La review

DOWNLOAD FESTIVAL
Rammstein + Lofofora + Children Of Bodom + Sabaton + Skillet
Hippodrome De Longchamp - Paris
12/06/2016


Review rédigée par Léa El Mlk et Lor


SKILLET est un groupe américain que j'apprécie tout particulièrement. Leurs chansons sont toujours très dynamiques et prenantes. J'attendais en conséquence un concert digne de ce nom, pendant le Download Festival, se déroulant à Paris du 10 au 12 Juin 2016. SKILLET devait passer parmis les premiers, sur la plus grande scène, entre 14 heure 30 et 15 heure 15. Étant arrivée très en avance, j'ai eu le temps de prendre la température du festival, analyser l'ambiance, l'organisation et les prestations. Dans l'ensemble, les festivaliers sont satisfaits : le système des bracelets permettant de payer directement marche relativement bien, il y a beaucoup d'endroits où se restaurer et les sanitaires sont propres. Une fois ces données enregistrées, je file devant la scène où SKILLET va se produire dans quelques instants. (Léa El Mlk)



Les gens sont impatients, sûrement parce qu'il s'agit de leur premier concert du dimanche. Un frémissement se fait sentir à l'arrivée des musiciens : pas de doute, ils sont attendus par de nombreux fans ! Le show commence, s'enchaînnnt des titres plus connus les uns que les autres, comme "Awake And Alive", "Hero" ou encore "Monster" (tous provenant de leur album "Awake" sorti en 2009). La foule connaît les paroles sur le bout des doigts et se fait entendre. Un certain échange se crée donc entre le public et le groupe, qui semble se régaler sur scène. SKILLET a joué neuf titres en ce dimanche. Nous offrant une véritable décharge d'énergie, ils ne s'arrêtent jamais, et surtout pas la batteuse (eh oui, une représentente de la gent féminine !) qui m'a totalement subjuguée. Cette fille est une telle tornade que plusieurs de mes voisins s'extasiaient devant sa performance et son dynamisme. Les autres membres du groupe ne sont pas en reste non plus : on voit que chacun tient à ce que l'ambiance soit la meilleure possible, et ça, c'est bon ! La magie a réellement opéré pendant ce concert, et je n'ai pas senti le temps passer. Pour info, un nouvel album intitulé "Unleached" sortira le 5 Août. (Léa El Mlk)



En ce dernier jour du Download Festival à Paris, j'ai eu la chance de pouvoir assister à une performance qui ne m'a pas laissée de marbre. C'est entre 18 et 19 heure que le groupe suédois SABATON a ravi la foule, sur la Main Stage du festival. Et quel concert ! Une énergie folle, un chanteur à 200% et des musiciens qui enchaînent les titres dans une bonne humeur non dissimulée, provenant de leurs albums "Carolux Rex", "Primo Victoria", "The Art Of War", "Attero Dominatus" ou encore "Heroes". Un mélange très varié qui a permis aux festivaliers de redécouvrir d'anciens titres ou d'en découvrir de nouveaux. Mais venons-en à ce fameux concert. Car oui, c'était quelque chose de mémorable ! Le public, très réceptif au show qu'offrait SABATON, n'en avait que faire des intempéries qui se sont abattues ce jour-là. La météo n'a en effet pas fait de cadeau pendant tout ce dimanche, et en particulier durant le passage du groupe suédois... Une pluie diluvienne ne nous a pas épargnés pendant toute la durée du concert, mais personne n'a bougé pour autant. La qualité était en effet au rendez-vous, et tous les festivaliers semblaient pris de la même ferveur à chaque titre qui s'enchaînait. Joakim Brodèn (aka le chanteur) était carrément ébahi de voir que la foule restait en place, et s'en est dit très touché. Il ajouta également ne pas s'attendre à un retour aussi positif. Il est vrai que le public du Download a très bien accueilli SABATON, et l'ambiance était donc très festive, joyeuse et ce malgré le fait que nous soyons tous trempés, au point d'essorer nos vêtements régulièrement ! Le groupe a vraiment montré à quel point il avait du potentiel en ce dimanche. Le son était impeccable (même en étant assez éloigné comme moi !) et on ressentait le dynamisme du groupe entier, ainsi qu'une vraie cohésion entre les musiciens. J'ai trouvé que SABATON avait réellement marqué ce dernier jour de festival. Un groupe qu'il faut définitivement suivre ! (Léa El Mlk)



Trivium à peine fini, nous nous dirigeons vers la Stage 2 pour le groupe CHILDREN OF BODOM et son death metal mélodique originaire de Finlande.  Ne l'ayant pas vu depuis le Hellfest 2015, on va pouvoir voir si le groupe a apporté quelques améliorations à son set, depuis.  On commence avec le morceau "Follow The Reaper", issu du troisième album du même nom. Le public est bien présent devant la scène, nous frôlons la marée humaine, qui applaudit les musiciens et hurle "Bodom ! Bodom !".  Le leadeur, Alexi Laiho, garde toujours son bon relationnel avec le public en adressant des remerciements réguliers, et conserve son jeu de scène avec son clavieriste. On aperçoit quelques pogos plutôt discrets et des slams dans le public. Le bassiste adresse même quelques mots en français, des remerciements et en profite pour annoncer la prochaine chanson qu'il a écrit quand il avait 16 ans : "Lake Bodom".  Des solos toujours propres, une batterie toujours efficace et des musiciens toujours aussi bons. On entend très peu de fausses notes, et le jeu de scène est une fois de plus au rendez-vous. Coup de chance côté météo, la pluie n'arrive qu'à la fin de leur set.  Le meilleur concert de CHILDREN OF BODOM pour ma part, un relationnel bien meilleur qu'aux derniers lives que j'ai vus d'eux. (Lor)

Setlist : "Follow The Reaper", "Silent Night Bodom Night",  "Hate Me!", "Trashed, Lost & Strungout", "Morrigan", "In Your Face", "Angels Don't Kill", "I Worship Chaos", "Scream For Silence", "Lake Bodom", "Children Of Decadence", "Downfall".



LOFOFORA était l'un des rares groupes de metal français à se produire au Download Festival, ce Dimanche 12 Juin. Ils étaient prévus sur la scène deux, où une foule empressée s'est massée bien avant l'heure du concert, à 16 heures. Je ne les avais jamais vus et les connaissais très peu (ne me frappez pas), mais il me tenait à coeur d'assister à leur concert car j'en avais eu de très bons échos. À l'heure dite, je suis donc partie pleine d'espoir en direction du concert, prête à en prendre plein les oreilles et la vue… et je peux vous dire que je n'ai pas été déçue ! Tout d'abord, il est à souligner l'incroyable énergie déversée sur scène pendant ce concert. Elle était réellement communicative, Reuno (aka le chanteur) est un artiste très bavard et ne se prive pas de partager ses émotions, ce qui rend le show très agréable. Que ce soit lui ou le guitariste (Daniel Descieux) ils n'auraient pas pu plus occuper la scène ! Leur dynamisme faisait vraiment plaisir à voir, quant à la qualité de la musique… il n'y a rien à redire, ce fut une explosion de gros son, avec moult solos parfaitement exécutés, une performance de fou malade à la batterie (par Vincent Hernault) et un bassiste (Phil Curty) qui ne se laisserait perturber dans ses riffs pour rien au monde. Ce dernier m'a particulièrement impressionnée, ne connaissant que très peu la musique de LOFOFORA. En ce qui concerne les morceaux justement, le groupe a commencé par "L'Oeuf" provenant de son album sobrement intitulé "Lofofora", et a enchainé sur plusieurs titres bien nerveux de ses albums "Le Fond Et La Forme", "L'Epreuve Du Contraire", "Dur Comme Fer", "Monstre Ordinaire", ou encore "Peuh !". L'ambiance générale était explosive, en particulier quand LOFOFORA a joué "Le Fond Et La Forme" et "Les Gens". On sentait que le public en redemandait à la fin de chaque morceau. Ce qui m'a vraiment plu pendant ce concert, c'était de voir à quel point les membres du groupe prenaient plaisir à jouer, à être en show. C'était vraiment un bon concert, et grâce à lui, je suivrai LOFOFORA attentivement à partir de maintenant ! (Léa El Mlk)



Le dernier jour du Download Festival, un phénomène étrange se produit. Plus de 14 000 entrées de plus on été enregistrées par rapport au 10 et au 11 Juin. Et la raison n'est un secret pour personne… En effet, c'est le 12 Juin que le groupe allemand RAMMSTEIN devait se produire, dans un show prometteur d'une heure et demie, débutant à 22 heures. Je ne vais pas vous mentir, c'est en immense partie pour RAMMSTEIN que je suis venue au Download, espérant enfin voir en action ce groupe mythique que je suis depuis des années. J'ai toujours adoré leur musique et leur univers, donc aux approches de la fin d'après-midi, j'étais déjà en pleine ébullition. Et je n'étais pas la seule. Le festival s'est vu envahi de fans de plus en plus nombreux, au point que je n'avais pas vu autant de diversités de t-shirts à l'effigie du groupe depuis longtemps ! L'ambiance commencait donc à monter dès 21h15, les gens s'ammassant devant la plus grande scène du festival, après la prestation de Volbeat. À ce moment précis, on sent bien que toute la foule espère avoir une bonne place… malheureusement, il y a tant de monde qu'il est très difficile de se placer près de la scène, même en étant en avance.
Juste avant le coup d'envoi, ça bavarde dans tous les coins, on discute entre fans, on compare les albums, les concerts qu'on a pu faire par le passé. L'ambiance est assurément au beau fixe, et nous sommes tous d'accord pour dire que c'est eux, véritablement, qu'on attend depuis le début. Enfin, le show commence, et quel show ! Pour ma part, c'était mon premier concert de RAMMSTEIN, et je n'ai pas été déçue. Au contraire. Une setlist hyper dynamique commençant par un "Ramm4" déchainé, qui se poursuit par autant de titres très appréciés comme "Reise Reise", "Keine Lust", "Feuer Frei!", "Ich Tu Dir Weh", "Du Riechst So Gut" ou encore "Mein Herz Brennt". Bref, je ne vais pas énumérer toute la setlist, mais sachez que le public était en véritable effervescence. La plupart des gens hurlaient les paroles, certains étaient émus aux larmes, d'autres préféraient apprécier le moment en prenant part à des pogos (toujours maîtrisés, en tous cas de l'endroit où je me trouvais)… On sent que le groupe fait l'unanimité et qu'il ravit la foule. Le groupe a délivré une performance magistrale alliant effets pyrotechniques classiques (lance-flammes, ailes envoyant des flammes..) et des jeux de lumières très appréciables qui ont su rendre le show éblouissant. Comme je m'y attendais, les membres du groupe sont impeccables sur tous les plans. La musique est rythmée comme une horloge, rien ne dépasse, tout sonne clair et juste, et même en étant assez éloigné de la scène on entend très bien que la qualité est au rendez-vous. Enfin, pendant le rappel, les festivaliers du Download ont eu la chance d'écouter le légendaire "Frühling In Paris" qui n'avait pas été joué en concert depuis 2012 ! Là, c'était vraiment de l'émotion brute que nous a livré RAMMSTEIN. Créant une véritable bulle de calme, nous avons tous senti comme une sensation de rassemblement, une sorte de frisson de masse. Un morceau mémorable qui a été lourdement acclamé, tout comme les trois derniers, respectivement "Amerika", "Engel" et enfin le magnifique "Sonne". Pour conclure, je dirais qu'il s'agit sans aucun doute d'un des plus beaux concerts qu'il m'ait été donné de voir. RAMMSTEIN a encore une fois prouvé à quel point ses performances étaient irréprochables, et combien sa communauté de fans était présente et pleine de ferveur. (Léa El Mlk)

Photos tirées de : www.soundofbrit.fr