La review

DROWNING POOL + FOZZY + REVOKER
La Maroquinerie - Paris
25/04/2013


Review rédigée par Byclown


Décidément, le metal de la décennie dernière revient en force dans l’hexagone. Apres les chicanos de Ill Niño il y a moins d’un mois, c’est au tour de DROWNING POOL d’être accueilli par la Maroquinerie, célèbre salle de concert du 20e arrondissement. Pour accompagner ces braves énervés, les Américains au metal sirupeux de FOZZY, et leur charismatique chanteur Chris Jericho , ancienne star de la WWE, qui n’a décidément pas perdu de sa gouaille ni de ces biscotos.

Premier groupe à passer pour l’éternelle épreuve du feu qu’est la première partie, les Anglais de REVOKER que j’ai plaisir à revoir depuis leur dernier passage en France aux Metallurgicales à Denain (avec Anthrax, Messhugah, etc…). Son pourri, sans grande surprise car la spécialité de cette salle n’est pas le metal (et surtout que les deux gratteux jouent sur des guitares et une amplification similaires), le groupe offre un show correct et chauffe plus que convenablement la salle bien trop clairsemée à mon goût (une moitié de salle seulement au plus fort de la soirée). Concrètement, seules la batterie et la voix sont clairement identifiables. Il faut se concentrer pour entendre la batterie et les deux guitares qui sont clairement inaudibles et consistent en une bouillie sonore qui me rappelle les heures les plus noires de la carrière de Testament…. Qu’importe, cela ne semble gêner personne à part moi-même et les autres chroniqueurs qui me regardent d’un air sceptique. La foule bouge bien et s’échauffe pour la suite des hostilités, les musiciens sont clairement heureux d’être là alors que demander de plus ?



15 minutes de pause et voilà que débarquent les mecs de FOZZY, le gros baraqué Chris Jericho en tête, pour une heure de show à l’américaine ! L’ancien catcheur de la WWE excelle dans son rôle de showman et de chauffeur de salle ! Globalement, le son est meilleur que pour REVOKER mais on est encore une fois loin de friser l’excellence. Je remarque rapidement que la plupart des gens du public, essentiellement composés de jeunes demoiselles en période de chaleurs, sont plus venus pour ce groupe que pour DROWNING POOL. Les bras se lèvent vite, les cris stridents des sirènes en transe me vrillent vite les oreilles et je dois me faire une raison en me disant que ça va durer comme ça pendant une heure ! Et oui, ce soir, c’est un co-headline déguisé car DROWNING POOL ne jouera pas plus longtemps. Le spectacle est clairement rodé, rien à redire là dessus, mais n’étant pas fan transit du groupe, je trouve la chose vite répétitive et je préfère, vers 45 minutes de jeu, prendre un peu l’air histoire de ne pas succomber à l’overdose de ce combo aux idées bonnes bien que trop mielleuses et convenues pour moi.

Setlist  : "Spider In My Mouth", "Sandpaper", "Pray For Blood", "Inside My Head", "She’s My Addiction", "God Pounds His Nails", "Shine Forever""Whitechapel / To Kill A Stranger""Sin And Bones", "Martyr No More", "Enemy", "Blood Happens".



Rapide changement de plateau pour accueillir les DROWNING POOL, venus défendre leur dernier album en date, le bien nommé  "Resilience". Annonçant une heure de show sur la balance comme précédemment expliqué, je me rends compte que le couvre-feu sera exceptionnellement de 23h10 au lieu des 22h30 habituels dans cette salle. Tant mieux donc que tout ait été décidé pour se la jouer "couche-tard" en ce Jeudi soir. Même si le show commence bien, notamment grâce à un public très très léger chauffé plus qu’à blanc par les groupes précédents (oui, il ne faut pas se leurrer… après la fin de FOZZY, toutes les groupies se sont faites la malle…), le show tourne vite à la mascarade sur scène. La Maroquinerie, petite salle s’il en est, permet un contact direct entre un groupe et son public, ce qui est sympa la plupart du temps, sauf quand le groupe en question n‘a rien à offrir, je m’explique… Globalement, mis à part le batteur qui a presque eu envie d’y croire et le guitariste qui lui a vraiment payé de sa personne, le chanteur et le bassiste ont été d’une sagesse déconcertante pour un groupe de ce style. Le chanteur, que j’ai eu plus que le temps d’observer, même s’il a correctement chanté, s’est contenté de faire son job. Incroyable, sur un passage assez énervé, de voir la bouche du dit chanteur se tordre pour hurler, et de voir ses yeux, absolument neutres, pas plissés de rage comme pour accompagner ses paroles, des yeux vides, fatigués, les dés sont jetés. Cela s’explique certainement par le fait que notre beau pays accueille la tournée sur sa fin (seulement 3 dates à faire après nous avant de rentrer au bercail se ressourcer comme il se doit) et que tout le monde n’a pas bu que de l’eau et a dormi 8 heures par nuit durant les 3 semaines de boulot. La setlist est classique, incorporant les classiques du groupe et un peu de nouveauté tout de même et les gros hits déchaînent les passions dans la fosse, devenu terrain de bagarre rangée. Quoiqu’il en soit, le show passe quand même bien, le son est correct et les éclairages ne sont pas trop grotesques et surtout tout le monde à l’air de s’amuser et c’est ça qui compte, et tant pis pour mes remarques de vieux grincheux.

Setlist (incomplète) : "Step Up", "Sinner", "Think", "Pity", "Die For Nothing", "37 Stitches", "Follow", "Told You So", "Tear Away" + 4 autres morceaux.

Photos tirées de : www.byclown.com