La review

DRONE + KOUN KOUN + NOOKIE
Le Pilier - Aureilhan (65)
06/04/2007


Review rédigée par La Patte de l'Ours


Deuxième soirée en peu de temps pour moi au Pilier, à l’arrière de ce bar que j’ai récemment découvert. Mais l’affiche était à nouveau alléchante, avec 3 groupes du coin ayant tous fait leurs preuves.



NOOKIE donc a démarré la soirée. Je tiens officiellement à m’excuser d’avoir mal orthographié leur nom la dernière fois. Mais leur pop-rock énergique et direct a une fois de plus fait mouche. Leurs compositions rythmées ont entraîné tout le monde et captivé l’attention tout au long de leur set rondement mené pour ne laisser aucun vide. Malgré une intro qui a sonné fausse, certainement à cause d’un problème de retours, la chanteuse ne s’est pas décontenancée et a assuré le show, suivie par des musiciens décidés à montrer que la pop n’est pas qu’un truc de filles et d’anglais. On a même eu droit à une devinette posée en début de concert dont la solution ne nous fût dévoilée qu’à la fin : "Pourquoi Grand-Mère fait-elle un bon café ?" mais ne comptez pas sur moi pour vous donner la réponse. Visiter French-metal.com ne vous dispense pas de réfléchir et d’agrandir votre stock de blagues pourries. Bref, NOOKIE a une fois de plus assuré, grâce à de l’énergie, du bon son, et un bon sens de la musique.



Ensuite KOUN KOUN a installé son matos. Ce groupe est une découverte pour moi. Ils ont récemment rejoint le collectif SouthCore mais n’en sont pas néanmoins de nouveaux venus sur la scène pyrénéenne. L’autre découverte pour moi fût le nombre de basses qui jouent dans ce groupe. Après avoir vu Three Dogs, un groupe de punk de mes montagnes, et après avoir chroniqué Ipecacuana, je pensais avoir tout vu des groupes à deux basses, sans guitare. Mais là, KOUN KOUN en rajoute une couche avec ses 3 basses, agrémentées d’une guitare grattant pour quelques titres la mandoline. Outre ce surplus de basses qui trouve mine de rien son chemin musical, se trouve aussi sur scène un bidon de gasoil et toutes sortes de machines dont le chanteur triffougne les boutons à même le sol. C’est d’ailleurs dommage, car ce mec complètement habité pourrait agrémenter encore plus le show une fois debout. Tant pis, le voir à genoux ne gache rien. Quand à la musique de ce groupe, elle est à la fois planante et rythmée, tendrement mélodique et brute de décoffrage. Le tout m’a un peu fait penser au chant des baleines, qui ne veut rien dire pour nous mais que nous trouvons tous beau. Mais trêves d’images à deux ronds, cette soirée continuait jusque là sur sa lancée, malgré une coupure de courant intempestive au milieu de la prestation de KOUN KOUN, qui a fait partir pas mal de monde.



Enfin DRONE est monté sur scène. Je les avais raté il y a à peu près trois semaines, je ne voulais donc pas manquer leur représentation de ce soir. Après quelques flottements en début de set, le quattuor a vite repris le dessus et nous a délivré une belle prestation de metal dans son ensemble, ponctué de touches calmes et mélodiques aux doux accents orientaux. Cette fois-ci on entendait très bien le chanteur alors que la guitare manquait d’un peu de puissance. Mais la globalité de leur concert fût excellente et je dois même dire que j’ai découvert cette fois-ci certains côtés de leur musique qui m’ont beaucoup fait penser au grand Nostromo. Ce compliment n’est pas gratuit tant ce groupe fait preuve de maturité dés son troisième concert. On espère que ça continuera comme ça.