Vendredi 23 Novembre, on est à la bourre et on a de la route devant nous, destination l’Orange Bleue à Vitry Le François. Partant de Dijon, nous en avons pour plus de deux heures de trajet, pendant celui-ci, je ne cesse de penser au concert qui nous attend.

Lorsque nous arrivons sur place, le premier groupe 37500 YENS est déjà sur son final, je n’aurai pas le temps de me rendre compte de ce qu’ils valaient. En tout cas, il s’agissait d’un duo, peu commun… Guitare et batterie. J’aurais aimé en entendre plus, ça avait l’air assez conceptuel et extrêmement original… Dommage.

Ensuite arrive TANG, je connais leur musique mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de les voir sur scène. Et c’est, en quelque sorte, la révélation. Je suis complètement enivrée par ces arpèges fastueux. Un rêve affolant, un cauchemar apaisant, un duel entre l’ombre et la lumière, TANG touche, saisit et séduit les cœurs. Un set à fleur de peau, une beauté admirable, débordant d’émotions, de passion et de poésie. Je suis conquise. Avis aux amoureux de musique écorchée. Délicieux du début à la fin, TANG termine son set magistralement pour laisser place à la scène Japonaise, ENVY.

Et là, comment rester de marbre ? Je suis déjà presque aveuglée par les larmes dès le deuxième morceau, ayant été très titillée par TANG précédemment, il fallait s’en douter. Bouleversée par ce déluge de sentiments, j’en ai la gorge très serrée, sans compter que celle-ci soit complètement déchirée par la soif… Mais toute tentative d’accès au bar pourrait me faire perdre ma place… Hors de question ! J’y suis, j’y reste. Ils sont forts ces Japonais ! Leurs corps transpirent de mélancolie et de sincérité, ils seraient presque attendrissants… Enfin non, pas presque, ils le sont. Ce set est également un délice. Je ne trouve plus les mots. La fin arrive trop vite, beaucoup trop vite. Le groupe quitte la scène d’une manière plutôt rock’n’roll, un rappel serait trop beau…

Je repars à Dijon fatiguée, mais avec des rêves plein la tête.