ELUVEITIE + AMARANTHE
Le Cabaret Sauvage - Paris
02/11/17
Review rédigée par Matthieu
Ah qu’il est beau le métro parisien ! Enfin quand il fonctionne, sinon c’est un peu plus
galère… Et c’est ce qui s’est passé alors que je me rendais au Cabaret Sauvage, pour
assister au concert d’ELUVEITIE, AMARANTHE et The Charm The Fury. Si l’itinéraire principal
est bloqué, et que le secondaire l’est aussi, eh bien on court. Bon, on arrive aussi en retard,
mais Chrigel Glanzmann ne m’en a absolument pas tenu rigueur lors de notre interview qui
s’est (malheureusement) déroulée pendant le set de The Charm The Fury. Set qui semblait
plutôt énergique, au vu de la chaleur qui régnait dans la salle lorsque j’y rentre à nouveau.
Après m’être rendu compte qu’il n’y avait pas de pit photo, et que j’allais donc devoir me
débrouiller avec les moyens du bord, les lumières s’éteignent pour laisser la place à
AMARANTHE. Alors que les membres s’avancent un à un pour débuter le premier morceau,
on remarque rapidement que ce dernier est basé sur "Maximalism", le dernier album. Mené
d’une main de maître par Elize Ryd (chant principal), Nils Molin (chant clair) et Henrik
Englund Wilhemsson (chant hurlé), les trois chanteurs se relaieront pour haranguer le
public, headbanguer et chanter à tour de rôle puis ensemble, alors que Morten Løwe
Sørensen (batterie) se déchaîne derrière son kit, et que la rythmique d’Olof Mörck (guitare)
et Johan Andreassen (basse) fait bouger la fosse. Alors qu’Olof arpente la scène, Johan
est malheureusement contraint de rester assis sur une chaise. En effet, il s’est visiblement
cassé le pied récemment et ne peut plus marcher, mais ce n’est absolument pas ça qui
l’empêchera de headbanguer. Alors que le set est coupé en deux par un solo de batterie qui
semble provoquer l’unanimité, le groupe revient après un discours de Johan, et les
chanteurs se montreront plus proches des premiers rangs que jamais. Ils quitteront une
première fois la scène, puis reviendront rapidement pour nous régaler encore une fois avec
deux extraits du dernier album, ainsi que deux incontournables.
Setlist : "Maximize", "On The Rocks", "Fury", "Dynamite", "1.000.000 Lightyears", "Electroheart", "Invincible", "Amaranthine", "Digital World", solo de batterie, "True", "Endlessly", "Call Out My
Name", "Hunger".
Rappel : "That Song", "Boomerang", "Drop Dead Cynical", "The Nexus".
Alors que les techniciens dégagent la scène des bannières d’AMARANTHE, c’est la tête
d’affiche qui s’apprête à fouler le Cabaret Sauvage. Avec neuf membres, on se demande
comment les Suisses d'ELUVEITIE pourront tenir, mais la réponse me sera donnée très
rapidement. Alain Ackermann (batterie) entame le bal, suivi de Kay Brem (basse), Rafael
Salzmann (guitare), Jonas Wolf (guitare), Matteo Sisti (flûte) ainsi que trio féminin formé
par Nicole Ansperger (violon), Michalina Malisz (vielle à roue) et Fabienne Erni (harpe),
puis c’est le maître Chrigel Glanzmann (chant / guitare) qui débute la cérémonie.
Alors que
le premier titre revient sur les origines du groupe, la partie consacrée au dernier album, et
donc en acoustique, arrivera bien vite. Fabienne prend alors le micro, et mènera le show
d’une main de maître pendant que le reste du groupe la soutiendra. Alors que je traverse
une foule plutôt serrée pour tenter d’avoir le groupe sous toutes leurs coutures, j’observe
que certains moshent joyeusement. Bon, je dois être trop vieux pour comprendre... Le duo
avec Chrigel sur "Catvrix" restera gravé dans la mémoire de tous les spectateurs de par son
intensité. Alors que les instruments reprennent un son metal, la jeune femme nous
interprétera malheureusement "L’Appel Des Montagnes" en français… Alors que Chrigel nous
demande si on souhaite un peu de gospel pour patienter, chose qui sera acceptée avec
enthousiasme par le public à sa plus grande surprise pour la deuxième fois de la tournée, la
setlist continue, et un solo de batterie viendra redynamiser la foule avant un enchaînement
des plus violents. Le groupe part de scène en nous remerciant, mais le public demande son
grand classique : "Inis Mona". Alors le groupe s’exécute, devant une foule épuisée mais qui
puise dans ses dernières forces.
Un show d’ELUVEITIE reste un moment de franche camaraderie et de grand n’importe quoi
dans la fosse. Et c’est ce qui s’est passé ce soir, mais toujours dans la bonne humeur. Il
faudra quand même m’expliquer pourquoi des titres en acoustiques, aux sonorités joyeuses
et fraîches, vous donnent envie de mosher, mais l’ambiance a été assurée.
Setlist : "Your Gaulish War", "King", "Nil", "Omnos", "Lvgvs", "Catvrix", "Artio", "Epona", "Thousandfold", "L'Appel Des Montagnes", "A Rose For Epona", "Kingdom Come Undone", "Tegernakô", solo de batterie, "Havoc", "Helvetios".
Rappel : "Inis Mona"
Alors que je ne
suis pourtant pas très fan d’AMARANTHE, je dois admettre qu’ils ont également assuré le
spectacle, malgré le pied cassé de leur bassiste, et ma vision du groupe a quelque peu
changé. Cependant, même si je suis vraiment heureux d’avoir pu échanger avec Chrigel, je
regrette de n’avoir pu voir le concert de The Charm The Fury, qui avait fait monter en moi la
hype il y a quelques semaines. Une revanche à prendre donc. Le Cabaret Sauvage se vide
bien vite, et les métros, tramways et autres bus sont pris d’assaut par les Gaulois qui rentrent
chez eux.