et la danse, au mieux c’est rigolo sinon c’est définitivement indigeste !



En attendant, le concert d’AMON AMARTH, lui, ne sera pas décalé donc il est temps de migrer vers la Stage 2 afin de ne pas rater le début. Visiblement beaucoup de gens ont déjà eu la même idée, difficile de s’avancer très près ! Les Suédois débarquent avec "The Pursuit Of Vikings", avec bien sûr des têtes de drakkar en décor, sur lesquelles ils montent parfois et qui feront aussi office de machine à fumée. Je ne sais pas si c’est dû à mon placement mais le son du concert sera un peu brouillon tout du long. Beaucoup trop de basses qui noient les guitares et même la voix par momentq, on essaie de profiter quand même car la performance est de qualité ! Parmi la setlist on retrouve notamment "Destroyer Of The Universe", "Deceiver Of The Gods", "Guardians Of Asgaard" et des morceaux du dernier album : "First Kill" et "Raise Your Horns". Un peu de pyrotechnie et quelques feux d’artifices, dont le son ne sera malheureusement pas très impressionnant, sur le dernier morceau "Twilight Of The Thunder Gods".



Je migre à nouveau vers la Main Stage où BIFFY CLYRO a commencé son concert. Apparemment assez déjà connu du public, c’est une découverte pour ma part. Trio composé d’un batteur, bassiste et guitariste / chanteur dont les tatouages sont une petite expo à eux tous seuls. Je retiens dans leur rock teinté d’alternatif et d’indé des contrastes assez intéressants. Ils maîtrisent aussi bien des passages calmes, mélodieux et aériens avec, sans transitions, des riffs qui tâchent et je trouve ça assez réussi. Quelques touches d’electro aussi avec le clavier, et la particularité est que le batteur, en plus du bassiste, s’occupe des choeurs. C’est pas si souvent, et là ça leur réussit plutôt car les choeurs gagnent de ce fait en puissance.



Je les quitte un peu avant la fin pour m’avancer vers JANE'S ADDICTION qui commence en fait un peu en retard à 21h10. Je ne sais pas si Inspector Cluzo avait attiré tout le monde pendant ce temps-là, mais le public ici me paraît bien éparse. C’est dommage car le groupe livrera une très bonne setlist avec "Mountain Song", "Just Because", "Been Caught Stealing" ou encore "Ocean Size" pour ne citer que quelques morceaux. Le show est accompagné de danseuses sur certains morceaux, puis à la fin d’une performance avec deux filles suspendues, crochets dans le dos. Le son live était très bon, sons de guitare et rythmiques fidèles à ce que l’on connaît des enregistrements, vieux comme plus récents, de même pour le chant et sa particulière "distance". La présence d’un claviériste m’aura un peu surprise, mais ponctuant les morceaux d’ambiances ou de petits détails, il n’était certainement pas de trop. Ils terminent leur set un peu avant 22h, n’utilisant pas ainsi l’heure de jeu qui leur était prévue, dommage !



Vient maintenant l’heure du dernier groupe programmé ce 11 Juin sur la Main Stage, à savoir les Américains de KORN. Je n’ai jamais été spécialement accro à leur musique mais c’est là une bonne occasion de regarder attentivement l’un de leurs concerts. Le public est au rendez-vous, pas autant tout de même que pour les autres têtes d’affiche du festival, vers lesquelles il était difficile de s’approcher après le début du concert ! Parmi la setlist : "Right Now", "Falling Away From Me", "Coming Undone", "Freak On A Leash" et leur reprise de "Another Brick In The Wall". Bonne et énergique performance de la part du groupe même si ce n’est pas ce qui m’aura le plus transporté sur cette journée ! Et pour finir, on se dépêche de rejoindre les navettes pour rentrer car comme les autres festivals parisiens, le Download est calé sur les horaires de transport. Mais ce n’est que pour mieux revenir le lendemain !

Photos tirées de : www.soundofbrit.fr