La review

DYLATH-LEEN
Frontline - Gand (Belgique)
18/07/2009


Review rédigée par Ichigo


A l’heure où le metal a de plus en plus de mal à survivre, certains styles hybrides tels que le metalcore font fureur, laissant le mouvement extrême sur la touche. Mais bien des organisations n’ont pas attendu d’en arriver là pour prendre les choses en main. En Belgique, l’une des plus notoires est sans aucun doute celle du "Deathmetal.be" qui gère la promotion, vous l’aurez compris, des groupes de death metal belges, par le biais d’un forum, de compils, de concerts, etc…



Ce 18 Juillet, un festival est donc programmé à Gand, présentant force groupes de death, de brutal death ou encore de grind(-death) avec, pour citer quelques noms : Suhrim, Outcast et Agatocles. Là où les choses cependant plus intéressantes en ce qui me concerne et ce qui me fera décider de me rendre à l’évènement, c’est dans le "special guest", à savoir les Cambrésiens de DYLATH-LEEN, que je n’ai plus revus sur scène depuis plus d’un an. En route donc pour Gand et une fois sur place, on se rend compte que le lieu est effectivement tout ce qu’il y a de plus "underground" : le tout d’une infime petitesse (la superficie de la "grande" salle atteignant à peine la moitié du Biebob, pour dire…) mais également d’une hygiène elle aussi tellement infime que c’en est tout simplement scandaleux pour un public qui prend parfois bien du plaisir à démolir les organisations francophones.



Quelques groupes sans grande originalité passent, en récoltant toutefois de bons retours de la part des gens, dans un son fort et loin d’être optimal. Lorsque c’est au tour de DYLATH-LEEN de grimper sur les planches vers 18h pour commencer son soundcheck, ça dure et ça dure : problèmes soient de micros, soient de retours… ça promet. Des métalleux arrivent au compte goutte, tout curieux qu’ils sont et prennent conscience de la position de Kathy en tant que chanteuse au sein du groupe. S’en suivent alors quelques petites exclamations machistes de même que des sifflements censés être flatteurs, mais la jeune femme imperturbable se concentre sur le réglage de son micro et s’exécute… en chant clair. Une fois le tout plus ou moins prêt et le groupe pressé par l’organisateur, le set est commencé en puissance avec "Buy Me A Smile" et dès ses premiers hurlements, Kathy mettra tout le monde d’accord, macho ou non, sur ses capacités à assurer comme pas deux. Seulement six titres nous seront interprétés : "Buy Me A Smile", "Scars As Victories", "Frozen Reflects In A Broken Mirror" et "So Ill-Fated" pour leur plus récent album "Semeïon" ; de même que les classiques "The Feast" et "The Awakening" pour "Insecure". "Abhoth" et "Leering Sky" auraient théoriquement dû faire partie de la setlist mais le soundcheck ayant débordé sur leur temps de jeu imparti déjà court à la base, nous voilà donc amputés de deux titres.



Mis à part ça, les membres profitent un maximum sur scène du peu d’espace qu’ils ont, n’ayant pas la possibilité de se déplacer mais toutefois celle d’headbanguer comme il se doit, très rapidement imités par quelques nouveaux fans dans le public. Le concert se déroule donc plus ou moins bien, des petits accrocs de temps en temps suite à des retours aléatoires et un son parfois douteux surviendront mais on n’en blâmera pas le groupe pour autant (notamment le micro d’Igor qui l’abandonnera en plein "Frozen Reflects In A Broken Mirror") car la rage ("Buy Me A Smile", "The Feast") et l’émotion ("So Ill-Fated", "Frozen Reflects In A Broken Mirror") sont toujours au premier plan pour nous en mettre plein la tronche. Ce fut donc un concert qui me fit garder le sourire aux lèvres bien que trop court et dans des conditions de son et de lumières bien mauvaises parfois. Je conclurai juste ces lignes en précisant que je n’ai absolument rien contre la Flandre et ses habitants, mais je pense cependant que cracher sur les évènements wallons est bien stupide car en dehors de l’organisation du Biebob, nos compatriotes sont clairement loin de faire mieux que nous.