Affiche prometteuse pour un p’tit concert dans un p’tit bar dans un p’tit village au fond de la Bigorre. Juste le temps de tchatcher un peu autour d’une bière avec Guiltz, gratteux d’EDGE OF MIND et NOOKY passe dans l’arrière salle et branche ses instruments. Ca a mis deux ou trois chansons pour se chauffer, mais leur pop-rock vitaminé nous a tous fait taper du pied. Il y a du rythme, de belles mélodies et des compositions qui tiennent la route. La charmante front-woman s’est lâchée petit à petit et nous a livré une belle prestation, sa voix est douce et posée, empreinte d’une féminité à la Cardigans ou Cranberries. Les solos de guitare captent bien l’attention, les parties de batterie et de basse sont très complètes et portent les compositions en avant. Vraiment j’ai hâte d’entendre de NOOKY sur un album, ça va l’faire !

Puis DRONE est rapidement entré en scène. Et si on ne m’avait pas dit que c’était leur tout premier concert, je ne m’en serai pas rendu compte, mais pas du tout. Voilà un bout de temps que ce groupe du coin se prépare, et tout ce qu’il y a à dire est qu’ils sont vraiment prêts !! Après une super intro un peu orientale, DRONE a littéralement scotché l’audience avec son multi-core carré et expressif. Le batteur est carrément mortel, il blaste à mort et groove comme un dingue, incorporant souvent des samples plutôt rapides sur lesquels il se cale sans problème. La basse a vraiment un pur son et slappe parfaitement. Ses parties sont très développées et remplacent allègrement une seconde guitare. L’unique guitare donc, outre son gros son, passe admirablement du bourrin au funky en passant par des riffs orientaux, comme sur l’intro par exemple, et assure le spectacle. Le chant quand a lui ne s’entendait pas trop dû à une petite sono, mais on remarquait bien des lignes majoritairement hardcore plus que crédibles. Il devrait à mon avis se lâcher encore plus et aussi utiliser d’avantage les percus africaines utilisées seulement pendant l’intro. Ca pourrait apporter une touche de plus à ce combo déjà ecclectique et développer des accents tribaux sur les nombreuses mosh-parts. Bref, tout le monde a adoré et en est resté bouche-bée.

Et pour terminer la soirée EDGE OF MIND a à nouveau assuré le show, parce que tout le monde est chaud, na na na naaaah ! Bref… Allez, le temps de monter le matos, que Sky installe ses machines et que le batteur décide de ne pas utiliser la cymbale qui fait "tshhhh" (Anaël imite très bien la cymbale chinoise) et "Delirium Tremens" attaque de suite après la nouvelle intro que je n’avais pas encore eu le plaisir d’entendre. Puis les classiques "Soumission", "Loxapack" et "Guerre Et Paix" ont progressivement fait monter les œufs en neige avant "l’Homme", titre purement mortel qui ouvre leur nouvel EP. Puis le concert s’est rapidement terminé, sans failles, sauf l’oubli de la moitié d’une chanson, avec comme d’habitude, du gros son, des blagues et du rock’n roll. En rappel on a même eu droit à un vieux titre reprennant le thême de James Bond à la sauce EDGE OF MIND. Que ce soit au fond d’un bar à Pouzac, ou en première partie de Manimal, EDGE OF MIND reste un gage de bonne musique.

Voilà, la soirée s’est aussi bien terminée qu’elle n’a commencé, le son était de qualité, le groupes étaient bon, que demander de plus ? Plus de bière ? Mais celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas. Même quand il va voir un concert de rock.